vendredi 5 juin 2009

jeudi

J'ai pu aujourd'hui télécharger les titres des North Mississippi AllStars que je n'arrivai pas à avoir hier. Tout est bien. Et entre temps j'ai découvert sur Live Music Archive (site dans lequel je puise fréquement), un autre groupe des batteurs et guitaristes des North Mississippi, les frères Luther et Cody Dickinson : Hill Country Revue. Excellent. Au Texas les Hill Country c'est la région au nord de San Antonio, un pays de bouseux où paissent les Longhorns. Ça me fait penser à Kinky Friedman qui est un chanteur de country juif texan (un de ses titres est "They Ain't Makin' Jews Like Jesus Anymore") plutôt sarcastique et écrivain de romans policiers humoristiques que j'aime bien et qui est originaire de ce coin du Texas, bien que la plupart des intrigues de ces nombreux romans aient lieu à New York City. Kinky Friedman est un personnage assez haut en couleur qui vit, en fait, dans un ranch à Kerrville, Texas avec ses chats et son tatou apprivoisé. En 2006 il s'est présenté aux élections pour être gouverneur du Texas et il a obtenu 12,6% des suffrages ce qui n'est tout de même pas mal compte tenu du bonhomme. Tiens, une petite photo du Texas pour fêter ça:



C'est dans les Hill Country justement, à Lake Somerville sur la route de Houston à College Station
mais ça pourrait être n'importe où je le concède.


Je donnerai cher pour avoir le style de Philippe Garnier. C'est le genre de type dont je lirais n'importe quoi rien que pour le plaisir du style. Son dernier livre est génial bien entendu!

À midi j'ai déjeuné à l'Indiana avec M., je me suis rendu compte soudainement qu'elle était né en 1980 et qu'elle ignorait tout des glorieuses années 70, les années de ma jeunesse! J'en viens à croire qu'il faut être né dans les sixties pour connaitre Marcel Dadi, Creedence Clearwater Revival et Jefferson Airplane et je ne parle même pas de Warren Zevon ou de Chet Atkins!

Tous les adultes ont des idées sur l'éducation des mômes mais une partie infime applique ces idées avec rigueur et pas forcément de raison. La majorité tente de flotter et de garder la tête hors de l'eau, c'est tout et quand ils y arrivent c'est déjà pas mal. En ce qui concerne l'éducation les théories n'ont qu'une valeur... théorique, la réalité c'est qu'il faut s'adapter en permanence et tâcher de ne pas se laisser dépasser tout en sachant que, quoi qu'on fasse, on sera dépassé à un moment ou à un autre et qu'il faut juste essayer de faire de son mieux en espérant que les enfants ne vous en voudront pas trop une fois devenus grands. Après, il y a des enfants qui sont sympas et d'autres qui sont, disons, décevants. Même Françoise Dolto le disait. Bien sûr vos propres mômes ne seront jamais décevants quoi qu'ils fassent puisque ce sont les vôtres, mais enfin si vous vous arrêtez un peu, méditez un peu là dessus vous vous rendrez compte que certains gamins sont des petits cons quoiqu'on en ait. C'est une question de caractère. C'est inné. Vous aurez beau faire, le gamin sera un petit con quand même, qui deviendra un grand con, puis un gros con, en bonne logique. Et croyez-moi, même si je n'en ai pas élevé moi-même, j'en ai vu des quantités de gamins, des beaux, des laids, des futés des abrutis, des malpolis, des coincés, des vieux avant l'âge, des que les parents avaient conifiés à force de vouloir en faire une version miniature d'eux même, des qui souffraient de la bêtise ou de la réputation de leurs parents ou de leur existence tout court, des petits génies qui à cinq ans savaient la différence entre stalactite et stalagmite (je ne m'en souviens que grâce à un moyen mnémotechnique). J'en ai connu un qui était un peu doué en sport et dont le père voulait faire un champion à tous prix, en jugeant que tout ce qu'il faisait subir à son gamin (complètement à cran et au bord de la dépression nerveuse) était pour le bien de l'enfant et que celui-ci le remercierait plus tard. Tu parles! J'ai connu des parents qui laissaient leurs mômes faire tout ce qu'ils voulaient jusqu'à en devenir les esclaves attendris, parce qu'ils n'avaient plus de volonté de s'opposer à quoi que ce soit ou parce qu'ils avaient mal compris les leçons du bon A.S. Neil ou qu'ils se mèprenaient sur le sens du mot amour appliqué à leur descendance. J'en ai connu d'autres qui sont devenus des dictateurs de salon régentant la vie de leurs mômes de A à Z. J'en ai connu des parents, des constipés qui ne voulaient qu'une chose c'est que les enfants ne soient pas des enfants mais des adultes miniatures, bien lisses et bien polis, en plus. J'en ai connu d'autres, parents, qui ne voulaient pas que leurs enfants grandissent et qui les maintenaient dans un état de puérilité, d'immaturité et d'irresponsabilité atterrants. Une chose est certaine : il est toujours malaisé de conseiller quelqu'un sur la conduite que l'on estime la meilleure à tenir (malaisé et la plupart du temps inapproprié), mais il est suicidaire de dire à quelqu'un qu'il ne fait que des conneries avec son môme. Quand on constate ce genre de chose soit on supporte, soit on fuit mais dans tous les cas on ferme sa gueule.



New York, le pont George Washington, vu de Fort Tryon Park au nord de Manhattan
(c'est là que se trouvent les Cloitres)