dimanche 28 juin 2009
sentimental
Il y a ici un merle qui imite à la perfection la sonnerie du téléphone, une sonnerie électronique. Hier matin le merle s'est mis à sonner sous ma fenêtre dès cinq heures du matin. J'aurais bien décroché mais allez donc décrocher un merle!
Mon gars Alphonse est maigre et vieux, son poil a roussi et blanchi, il est perclus de douleurs articulaires, il a des cicatrices de guerre un peu partout, des entailles aux oreilles et depuis peu la lèvre inférieure qui pend un peu suite à un mauvais coup, il n'a plus beaucoup de dents non plus, et l'hiver il est souvent malade. Mais il chasse et mange toujours le lapereau (quoiqu'il laisse la tête maintenant, trop coriace). Son compère Samba l'aide à la défense du périmètre contre l'ignoble chat roux des voisins, tout en restant en arrière dans les combats.
Fin de ces courtes vacances, ce soir on rentre à Paname.
samedi 27 juin 2009
M. J.
Une fois en Irlande nous campions près de Cork et M.J. donnait un concert ce soir là, de nos tentes au camping, pourtant fort éloigné de la ville, nous pouvions entendre le concert et deviner les titres. Je me suis endormis cette nuit là avec "Bad" dans la tête.
Une fois M. avait mis le dernier album de M.J. dans sa mansarde et sa mère au rez-de-chaussée pensait que la ligne de basse était son père qui clouait quelque chose au mur. C'était "Black or White".
B. passait ses après-midis devant les clips de M.J., tous rideaux fermés, quelque soit le temps, quelques soient les activités prévues. Il disait "oh là, j'ai encore plein de clips à visionner, je m'y mets tout de suite."
On chantait "Heal The World" quand on était content ou un peu saouls et "Billy Jean" aussi.
Vincent G. faisait très bien le Moonwalk, mais il fallait le prier pour qu'il le fasse et il était avare de ses prestations, je n'ai jamais compris pourquoi.
Parfois on dansait sur "Thriller" ou bien sur "Beat it".
Et puis on a rangé ses albums, on a enregistré d'autres choses sur ses clips vidéo, M.J. était devenu louche et décadent, on préférait ne plus y penser. De temps à autres pourtant on remettait ses succès, pour se remémorer notre jeunesse, c'est vrai qu'on avait vieilli, on avait du travail, un mari, une femme et bientôt des enfants. Lui s'étiolait à Neverland et partait en lambeaux de sa gloire passée.
vendredi 26 juin 2009
des choses remuent dans les buissons
Quand je suis allé me coucher dans ma chambre sous les toits de la petite écurie, j'ai trouvé le chat Samba couché dans mon sac, sur mes vêtements. Ce chat aime beaucoup mon sac et à chaque fois il se couche dedans. Je ne l'ai qu'un petit peu dérangé pour prendre quelques affaires. À trois heures du matin il est venu ronronner dans mon oreille, il voulait sortir. Je lui ai ouvert la porte que j'ai laissé entre-ouverte, Alphonse, l'autre chat, bien vieux et perclus de douleurs est entré alors pour finir sa nuit sur ma couette.
Ce matin j'ai été faire un tour en forêt avec les enfants, jusqu'à la maison abandonnée. P. a eu l'idée de frapper à la porte. Je lui ai demandé ce qu'il dirait si quelqu'un lui répondait et ouvrait la porte à ce moment là! Cette photo est prise juste au moment où je lui disait ça.
En général, je trouve la nature un peu inquiétante, je ne peux me débarrasser de l'impression de me sentir observé par des milliers de petits yeux inquisiteurs, écouté par des milliers d'oreilles en alerte. Dans les buissons les bruits d'entités invisibles sont étranges. Des choses rampes, Ici des traces de bave sur la mousse. Ça grouille, la végétation se livre à une croissance sauvage, les ronces envahissent les espaces éclairés et les bords des fossés, les Digitales étendent leurs clochettes pourpres et toxiques, les racines sous terre cherchent l'eau avec une force invisible que seul le roc arrête. Mieux vaut ne pas frapper aux portes des masures abandonnées, envahie par les orties et recouvertes de lierre, qui sait ce qui se tient derrière?
jeudi 25 juin 2009
à la campagne
Je me suis occupé de mes petits neveux et nièce, j'ai joué avec eux, je les ai porté, donné le bain, je n'ai pas l'habitude, alors ce soir je suis moulu mais c'est d'une fatigue saine. Je me sens serein.
J'aime la couleur et la lumière de mes dernières photos. Le format carré me force à aller à l'essentiel, à contracter l'espace, à focaliser, et c'est intéressant, et le carré c'est aussi plus d'équilibre. Enfin, je crois.
mercredi 24 juin 2009
The Pacific
Après Band of Brothers, le duo Tom Hanks, Steven Spielberg propose une nouvelle minisérie en 10 épisodes sur HBO, produite dans le même esprit de vérité historique, mais cette fois retraçant la guerre du Pacifique. Cette nouvelle série suivra la Première Division de Marines de Guadalcanal à Okinawa, à la reddition du Japon. Voici le trailer :
remaniement
Il n'est pas mal ce remaniement ministériel. Un certain nombre de ministres et secrétaires d'état qui étaient de vrais boulets sont virés : Albanel, Boutin, Karoutchi, Jego, Laporte, Dati, en fait tous ceux qui traînaient des charrettes ou qui passaient mal à la télévision. Rama Yade sauve sa tête au prix de son secrétariat d'état (aux droits de l'homme, qui disparaît du coup) et devient secrétaire d'état aux sports. Elle peut dire merci à Rachida Dati, parce que si celle-ci était restée au gouvernement, Rama Yade aurait été virée! Mais Sarkozy ne peut pas virer toutes les femmes, des "minorités visibles" en plus. J'aime beaucoup le secrétariat d'état "aux Ainés", dont le titre est politiquement correct à mort. Enfin la nomination glamour : Frédéric Mitterrand à la Culture. Ça va donner du lustre au ministère et les prestations médiatiques du nouveau ministre seront amusantes à regarder!
jeudi 18 juin 2009
pas de vert
Aux Cloisters
Afin de soutenir les iraniens partisans de M. Mir-Hossein Mousavi Khameneh — qui se sentent floués par le résultat des élections et qui manifestent tous les jours en bravant la police et les nervis du régime — un certain nombre de mes "suivis" sur Twitter ont peint leurs avatars en vert (la couleur des partisans de Mousavi). Pas moi. Je doute que peindre son twitter-avatar en vert n'aide, même un tant soit peu, les iraniens et je me méfie de M. Mousavi. En fait le régime iranien est dominé par l'Assemblée des experts, des mollahs extraordinairement réactionnaires et autoritaires d'autant qu'ils sont gardiens du dogme de la religion d'état, bien sûr obligatoire, qui ont à leur tête le Guide de la révolution, le Grand Ayatollah Khamenei. Les mollahs se soucient de la démocratie comme de leur premier tapis de prière. Le président de la république qui était élu dimanche dernier est aux ordres de ces mollahs, qu'il soit conservateur ou un peu plus réformiste comme se déclare M. Mousavi. L'avantage de M. Mousavi est qu'il promet une certaine ouverture de la société iranienne afin, surtout, d'améliorer la situation économique. Il est ainsi nettement préférable à M. Ahmadinejad pour l'occident au moins. Mais je ne pense pas que M. Mousavi instaure la démocratie et la liberté dans son pays ni même qu'il en ait l'intention et de toutes façons, l'aurait-il, les mollahs qui dirigent, en fait, le pays l'en empêcheraient. Non, ce qui se passe en Iran est le reflet des tensions et rivalités au sein du petit groupe de mollahs qui dirigent le pays et en particulier entre le Grand Ayatollah Khamenei et le président de l'Assemblée des Experts, l'Ayatollah Rafsandjani. Une fois de plus le peuple sera dupé.
mercredi 17 juin 2009
"le proche est nul, les lointains sont fumeux"
[j'enlève la photo de la grenouille car je la trouve moche, à quoi pensai-je en la publiant, je me demande?]
Au Flore j'ai vu un jour Stéphane Rousseau, ce comédien québécois qui jouait dans Les Invasions barbares (un film à mettre dans ma liste de films préférés, tiens).
Hé oui, c'est le printemps!
C'est un fait qu'il y a moins de crottes de chiens qu'avant sur les trottoirs de Paris, cependant ce soir il y avait, devant le 100 rue de Rennes, une énorme bouse dans laquelle quelqu'un, les preuves étaient encore visibles, avait marché; une merde si imposante que l'on pouvait se demander si c'était un chien ou éléphant qui l'avait posé là. Je vous épargne la photo.
Et pour finir j'ai trouvé ça aujourd'hui (là), de mon cher Jacques Réda et je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ce bijou :
Elégie de la petite gare
Même quand je serai plus vieux, ou si la mort me pince,
Je t'attendrai dans ces quartiers des gares de province
Qui sont identiques partout : des villas, des jardins
Avec des haricots, des lis et des tas de rondins
Autour de hangars dispersés dans la plate étendue
Où n'apparaît jamais au loin que la flèche perdue
De Sainte-Quelque-Chose dont le retable est fameux,
Ou souvent rien : le proche est nul, les lointains sont fumeux,
Le nom de la localité suppose une rivière,
Mais où coule-t-elle ? - le pont est sombre, ferroviaire,
Et par-delà des toits trop bleus, trop rouges, qu'y a-t-il
Sinon le même air à la fois inerte et volatil
Où le passant aventureux en un moment s'égare ?
De sorte qu'il vaut mieux rester au café de la gare
Sous un parasol jaune et vert, ou peut-être au buffet,
Devant les quais ou le soleil solitaire refait
Les cent pas entre deux poteaux de fer dont l'ombre dense
Tourne vers l'heure d'une improbable correspondance.
Oui, c'est là que je veux attendre. Et si tu ne viens pas,
Dans les traces du soir muet j'irai mettre mes pas.
Je l'accompagnerai le long des plates avenues
Qui cherchent le centre et n'y sont encore parvenues
Que par hasard après des virages et des détours
Par les ronds-points fleuris déroutants pour les carrefours
Où l'abribus toujours désert lui-même se résigne.
Un boulevard d'arbres chétifs retrouvera la ligne
Du chemin de fer, et j'aurai manqué le dernier train.
Alors j'attendrai de nouveau : demain, après-demain.
C'est très facile, dans ces lieux qui n'existent qu'à peine,
Pour quelqu'un qui n'existe plus, ou si peu. La semaine,
Les mois puis les ans passeront et, lorsque tu viendras,
Je sais qu'en transparence enfin tu me reconnaîtras.
Jacques REDA
mardi 16 juin 2009
galeries
La galerie numéro deux.
La galerie numéro trois qui est encore un work in progress.
Ce petit gars est aux Cloisters, il est sympa, non?
lundi 15 juin 2009
le jour de la lessive
Au travail je me suis plongé dans des mémoires et articles de sociologie sur le phénomène des groupes de jeunes délinquants. Je ne connais pas de sujet qui me déprime plus que celui-là. La plongée dans ce monde si proche et cependant si étranger au nôtre où les rapports sociaux sont basés sur la violence et la ruse (comme les nôtres me direz-vous, mais d'une façon plus frustre et plus primitive) et absolument désespérante. Ce problème semble sans issues. Seuls les liens familiaux et l'école structurent ces jeunes et les éloignent de la délinquance, et ces dernières institutions sont bien mal en point.
Je m'ennuie rarement mais aujourd'hui tout me rasait. Envie de marcher sans but mais quand je suis sorti il s'est remis à pleuvoir, faiblement, mais tout de même. Un passage à travers les Jardins Atlantiques pour humer un peu de verdure et j'ai rejoins mon quartier.
Trucage des élections en Iran? Comment Véronique Courjault a-t-elle caché ces deux grossesses et congelé ses nouveaux nés, en secret, dès leur apparition? Le vol 447 s'est-il désintégré en vol? Un village ravagé par un orage et les gens surtout catastrophés d'avoir perdu leur voiture (c'est qu'une voiture est indispensable à la campagne). Les informations sont aussi démoralisantes que mon sujet d'étude du jour. Pas d'espoir de ce coté là. En passant à la boulangerie où le vendeur me fait penser à Des Souris et des hommes, j'observe un chien parfaitement dressé à attendre son maître devant l'échoppe et que rien, même pas un roquet agressif de passage qui vient le provoquer, ne détourne de l'ordre qui lui a été donné. Métaphore?
lumière de New York
Ce qui m'interesse dans la photo c'est avant tout la lumière, ce qu'elle fait au sujet que je photographie, comment elle le sculpte, quelles couleurs elle lui donne. La lumière de New York est vraiment particulière, pas du tout comme celle de Paris, elle est plus dure et plus blanche, elle ricoche sur les parois de verre des grands immeubles de Midtown. Elle s'insinue entre les bâtiments pour éclairer un endroit, le faire briller, intensifier ses couleurs. Elle est métallique et tranchante le matin de bonne heure quand il fait beau, elle est caressante et douce et dorée le soir. Et quand il fait gris ou qu'il pleut et qu'elle se fait rare et capricieuse, elle invite au noir et blanc, naturellement.
dimanche 14 juin 2009
estival festival
La nature en ville, comme Pascal Cribier, c'est ce que je préfère, j'ai la chance d'habiter dans une résidence séparée de la rue par un jardin qui a été très bien dessiné mais qui est assez mal entretenu ce qui lui donne un petit coté sauvage dans un univers complètement urbanisé.
Je ne me lasse pas de ce jardin que je trouve agréable hiver comme été. Il a longtemps, avant la fermeture par des grilles et des portes à code et une surveillance accrue, servi de cache d'urgence pour les putes du coin qui avaient aménagé dans un épais fourré un sorte d'alcôve pour leurs clients pressés. Il s'y déroulait aussi un peu de deal de produits stupéfiants. Mais plus maintenant. Le jardin est revenu à son état initial, c'est à dire mi-sauvage, mi-civilisé. Il est peu fréquenté par les riverains. Toutefois ceux-ci on entamé une certaine reconquête des lieux, pas totalement couronnée de succès mais qui témoigne d'un bon esprit et d'un désir de participer à la communauté.
On y trouve beaucoup de plantes, certaines plantées par les voisins, d'autres arrivées là par les vents et les oiseaux. Il y a de plus en plus d'oiseaux d'ailleurs, des merles et des moineaux, et un retour des insectes (et heureusement pas des moustiques)
un jardinier pas ordinaire
Pour Cribier, la nature est hostile, d'ailleurs elle lui fait peur et il n'y marche jamais. Le paysage, c'est autre chose, il est façonné par l'économie : "Le chauffage central a bouleversé le paysage, car on ne coupe plus le bois pour se chauffer", dit-il. Le jardin, c'est faire du mal à la nature pour le plaisir des sens. C'est un artifice inutile, sans valeur marchande, un péché mignon à consommer avec modération. Cribier trouve donc "absurde" de jardiner le paysage, par exemple les talus d'autoroute ou les ronds-points. Et comme l'homme entend tout domestiquer, tout "bousiller", il propose de créer des zones de biodiversité pour l'étude, ouverts aux seuls scientifiques.Et il est jardinier paysagiste. Mais ses jardins ne sont pas ordinaires, pas ordinaires du tout :
Cribier, lui, est multiple, il se fond dans le territoire. "Je me fous du style", dit-il. Il a dessiné un jardin minimaliste au donjon de Vez (Oise), a travaillé un marais à Larchant (Seine-et-Marne), a conçu un ranch de 36 000 hectares dans le Montana avec des buttes pour s'abriter du vent et un abreuvoir où vaches et chevaux se croisent sans se toucher, a mis ses pas dans ceux de Le Nôtre pour le jardin des Tuileries, a revisité un jardin à l'anglaise de 200 hectares dans le Hampshire : "En Angleterre, on attendait de moi un jardin "contemporain", comme on dit, et je suis parti de ce qui existait en faisant inonder un bassin. J'aime aussi l'émotion du murmure de l'eau qui meurt en vaguelettes. Et ces plantes, je sais qu'elles vont bien vivre ici."Et qui a des goûts qui me touchent :
Il évite les musées comme les bouquets mal assemblés, leur préfère les villes et leurs trottoirs. Il aime les zones industrielles et l'odeur de la pluie d'été sur le bitume.Même s'il est un peu étrange de l'entendre dire :
Il raconte que les étourneaux pèsent 50 grammes de plus à Lille que dans d'autres villes, parce que les autoroutes sont éclairées en Belgique. Il sait que des arbres sont morts à la Défense parce que les talons aiguilles ont percé leurs racines.Voilà tout de même quelqu'un de pas banal et qui a des idées qui changent un peu de l'ordinaire.
retour au bleu
Le retour de l'été c'est aussi le retour des voisins pénibles, les voisins avec qui je partage le balcon. Ça fait dix ans que j'habite à coté d'eux, dix ans que je râle quand à deux heures du matin ils sont encore à parler et fumer sur leur balcon. Dix ans que je leur explique que quand ils font ça leur fumée empuanti ma chambre et leur bruit m'empêche de dormir. Parce qu'ils bavardent sur le balcon j'ai l'impression qu'ils sont quasiment aux pieds de mon lit. Dix ans que je leur dis qu'après une certaine heure (et je suis pas exigeant, deux heures du mat' c'est quand même pas trop tôt) il faut qu'ils ferment leur porte de balcon. Juste ça. Mais ils n'apprennent rien.
J'avoue, je ne comprends pas les gens qui fument, ou plutôt je ne comprends pas pourquoi ils fument. J'ai fumé moi même pendant quelques années mais c'était par conformisme, parce que c'était cool de fumer à l'époque, je n'ai jamais apprécié le tabac et ça m'a toujours procuré des effets plus ou moins désagréables en fait. C'est sans doute pour ça que j'ai arrêté sans aucune difficulté. Il y a plus de dix ans de ça. En plus j'ai toujours, même quand je fumais, trouvé ça dégueulasse, les mégots, la cendre, les traces de cendre, l'odeur sur les gens, dans les pièces, les dents jaunes, les doigts jaunis. Mais je n'ai rien contre les fumeurs s'ils ne me font pas partager leur fumée.
samedi 13 juin 2009
"bulldozer tous les vingt ans"
The government looking at expanding a pioneering scheme in Flint, one of the poorest US cities, which involves razing entire districts and returning the land to nature.Plusieurs villes des Etats Unis pourraient raser des quartiers entiers si la solution "rétrecir pour survivre" est appliquée. Inouï, non? C'est le genre de nouvelle qui fait lever les yeux aux ciel ici, en soupirant "ces américains!". Pourtant c'est une solution essentiellement pragmatique à un problème donné, utilitariste et sans sentimentalisme, après est-ce que c'est intelligent? Est-ce que c'est bien? C'est une autre histoire. Une amie américaine me disait un jour "chez nous, on a tendance a 'bulldozer' tout, tous les 20 ans"!
Local politicians believe the city must contract by as much as 40 per cent, concentrating the dwindling population and local services into a more viable area.
jeudi 11 juin 2009
mp3
mercredi 10 juin 2009
Mes suppositions sur le vol Air France 447
En gros voilà ce que je crois : c'était la nuit et il faisait un temps exécrable, beaucoup de turbulences à cause de la traversée d'un orage tropical. Un ou plusieurs instruments de calcul de la vitesse de l'avion (les fameux tubes de Pitot) sont givrés ou bouchés par de la glace, il y a désaccord entre les données des uns et des autres, le système informatique signale cette anomalie aux pilotes et fait ce qu'il est sensé faire dans ce cas là : il débranche le pilote automatique et demande au pilote de reprendre le manche. Mais piloter un avion à cette altitude et avec les turbulences subies n'est pas chose facile, surtout si les données de vitesse sont erronées. Le pilote peut penser qu'il ne va pas assez vite et qu'il va "décrocher" c'est à dire perdre sa portance ou croire qu'il va trop vite et ralentir la poussée des réacteurs ce qui a pour effet de le faire décrocher pour de bon. De toutes façons l'avion peut aussi bien décrocher parce qu'il va trop vite ou parce qu'il ne va pas assez vite. Ou, autre possibilité, le pilote ne parviens pas à stabiliser son avion dans les turbulences et se retrouve dans une position peu maniable, sur le coté ou sur le dos ou en roulis. Enfin l'avion se disloque du fait d'une trop grande vitesse et/ou d'un effort trop important sur ses structures. Il s'est apparemment passé quatre minutes entre le moment où le pilote automatique a été débranché et le dernier message de maintenance de l'avion signalant la cabine en dépressurisation. C'est un scénario possible, il en existe d'autres. À suivre...
Hadopi censuré par le Conseil Constitutionnel
Considérant qu'"Internet est une composante de la liberté d'expression et de consommation", et qu'"en droit français c'est la présomption d'innocence qui prime", le Conseil rappelle que "c'est à la justice de prononcer une sanction lorsqu'il est établi qu'il y a des téléchargements illégaux". "Le rôle de la Haute autorité (Hadopi) est d'avertir le téléchargeur qu'il a été repéré, mais pas de le sanctionner".
Le Monde
mardi 9 juin 2009
aviation en vrac
The Aviation Herald : des informations très intéressantes sur la sécurité aérienne, tous les incidents et accidents y sont répertoriés jour par jour (en)
Crash: Air France A332 over Atlantic on June 1st 2009, aircraft impacted ocean (en) : des informations très complètes et très bien informées sur le crash du vol 447, on pense à l'heure actuelle à un dysfonctionnement des tubes de Pitot donnant des informations de vitesse erronées aux pilotes ou à une défection de l'ADIRU, le système central d'information de l'appareil. La météo semble de moins en moins être le coupable, les facteurs techniques par contre combinés à un passage dans une zone de fortes turbulences sont de plus en plus visés. Plus : il y a plusieurs précédents qui se sont bien terminés.
Flight Aware (en) : suivez les avions civils commerciaux en direct et l'activité des aéroports nord-américains, complément indispensable de :
Live ATC Net : écoutez le trafic radio des contrôleurs aérien des aéroports nord-américains.
lundi 8 juin 2009
européennes
dimanche 7 juin 2009
le plaisir d'être loin
New York City
à Central Park
New York City, Central Park
Bon sang! J'aimerais bien être à Central Park là maintenant plutôt que d'écouter les résultats des élections européennes.
vendredi 5 juin 2009
jeudi
C'est dans les Hill Country justement, à Lake Somerville sur la route de Houston à College Station
mais ça pourrait être n'importe où je le concède.
Je donnerai cher pour avoir le style de Philippe Garnier. C'est le genre de type dont je lirais n'importe quoi rien que pour le plaisir du style. Son dernier livre est génial bien entendu!
À midi j'ai déjeuné à l'Indiana avec M., je me suis rendu compte soudainement qu'elle était né en 1980 et qu'elle ignorait tout des glorieuses années 70, les années de ma jeunesse! J'en viens à croire qu'il faut être né dans les sixties pour connaitre Marcel Dadi, Creedence Clearwater Revival et Jefferson Airplane et je ne parle même pas de Warren Zevon ou de Chet Atkins!
Tous les adultes ont des idées sur l'éducation des mômes mais une partie infime applique ces idées avec rigueur et pas forcément de raison. La majorité tente de flotter et de garder la tête hors de l'eau, c'est tout et quand ils y arrivent c'est déjà pas mal. En ce qui concerne l'éducation les théories n'ont qu'une valeur... théorique, la réalité c'est qu'il faut s'adapter en permanence et tâcher de ne pas se laisser dépasser tout en sachant que, quoi qu'on fasse, on sera dépassé à un moment ou à un autre et qu'il faut juste essayer de faire de son mieux en espérant que les enfants ne vous en voudront pas trop une fois devenus grands. Après, il y a des enfants qui sont sympas et d'autres qui sont, disons, décevants. Même Françoise Dolto le disait. Bien sûr vos propres mômes ne seront jamais décevants quoi qu'ils fassent puisque ce sont les vôtres, mais enfin si vous vous arrêtez un peu, méditez un peu là dessus vous vous rendrez compte que certains gamins sont des petits cons quoiqu'on en ait. C'est une question de caractère. C'est inné. Vous aurez beau faire, le gamin sera un petit con quand même, qui deviendra un grand con, puis un gros con, en bonne logique. Et croyez-moi, même si je n'en ai pas élevé moi-même, j'en ai vu des quantités de gamins, des beaux, des laids, des futés des abrutis, des malpolis, des coincés, des vieux avant l'âge, des que les parents avaient conifiés à force de vouloir en faire une version miniature d'eux même, des qui souffraient de la bêtise ou de la réputation de leurs parents ou de leur existence tout court, des petits génies qui à cinq ans savaient la différence entre stalactite et stalagmite (je ne m'en souviens que grâce à un moyen mnémotechnique). J'en ai connu un qui était un peu doué en sport et dont le père voulait faire un champion à tous prix, en jugeant que tout ce qu'il faisait subir à son gamin (complètement à cran et au bord de la dépression nerveuse) était pour le bien de l'enfant et que celui-ci le remercierait plus tard. Tu parles! J'ai connu des parents qui laissaient leurs mômes faire tout ce qu'ils voulaient jusqu'à en devenir les esclaves attendris, parce qu'ils n'avaient plus de volonté de s'opposer à quoi que ce soit ou parce qu'ils avaient mal compris les leçons du bon A.S. Neil ou qu'ils se mèprenaient sur le sens du mot amour appliqué à leur descendance. J'en ai connu d'autres qui sont devenus des dictateurs de salon régentant la vie de leurs mômes de A à Z. J'en ai connu des parents, des constipés qui ne voulaient qu'une chose c'est que les enfants ne soient pas des enfants mais des adultes miniatures, bien lisses et bien polis, en plus. J'en ai connu d'autres, parents, qui ne voulaient pas que leurs enfants grandissent et qui les maintenaient dans un état de puérilité, d'immaturité et d'irresponsabilité atterrants. Une chose est certaine : il est toujours malaisé de conseiller quelqu'un sur la conduite que l'on estime la meilleure à tenir (malaisé et la plupart du temps inapproprié), mais il est suicidaire de dire à quelqu'un qu'il ne fait que des conneries avec son môme. Quand on constate ce genre de chose soit on supporte, soit on fuit mais dans tous les cas on ferme sa gueule.
New York, le pont George Washington, vu de Fort Tryon Park au nord de Manhattan
(c'est là que se trouvent les Cloitres)
jeudi 4 juin 2009
freelance
Image de je ne sais quelle rue à New York, joli hein?
J'ai acheté un album des North Mississippi Allstars sur iTunes et je n'arrive pas à le télécharger, c'est bien contrariant, le serveur me répond "erreur 404" ce qui semble vouloir dire que les chansons que j'ai acheté ne sont pas sur le serveur de Apple, ou pas la où on essaye de les trouver. Il n'était vraiment pas cher cet album, même pour les standards de iTunes. Bon j'essaierai demain, tant qu'il reste dans la liste des choses à télécharger... J'ai fait une réclamation.
Journée calme, à midi je suis allé à la FNAC pour acheter le livre de Philippe Garnier "Freelance, Grover Lewis à Rolling Stone". Je ne manque jamais un livre de Philippe Garnier que j'ai découvert dans les pages de Rock&Folk dans les années 70. Lui et Philippe Maneuvre je les ai toujours bien aimé, mais Garnier surtout parce qu'il écrivait ces articles de vingt pages depuis L.A. Il parait qu'il s'est fait virer de Libération, Philippe Garnier. Il était freelance et passait des articles sur le rock ou le cinéma dans cette feuille de chou de Libé, toujours depuis Los Angeles, mais plus courts les articles. J'ai lu dans un interview qu'il allait publier un recueil de ses articles pour Libé. Vivement. Où va-t-il piger maintenant Garnier? Dans Les Inrocks? Quelqu'un sait quelque chose? En tout cas il ne publiera pas ses articles pour Rock&Folk en recueil d'abord parce que c'est ce qu'il a plus ou moins fait pour certaines dans "Les Coins coupés" et parce qu'il a dit et répété que c'était beaucoup trop daté. Je ne suis pas de cet avis et j'espère toujours.
Regardé l'interview de Barack Obama hier soir sur Canal +. Le meilleur moment était juste avant l'interview officiel quand Obama a accueilli la journaliste de Canal. Il fait vraiment "cool cat". Il blague, tout sourire, et puis en un quart de seconde reprend un air sérieux, rajuste sa cravate et dit à la journaliste "quand vous serez prête..."! Ce changement de visage, d'attitude, en un quart de seconde ça m'a soufflé. C'est un grand pro. Une minute après avoir déconné avec ses conseillers il prend un ton grave et concerné pour déplorer les disparus du crash de l'Airbus d'Air France!
Reçu les innombrables listes pour voter aux Européennes dimanche. La seule liste qui me dégoutte vraiment c'est celle de M. D. M'Bala M'Bala. Je ne sais pas si en parler c'est lui faire de la pub et je souhaite que le moins de monde possible vote pour eux, alors bon. Je sais déjà pour qui je vais voter, et sans problèmes ou hésitations.
Je pense qu'il s'agit de Lexington Avenue, New York
mardi 2 juin 2009
présente pas mal
lundi 1 juin 2009
photos de New York City
Allen Toussaint
L'album de la semaine, Allen Toussaint : The Bright Mississippi, jazz & blues classique plutôt post-bop et borderline ragtime et dixieland avec une touche de modernité et une immense maitrise musicale. Vraiment plaisant à écouter, ça sent à la fois la boite de jazz new-yorkaise et le bayou new-orléanais!
inquiétude
Je déteste prendre l'avion mais je suis très intéressé par l'aviation commerciale en tant que technique de transport et par la météo. Et puis ma petite famille prend beaucoup l'avion (et aujourd'hui justement). Et j'aime bien Air France et je me demande ce que cet accident va provoquer comme problèmes financiers, on se souvient que le crash de l'avion Swissair entre New York et Genève avait entrainé la banqueroute de la compagnie peu après.