dimanche 30 mai 2010

Le massif central

Place St Michel pour vendre quelques livres chez Gibert Jeune (définitivement mieux que Gibert Joseph, bons acheteurs, aimables, prix corrects, efficacité, files d'attentes très supportables) puis déjeuner au Subway. Les sandwichs de Subway ont rallongés, non? Il me semble. La place était très animée par les supporteurs des deux équipes de rugby qui allaient s'affronter le soir-même au Stade de France pour la finale du Championnat. D'un coté les jaunes de Clermont-Ferrand et de l'autre les rouges de Perpignan avaient envahi tous les bars du coin et se déplaçaient d'un bistrot à l'autre en hurlant et en soufflant dans des cornes de brume. En bonne entente, c'est déjà ça. Le reste de la foule était composée de touristes nez en l'air et plans à la main. Je n'aime pas beaucoup le rugby, mais c'est le seul sport que j'ai jamais pratiqué (avec la plongée et la chasse sous-marine). J'étais un très mauvais joueur, j'allais aux séances de rugby, le mercredi, à reculons et je n'ai jamais été sélectionné pour jouer le samedi dans l'équipe des juniors. Je ne faisais du rugby que parce que mon père voulait et je n'en ai pas fait très longtemps, un an peut-être. J'en ai gardé une détestation irrationnelle pour le XV de France et une méfiance pour la France du sud-ouest. Le rugby est un sport provincial, un sport rural, et qui se joue essentiellement dans le sud-ouest du pays (bien que désormais il y ait, dans le top 14, deux équipes de mercenaires gascons et étrangers à Paris), un sport enraciné dans le terroir. Les supporteurs arborent fièrement le béret basque, c'est dire. L'esprit de clocher, le chauvinisme rural y sont des valeurs. Le soir j'ai su que Clermont-Ferrand avait gagné. Bon. Je n'ai jamais mis les pieds à Clermont-Ferrand. Et je ne souhaite pas y mettre les pieds dans l'avenir. Clermont-Ferrand m'évoque l'ex-président de la République Giscard d'Estaing, les pneus Michelin et le Puy-De-Dôme qui est un volcan heureusement éteint. La victoire de Clermont-Ferrand m'indiffère. Le Puy-de-Dôme (le département) ne m'est pas inconnu: j'y ai fait deux colonies de vacances en tant que moniteur (animateur dit-on maintenant) à Tauves, village sis près de La Bourboule.

Le "top kill" n'a pas fonctionné.  Les meilleurs ingénieurs du monde n'arrivent pas à reboucher un trou. On va peut-être en venir à la bombe atomique. Plus sûrement c'est le relief well qui va être la solution. Un reflef well c'est un puis qu'on fore sur le coté du puis qui fuit et qui détourne le flux de pétrole qui remonte du sous-sol vers un puis contrôlé et les citernes de BP ce qui est tout de même mieux que tout ce bon pétrole qui s'épand dans le Golfe et qui ne peut plus servir à rien... Ils sont en train d'en creuser un, relief well, mais ça va prendre du temps avant qu'il parvienne à détourner l'autre. En attendant le relief well il y a de bonnes chances que le pétrole continue de fuir. Une chose que j'ai du mal à comprendre c'est pourquoi Obama est tenu comme responsable. C'est un accident qui est entièrement de la responsabilité de Transocean et de BP. Je suis certain que, contrairement à Bush lors de Katrina, la réponse du gouvernement américain a été efficace et à la mesure de la catastrophe, sachant qu'ils ne pouvaient pas faire grand chose de toute manière.

1009723160.jpg

J'ai lu et apprécié Le "Quai D'Orsay - Chroniques Diplomatiques" de Blain et Lanzac. Je me suis marré souvent et j'ai trouvé que c'était une bande dessinée bien faite et très drôle. On reconnait les personnages (réels) à leurs gestuelles, ce qui est extraordinaire pour une BD qui est statique. Le personnage de Villepin est très bien rendu. Ces chroniques racontent la vie au cabinet du ministre des Affaires Etrangères Alexandre Taillard de Worms, un type hors normes de toutes les façons qu'on tente de le mesurer et qui ressemble bien sûr à s'y méprendre à Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères de 2002 à 2004. La vie de cabinet y est très bien racontée et le tout est très amusant.

Les albums de la semaine

kundun.jpg

Philip Glass: Kundun (musique du film).

Un peu grandiloquent mais envoûtant. J'aime particulièrement le morceau 18: Escape to India. Bizarrement j'ai un peu mélangé Kundun le film et l'épisode final de Lost,  vu peu après, et la musique du film. Je trouve donc que le morceau Escape to India aurait fait une bonne bande musicale pour le Lost finale! Mélancolie.

citimov.jpg

Wynton Marsalis: Citi Movement.

Un album très amusant dans lequel le trompettiste revisite l'histoire du jazz, des débuts néo-orléanais au free. En plus c'est beau, peut être un peu intello sur les bords.

moderntouch.jpg

Marty Paich: The Modern Touch.

Enregistré en 1959, un mélange de musiques de comédies musicales et de standards qui swinguent bien. Avec Art Pepper, Jimmy Giuffre, Victor Feldman, Stu Williamson et Jack Sheldon. Et bien sûr Marty Paich au piano. C'est classique mais sacrément sympa.

neighbor.jpg

Manu Katché: Neighbourhood.

Très joli, avec Jan Garbarek, Tomasz Stanko et bien entendu Manu Katché à la batterie. C'est réfléchi et bien émouvant.

push.jpg

Jacky Terrasson: Push.

Merveilleux, tout simplement merveilleuse production du pianiste, sortie récemment. Il y a des morceaux qui atteignent des sommets d'harmonie mélodique et d'invention.

heavyweather.jpg

Weather Report: Heavy Weather.

Sans doute un des meilleurs Weather Report, entièrement porté par la basse fretless de Jaco Pastorius dont le jeu est incroyable. Sans oublier le génie de Wayne Shorter et celui de Joe Zawinul.

moscow.jpg

Oscar Peterson: Oscar Peterson in Russia.

Le grand Oscar arpente son piano seul ou avec Niels Orsted Petersen. Grands moments de virtuosités avec les standards immémoriaux.

brookmeyer.jpg

Bob Brookmeyer: Bob Brookmeyer & Friends.

Rien que des pointures: Stan Getz, Herbie Hancock, Gary Burton et Ron Carter. C'est du bop!

samedi 29 mai 2010

Pages I've glanced at

# StreetMuseum iPhone app 

(augmented reality, London)

# Forged

(photo, light painting, industrial)

# Ten of the greatest maps that changed the world

From the USSR's Be On Guard! map in 1921 to Google Earth, a new exhibition at the British Library charts the extraordinary documents that transformed the way we view the globe forever.

# The Subtle Technology of Indian Artisanship

Everywhere you look in India you will find evidence of the maker’s hand. Signs painted on walls, trucks ornamented and painted with messages, cooking utensils, hand-woven and printed clothing, ritual religious objects, any number of containers made from recycled metals — even the famous jugaad vehicles cobbled together from spare parts for new lives as trucks and tractors — are just a few of the handmade objects. These articles are made with such remarkable ingenuity and embellished with such attention to detail that India could easily be considered more “high touch” than high tech. But is there anything to be learned from this intimate, hands-on, experiential culture that might be relevant to one that is becoming increasingly virtual

# Photoblog MSNBC

# 'Lost' Series Finale Theories: Searching for Explanations and Answers 

'Lost's' finale, like the rest of the series, was a Rorschach test. What you think it means says more about you than it does about what 'Lost' masterminds Damon Lindelof and Carlton Cuse actually put on the screen. Even after they'd given viewers some definitive answers, so many questions remained. Which isn't necessarily bad; the lack of resolution means we'll be able to continue to play the parlor game of deciphering 'Lost's' riddles, anagrams and puzzles for years to come as we watch the reruns.
Still, if the finale didn't explain all the show's mysteries, it resolved enough of them to provide audiences with a satisfying catharsis -- satisfying both for the explanations provided to us and for the emotional closure given to characters who'd sought it for years.

# Web Privacy: In Praise of Oversharing

"But no doubt 5 yrs from now, when my children are teenagers, they will be comfortable living in public in ways that will astound & alarm their parents. I can already imagine how powerful instinct to worry about predators & compromising photos will be. But it will be our responsibility to keep that instinct in check & recognize their increasingly public existence brings more promise than peril. We have to learn how to break w/ that most elemental of parental commandments: Don't talk to strangers...strangers have a lot to give us that's worthwhile, & we to them.
Still, talking to strangers is different from handing over set of house keys. We're learning how to draw line btwn extremes...each of us will draw [it] in different ways. That we get to make these decisions for ourselves is step forward; valley is a much richer & more connected place than old divide between privacy & celebrity worship was. But it is going to take some time to learn how to live there."

# Walking in L.A.: An Introduction

"Everyone thinks they know L.A., even if they've never been west of St. Louis. Nobody walks in L.A., right? There's that Missing Persons song, or that line from Steve Martin's L.A. Story: "...it's not like New York, where you can meet someone walking down the street. In L.A. you practically have to hit someone with your car. In fact, I know girls who speed just to meet cops."
But the truth is people do walk in L.A. And bike. Fully 12 percent of all trips in Los Angeles are by bicycle or on foot—that's more than Austin or Portland. In sheer numbers, L.A. has more bikers and walkers than Washington, D.C., or Chicago, or even San Francisco. And it happens to be far safer for biking and walking than all three, according to a 2010 Benchmarking Report by the Alliance for Biking and Walking."

# Slow IT | The Fifth Conference

Most hesitant consumers of fast food will agree that the Slow Food movement has a point. That burger may look very appealing initially but seldom does one feel fulfilled afterwards. As Ron Tolido sees it, the consumption of technology can leave a similar feeling of dissatisfaction. We may consume a vast amount of information daily, but did we learn anything useful or valuable? In fact, did we actually even ‘think’ today? Today’s technology and communication tools have obvious benefits, but have we thought through how we best interact with that technology? A similar line of questioning can be levelled at the producers of technology, since it is they who are creating the IT equivalent of fast food. Technology products also often miss the point. Winning products do not necessarily have the most features and functions. On the contrary, their appeal is often rooted in their simplicity.

# Google Font API - Google Code

"The Google Font Directory lets you browse all the fonts available via the Google Font API. All fonts in the directory are available for use on your website under an open source license and served by Google servers. View font details to get the code needed to embed the font on your web site. Please also visit our quick start guide and FAQ page. For more help and suggestions, use our moderator page."

# Shepard Fairey 

# The Beauty Of Typography: Writing Systems And Calligraphy Of The World

vendredi 28 mai 2010

Colmater la fuite

Argonaute

Les sous-marin l'Argonaute, La Villette, Paris. Pris avec mon iPhone.

Je n'ai pu m'empêcher d'aller voir l'iPad aujourd'hui, jour de sa sortie en France. Évidemment j'ai été immédiatement séduit, c'est un très beau gadget, agréable à tenir en main, aux réactions rapides comme celles de l'iPhone ou de l'iPod Touch, au poids parfait ni trop léger ni trop lourd, une magnifique pièce de technologie. Évidemment j'en ai eu immédiatement envie. Il est pourtant hors de question que j'en achète un prochainement.

Je suis absolument fasciné par les efforts de BP pour stopper la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique. Il y a un coté bricolage dans toutes ces tentatives qui semble disproportionné par rapport à l'ampleur de la catastrophe. Après les échecs des sous-marins de poche pour fermer le robinet et celui de la cloche d'acier, on essaie maintenant la procédure dite "topkill" (excellent nom ronflant) qui consiste en gros à boucher le robinet avec des débris et de la boue avant de le cimenter pour que le bouchon soit plus solide. Il semble que ça fonctionne. Il y a un coté un peu McGyver mais après tout il s'agit seulement de boucher un trou. J'ai lu, je ne sais plus où, qu'une solution serait de faire péter une bombe nucléaire sur le puis afin de faire s'effondrer celui-ci sur lui même et vitrifier la roche. C'est une solution qui auraient été employée dans le plus grand secret mais avec succès par les soviétiques pour boucher des puis en éruption dans les steppes de Sibérie. Pour une fois que l'arme nucléaire pourrait servir au bien de l'humanité... Enfin, on peut espérer que les meilleurs ingénieurs sont sur l'affaire et qu'ils ont des moyens quasiment illimités et donc qu'ils arriveront à un moment ou à un autre à boucher le trou, quand même! Et en attendant on peut toujours s'amuser avec les tweets sarcastiques de BPGlobalPR.

lundi 24 mai 2010

Lundi de Pentecôte

Barbecue in Cachan


À Cachan aujourd'hui, pris avec mon iPhone.

Lundi de Pentecôte, je ne travaille pas. Est-ce qu'il y a encore des gens qui travaillent le lundi de Pentecôte? Ce jour férié avait été aboli après la vague de chaleur éprouvante de l'été 2003 et l'hécatombe de vieilles personnes seules qui en avait résulté — cette hécatombe avait fait grand scandale étant donné que dans les autres pays européens, qui n'avaient pas été épargnés par la chaleur, il n'y avait pas eu autant de morts qu'en France, très loin de là, même. Les morts desséchés de la Région Parisienne furent si nombreux et leur abandon tel qu'ils avaient été entassé dans un entrepôt frigorifique à Rungis en attendant que quelqu'un vienne les réclamer, et une partie ne furent jamais réclamés par personne. Le gouvernement d'alors avait été fustigé parce qu'il n'avait pas évalué à sa juste mesure l'ampleur de la catastrophe. À la suite d'un examen de conscience de toute la société — qui était partie en vacances au bord de la mer en laissant les ainés cramer dans leurs soupentes surchauffées — le gouvernement d'alors avait conclu qu'il fallait plus d'argent pour assister les vieillards vivant seuls et décrété le lundi de Pentecôte "jour de solidarité" avec les vieux, donc travaillé et pas payé, une grande idée absurde et généreuse, une sorte d'expiation collective du péché commis pendant l'été 2003. Mais une grande partie des entreprises, à commencer par la fonction publique, avait alors choisi de payer le supplément et de faire travailler quelques secondes de plus par jour leurs employés plutôt que de les obliger à venir travailler le lundi de Pentecôte. Ce qui avait eu pour effet de ridiculiser complètement cette mesure gouvernementale. C'est qu'on ne supprime pas un jour férié comme ça, en France. Est-ce qu'on applique encore dans certains endroits le "jour de solidarité" en 2010? Certainement pas à Paris où cette journée ressemblait à un dimanche. Par chance il faisait un temps d'été, ciel bleu, 28°C, légère brise thermique.

Je suis allé à Cachan au barbecue organisé chez les M. J'aime bien la vallée de la Bièvre et j'ai une affection particulière pour l'aqueduc d'Arcueil qui enjambe cette vallée entre Laplace et Cachan. La banlieue sud de Paris était écrasée de soleil. Le barbecue était excellent, la compagnie agréable. Une bonne journée passée dehors.

Entendu un drôle de truc dans le métro: le conducteur a apostrophé avec son système de sonorisation des gens qui prenaient des photos au flash, et il l'a fait en anglais et avec un accent parfait. "Please, don't take pictures with flash, you can take all the pictures you want but not with flash!" J'étais médusé!

La météo prévoit 27° demain et 19° mercredi. Il va y avoir de l'orage.

Sand mandala

G


G. à La Villette (photo iPhone)

Vu Kundun ce soir à la télévision, un film de Martin Scorsese, biopic du Dalaï Lama jusqu'à sa fuite du Tibet. Images magnifiques, film passionnant, envoûtant, joyeux par moments, mélancolique surtout, un peu grandiloquent parfois, comme je les aime. Et le neveu du vrai Dalaï Lama qui joue le rôle de son oncle adulte est d'une grande beauté. Sans oublier la majestueuse, mystique et fantastique musique de Philippe Glass. J'ai beaucoup aimé ce film, il va sûrement me hanter quelques temps.

mercredi 19 mai 2010

Atlantis

Les photos présentées sur le blog The Big Picture sont toujours stupéfiantes mais aujourd'hui j'ai une affection particulière pour ces images de la préparation et du lancement de la navette spatiale Atlantis qui accomplit en ce moment sa dernière mission. Il faut dire que laes conquêtes de la NASA ont accompagné mon enfance et mon adolescence et que j'ai toujours été fasciné par les fusées américaines et les aventures des astronautes.

a40_23404771.jpg


Voilà une image qui anime plein de choses en moi. Don't ask!

La chouette

tumblr_l0xloejtRe1qa4s0qo1_500.jpg


Koson - A scops owl flying past a flowering cherry tree; the full moon behind, ca.1910
Une illustration magnifique! J'adore.
Koson, de son vrai nom Shoson Ohara, a fait de son vivant (1877-1945) des centaines de magnifiques estampes. On peut en admirer quelques une ici (scroller vers le bas de la page).

(via)

lundi 17 mai 2010

Safran

Hand


Je continue mes images avec iPhone. Celle-là est prise dans le métro ce soir.
La semaine démarre sur les chapeaux de roues, beaucoup de travail tout d'un coup, peu de sommeil la nuit dernière (normal, la nuit de dimanche à lundi c'est la nuit d'insomnie).
Vu JLP ce midi, il m'a payé un café à la cafétéria de la Base. Il arrivait d'Inde où il avait visité le Rajasthan. Je lui ai demandé s'il avait aimé les palais Moghols et il a été un peu abasourdi que je sache qu'il y avait des palais Moghols au Rajasthan. Pourquoi les gens sous-estiment ils toujours ma culture générale?

dimanche 16 mai 2010

Links (2010-05-16)

# Focusing on everything - Joi Ito's Web
One of the great thoughts in the book is the idea that you should set a general trajectory of where you want to go, but that you must embrace serendipity and allow your network to provide the resources necessary to turn any random events into a highly valuable one and that developing that network comes from sharing and connecting by helping others solve their problems and build things.

# Giant Plumes of Oil Found Under Gulf of Mexico - [NYTimes]
Scientists are finding enormous oil plumes in the deep waters of the Gulf of Mexico, including one as large as 10 miles long, 3 miles wide and 300 feet thick in spots. The discovery is fresh evidence that the leak from the broken undersea well could be substantially worse than estimates that the government and BP have given.

# Facebook Privacy: A Bewildering Tangle of Options - Graphic - [NYTimes]
To manage your privacy on Facebook, you will need to navigate through 50 settings with more than 170 options. Facebook says it wants to offer precise controls for sharing on the Internet.

# The History of the Internet in a Nutshell
Here’s a brief history of the Internet, including important dates, people, projects, sites, and other information that should give you at least a partial picture of what this thing we call the Internet really is, and where it came from.

# 7-things-to-stop-doing-now-on-facebook
Useful advice for the social media

# Top 35 Flickr Groups for Infographics and Data Visualization | Inspired Magazine
Infographics are here to stay. More and more we see it trough the popularity that this kind of content reaches on Blog posts, Twitter and other social media networks, driving traffic and promoting great discussions on every kind of subject. And one of the best places to find tons of new infographics, maps, charts and other forms of data visualization goodies is, without question, Flickr Groups.

Boulevard Saint Germain

No legs


Rue du Bac


Reflexion


Je viens de découvrir, je crois, que l'iPhone pouvait faire de belles images, des choses spontanées, prises de la hanche comme on dit. Certes un peu "trafiquées" après coup mais assez peu. C'est une découverte parce que jusqu'à aujourd'hui je pensais que ce téléphone (qui ne me sert d'ailleurs quasiment pas de téléphone mais pour écouter de la musique, pour lire et pour jouer) ne pouvait pas servir d'appareil photo. Et puis samedi je me suis mis à photographier avec et je suis assez content du résultat.

Twitter trending topics


Twitter trending topics, originally uploaded by Meg Pickard.

By Meg Pickard

Les petits kapos

Rabbits

Lapins crétins Boulevard St Germain.

Donnez un peu de pouvoir sur les autres à quelqu'un sans risque de sanction ou de représailles, incitez-le, pour le soi-disant bien du système pour lequel il agit, à être dur et sans état d'âme et à exécuter les consignes avec zèle et vous transformez facilement quelqu'un de parfaitement ordinaire en petit kapo.

Je le vois tous les jours dans les circonstances les plus triviales et les plus ordinaires.

Il n'y a pas à se lamenter, c'est tout à fait humain, quoique assez déroutant et démoralisant quand on y réfléchi bien. Moi-même, à quelques occasions, je n'y ai pas échappé. Le mieux est de se tenir loin de ces gens là mais on ne peut pas toujours.

Il y a tout de même un certain nombre de gens qui échappent à cette transformation, soit par leur neutralité, soit par leur compassion et/ou gentillesse naturelle. Ils ne font pas long feu dans le système où ils sont qui récompense l'indifférence ou la dureté plutôt que la compassion et la gentillesse.

Pour résister il faut avoir un niveau de compassion un peu supérieur à la moyenne ou bien avoir beaucoup vécu et beaucoup souffert ou avoir vu beaucoup de souffrance (ou être un saint, religieux ou laïc, il y en a, mais ils ne courent pas les rues).

Mon médecin est comme ça, elle rayonne de compassion et jamais n'émet le moindre jugement négatif. Quand elle a à vous faire un reproche elle s'attache à vous faire comprendre pourquoi sans colère ni agacement et n'alourdit pas son reproche du moindre jugement généralisant et qui pourrait blesser. Rien que d'aller la voir et parler avec elle ça remet les idées en place et ça fait du bien à l'âme. Quand j'ai à faire à des petits kapos je pense à elle, ça me donne du courage, me permet de résister à mes émotions qui me poussent à haïr le kapo en question.

Brazil

Brazil


Ce cliché me rappelle le film Brazil, voilà la raison du titre!

Je me suis amusé à faire quelques images avec mon iPhone. Plus quelques accessoires comme CameraBag et BestCamera qui ne valent quasiment rien et qui donnent aux images une certaine patine. Je crois qu'on appelle ça des techniques pauvres en photographie. Les résultats me plaisent bien.

vendredi 14 mai 2010

35 heures par semaine

Quasiment personne au bureau, ça ne donne pas vraiment envie de travailler, donc courte journée parfaitement légale puisque l'on est sensé ne travailler que cinq heures le vendredi au lieu des huit heures habituelles. L'organisation du temps de travail dans le service où je suis est assez bizarre: nous avons une répartition officielle que personne n'applique, et une répartition officieuse que presque tout le monde applique. La répartition officielle précise que nous devons travailler sept heures et vingt quatre minutes par jour pendant cinq jours, soit trente sept heures par semaine. La répartition officieuse dit que nous devons travailler huit heures par jour pendant quatre jours (lundi à jeudi) et cinq heures le vendredi, pour faire également trente sept heures par semaine. Comme le temps de travail réparti sur l'année et de trente cinq heures par semaine et non trente sept, nous récupérons deux heures de repos par semaine travaillée, soit dix jours par an de repos supplémentaire à prendre à la discrétion du bénéficiaire. Ces dix jours s'ajoutent aux vingt six jours de congés payés par an réglementaires. Nous ne sommes pas astreints à un tableau de service, ce qui veut dire que nous n'avons pas d'horaire fixe, pas d'heure pour arriver au travail et pas d'heure pour en partir, tout se fait par consensus. Il n'y a pas de pointeuses non plus mais chacun est supposé travailler 37 heures par semaine, sauf s'il y a des congés ou des jours fériés comme hier. Les congés payés et les jours fériés sont considérés comme travaillés donc si on prend une journée dans la semaine on considère que ce jour là on a travaillé huit heures (cinq si ça tombe un vendredi). Une pratique courante est de faire plus d'heures que prévues sans heures supplémentaires. De toutes façons il est interdit de payer des heures supplémentaires. Les gens n'appliquent pas la répartition officielle parce qu'ils préfèrent unanimement, ou presque, partir plus tôt le vendredi. Il est certain que ne travailler que cinq heures le vendredi a l'avantage de procurer un bon gros temps de repos d'un coup alors que trente six minutes par jour passerait insensiblement. Pour ne travailler que sept heures vingt quatre par jour il faut être à la minute près, l'œil quasiment rivé sur la montre, or personne ne travaille comme ça. On ne s'interrompt pas au coup de sifflet. Travailler sept heures vingt quatre est synonyme de travailler plus de temps... ou moins. Comme nous n'avons pas de clients ou de tâches urgentes et inopinées (pour cela il existe une astreinte) tout le monde trouve un avantage dans le système officieux, notre compagnie et les agents qui y travaillent. Pourquoi, alors, le système officiel perdure-t-il? Sans doute parce que pour une raison quelconque c'est le système à sept heures vingt quatre qui a été instauré il y a longtemps et depuis personne n'a jugé bon, intéressant ou nécessaire de se re-pencher sur la question. Tout simplement.

jeudi 13 mai 2010

Neuf ans

Tiens, ces jours-ci ça va faire neuf ans que je tiens un blogue et que je ne m'en lasse pas. Je me suis mis à bloguer en mai 2001, j'ai eu trois blogs successifs et il ne reste rien de celui du milieu. J'écris dans ce blog par plaisir d'écrire et de partager ce qui m'intéresse, c'est tout. Je n'attache aucune importance à mon nombre de lecteurs (je ne vais presque jamais voir le compteur de visite) et je n'ai aucune ambition quant au blogging, le fait d'écrire ici est un passe temps parfaitement inutile mais qui ne fait de mal à personne et qui me fait plaisir à moi. Quand j'en ai marre du blogue j'arrête simplement quelques jours et l'envie revient toujours alors je reprends. Parfois j'écris en anglais parce que ça me vient comme ça et que j'aime écrire en anglais mais ça ne dure jamais bien longtemps. Bloguer m'a fait rencontrer des gens remarquables et que je suis content de connaître même si ce n'est que d'une connaissance lointaine et virtuelle dans bien des cas. Mais dans certains cas ce sont des rencontres et des amitiés dans la vraie vie qui sont nées grâce à ce blogue. Certains copains virtuels ont disparus, d'autres se sont fâchés avec moi, certains sont restés et donnent des signes de vie de loin en loin, comme dans la vraie vie.

En 2001 il n'y avait pas grand chose en matière de blogue, la mode était plutôt au "online diary". Aujourd'hui il y a quantité de blogues et même des blogues sur les blogues, des applications pour lire les blogues, des blogues spécialisés, des blogues commerciaux, des polémiques bloguesques, prenez la classification Dewey de tous les sujets possibles et à chaque item dans la liste vous trouverez un ou des blogues qui parlent de ça. Il y a des blogueurs célèbres grâce à leur blogue et des célébrités qui bloguent et des écrivains qui publient le contenu de leur blogue.

Aujourd'hui il y a aussi Facebook et surtout Twitter, que j'aime bien. Le microblogging est un art, il y a des réels talents qui se révèlent grâce au minimalisme forcé de Twitter, c'est plaisant à voir.


. .


La mare à L'Essart.

Links du jour

# Struggling with a 'bad thought' - [CNN]
On a recent trip across America, what surprised me most was the number of people -- over 200 in one city, 80 to 150 elsewhere -- who wanted to discuss this odd word, "acedia."
It's an ancient term signifying profound indifference and inability to care about things that matter, even to the extent that you no longer care that you can't care.
I liken it to spiritual morphine: You know the pain is there but can't rouse yourself to give a damn.
The concept of acedia was developed by Christians in the fourth century who had fled to the deserts of the Middle East, opting for a simple life in rebellion against a newly legal, wealthy and politically powerful church. Today, we would say that they went off the grid.

# Weird Clouds Look Even Better From Space [Wired]
Clouds are fascinating because they take on so many different, beautiful shapes and are constantly changing. Cloud-watching from Earth can be endlessly entertaining, but some of the most amazing cloud patterns can only be properly appreciated from space.
Satellites can take in thousands of miles of the Earth’s surface in one shot, revealing complicated and intriguing cloud patterns we could never see from below. We’ve gathered here some of the best cloud formations to see from above.

# Disaster unfolds slowly in the Gulf of Mexico - [The Big Picture]
In the three weeks since the April 20th explosion and sinking of the Deepwater Horizon oil rig in the Gulf of Mexico, and the start of the subsequent massive (and ongoing) oil leak, many attempts have been made to contain and control the scale of the environmental disaster. Oil dispersants are being sprayed, containment booms erected, protective barriers built, controlled burns undertaken, and devices are being lowered to the sea floor to try and cap the leaks, with little success to date. While tracking the volume of the continued flow of oil is difficult, an estimated 5,000 barrels of oil (possibly much more) continues to pour into the gulf every day. While visible damage to shorelines has been minimal to date as the oil has spread slowly, the scene remains, in the words of President Obama, a "potentially unprecedented environmental disaster." (40 photos total)

# A special report on television: The lazy medium - [The Economist]
In the past few years viewers have gained much more control over television. Video-cassette recorders have been replaced by DVD players and digital video recorders (DVRs), both of which are easier to use. Cable and satellite firms offer a growing number of videos on demand. TV has gone online and become mobile. As a result, viewers’ expectations have changed dramatically. Katsuaki Suzuki of Fuji Television, Japan’s biggest broadcaster, says nobody feels they need to be at home to catch the 9pm drama any more.
But a change in expectations is not quite the same as a change in behaviour. Although it is easier than ever to watch programmes at a time and on a device of one’s choosing, and people expect to be able to do so, nearly all TV is nonetheless watched live on a television set. Even in British homes with a Sky+ box, which allows for easy recording of programmes, almost 85% of television shows are viewed at the time the broadcasters see fit to air them.

# Can Americans’ Car Dependence Be Changed? A Q&A With the Author of ‘Carjacked’ - [Infrastructurist]
The American relationship to cars is a fascinating and complex web of economic, political, social, and psychological factors that combine to shape the identity of our nation, not to mention fuel multi-billion dollar industries. But just where did we get all our notions about cars, from “station wagons are the middle-class mommy staple” to “I need a car to maintain my independence”? In their book Carjacked: The Culture of the Automobile and Its Effect on Our Lives, Catherine Lutz and Anne Lutz Fernandez examine every aspect of our relationships to and with automobiles, and how we can change them in the face of diminishing fossil fuels, increasing traffic, and ever-rising cost.

Islande

Jonathan Harris est en Islande et il poste tous les jours une ou plusieurs photos de ce pays. Les images sont très belles mais d'une telle tristesse! C'est dramatique, ce pays ne respire vraiment pas la joie, ni la luxuriance de la nature (que je préfère nettement). Effet de l'âge certainement: je n'ai plus aucun désir d'aller en Islande comme j'avais quand j'étais plus jeune (les sagas islandaises traduites par le grand Régis Boyer dans La Pléiade me faisaient rêver). Quel horreur ça doit être de vivre dans un pays où la lumière est si rare en hiver que l'on vit une constante nuit interrompue par un bref crépuscule et où l'été quand il fait 16°C c'est la canicule!

Deepwater Horizon

Horizon Fire 1.jpg


Un membre de ma famille qui m'est très cher travaille pour une compagnie de forage pétrolier qui fait le même travail, exactement le même, qu'accomplissait la Deepwater Horizon avant la tragédie qui l'a vu prendre feu et couler dans les eaux du golfe du Mexique, où travaille justement ce membre de ma famille proche qui m'est cher. Aujourd'hui il travaille à terre mais ses responsabilités font qu'ils est fréquemment en visite sur ces engins. C'est pourquoi cette tragédie m'a particulièrement choqué.

On l'a vu, un rien peut faire exploser ces incroyables machines plantées sur les eaux, positionnées par satellites et stabilisées par des hélices permettant de ne pas bouger d'un centimètre sur l'océan hostile. Un rien. Quand on fore un trou à des milliers de mètres sous terre dans le sol des océans profonds on rencontre parfois des monstres enfouis là depuis des millénaires. Ces monstres n'ont rien de mythiques ou de fantastiques mais ils n'en sont pas moins extrêmement dangereux pour les petits hommes et leurs machines qui vont les réveiller. Ces monstres sont des gaz inflammables que la plus petite étincelle fait s'enflammer. Quand l'outil de forage, dans son exploration chthonienne aveugle, rencontre une de ces bulles il libère des milliers de tonnes de gaz sous extrême pression. Pour éviter que ces gaz ne remontent à une vitesse effrayante et létale vers la surface on injecte en permanence de la boue dans le puis de forage et on installe des vannes qui se ferment hermétiquement à la moindre alerte. Mais si le gaz remonte et se répand sur la plate forme au-dessus du puis, c'est l'éruption, l'accident le plus redouté des pétroliers, en quelques instants le feu est partout et c'est le sauve qui peut. Deepwater Horizon c'est 11 morts, incroyable qu'il n'y en ait pas plus.

Aujourd'hui c'est la marée noire, le pétrole, qui se trouvait sous la bulle de gaz, gicle à gros bouillon du trou. Il n'aurait pas dû. Normalement des vannes referment le trou en cas de problème. Mais là non. Il faut trouver un moyen de boucher cette ouverture vers les profondeurs, ce volcan artificiel. Pas facile de colmater un volcan sous des kilomètres d'eau.

Il doit y avoir une exaltation particulière à forer les profondeurs. On ne va pas réveiller les démons enfouis sous les abysses, des démons de gaz bien réels, sans en payer un certain prix. Même avec des machines ultra sophistiquées, des machines énormes, il y a une part d'inconnu et de danger dans cette quête de l'or noir. Et le comportement des machines, comme celui des hommes qui les dirigent n'est pas toujours prévisible.

mercredi 12 mai 2010

Veille de l'Ascension

Veille d'un jour férié, ce mercredi m'a semblé tout du long être vendredi. Au bureau le boss s'est tiré vers midi avec une grosse valise, elle ne revient que lundi, les collègues sont partis les uns après les autres plus tôt que d'habitude (mais moins tôt que si on avait été vendredi) en saluant d'un "bon weekend" tout le monde, même ceux, comme moi, qui travaillent vendredi. J'étais le dernier à quitter le bureau, à six heures du soir, ce qui est tôt pour moi. En rentrant je me suis dit que j'allais regarder Koh Lanta à la télé mais bien sûr Koh Lanta passe le vendredi soir et nous sommes mercredi. Bon, je suis un peu décalé.

On ne se croit pas au mois de mai, aujourd'hui il a fait froid et gris et humide, chez moi je porte un sweatshirt et mon hood Astros et deux paires de chaussettes l'une sur l'autre, même l'hiver je ne fais pas ça. Il faut dire que l'hiver il y a le chauffage, au moins.

J'ai regardé "The Juror" à la télévision, bon c'est pas mal mais pas grandiose non plus, un thriller divertissant sans plus.

Hier soir dîner de nouilles nipponnes avec Daylon et AFR puis une pinte de Guinness chez Kitty O'Shea. AFR était en route pour Londres et faisait une étape chez moi pour une courte nuit. Le pauvre s'est levé à 5:30 du matin pour aller prendre son Eurostar à la Gare de Nord (à 20 minutes de chez moi). Enfin le pauvre, façon de parler, il va quand même passer quatre jours à Londres avec des copains, je ne vais pas le plaindre. Higuma étant fermé, nous sommes allé dans le restau d'à coté, la rue Saint Anne est pleine de cantines à ramens à touche-touche. Nous avons mangé quasiment la même chose avec la même qualité que chez Higuma pour à peu près le même prix dans un cadre un peu plus chic.

Ça me rappelle un weekend de l'Ascension de 1996, passé à Londres avec G. et C. Il faisait très froid, comme en ce moment cette année. C. était arrivée à Londres en provenance de Marseille avec aucune veste ni aucun manteau, son premier achat londonien avait été une chaude parka à Covent Garden. Bon sang! c'était en 1996. Il y a 14 ans. J'avais pas encore 40 ans! C'est incroyable ce que le temps passe vite.

mardi 11 mai 2010

Quick notes blended together

Fortunately or unfortunately, depending the point of view, this year I have only one source of income, so my tax return is easily done. A pain in the ass nonetheless! I'm not at all against paying taxes, although I'm reluctant to actually pay them! I understand the necessity of redistribution by the means of state and I'm seldom critical of the way the state spends the taxpayer money. That is not to say that paying taxes is not painful however, it's inevitable -- like death, exactly -- that's all.

As a rule I don't find French political satire funny, what we call here "les chansonniers", I don't even read Le Canard Enchainé, the French political gossips and satire weekly paper. I don't like Stéphane Guillon (a hard core satirist). I don't like the "Guignols" show on TV. They don't make me laugh. I must make an exception of Laurent Ruquier who I find funny enough. But I like Jon Stewart, Stephen Colbert and Bill Maher! They make me laugh, a lot. I watch their shows sometimes, I listen to Bill Maher on podcast and I laugh. Is it the language? Is it because the people they are making fun of are far away from my country and my problems? Is it because they are American? Is it because their humor and satire is much better than ours?

I'm cold, the sky is grey, the rain madly whiping the windows, I have to go outside two or three times today. I just would like to go to bed and sleep this day out.

lundi 10 mai 2010

The Itch

Annals of Medicine: The Itch [The New Yorker]:
I read this story yesterday night and my skull began to itch a little, but not for a long time. The power of the brain! And I remembered all the strange symptoms I had when I was younger. All psychosomatic. Very interesting read.

vendredi 7 mai 2010

Photos de rue

. .


J'ai eu envie de faire un peu de photo de rue aujourd'hui, alors j'ai pris en partant ce matin mon Lumix DMC LX3 et j'ai shooté un peu au petit bonheur la chance quelques scènes entre-aperçues sans vraiment prendre le temps de viser mais en essayant de composer quand même. J'ai pris une trentaine d'images et j'en ai trouvé trois de potables, dont celle-ci, la première donc, que j'aime bien à cause de sa composition (le spot de l'affiche à l'air d'être dirigé vers la fille sur le quai du métro) et j'ai trouvé un joli équilibre des couleurs (je prend les photos en "raw" donc je les développe entièrement numériquement).

. .


Dans celle-ci aussi j'aime bien les couleurs et le personnage central était une bonne cible, une fille assez jolie qui avait un air un peu étranger à l'atmosphère de la rame de métro du matin: des hommes surtout, mal réveillés; et puis le visage qui apparait derrière, entre les barres métalliques fait un amusant contraste avec le visage un peu éthéré de la fille au centre. Moi, ça me fait penser à une image de film, ici.

. .


À midi en passant devant la gare Montparnasse j'ai pris quelques images, toutes plus ou moins ratées ou sans intérêt, sauf celle-ci, du manège. En la développant numériquement ce soir je me suis rendu compte qu'il y avait une harmonie intéressante de couleur. Je ne sais pas trop, je n'arrive pas à définir exactement ce qui me plaît dans cette image mais je la trouve réussie. Et puis je suis fasciné par les manèges et sur celui-ci, qui campe devant la gare Montparnasse depuis des lustres, j'ai une affection pour le sous-marin Nautilus qui est adorablement kitchouille.

Hung!

Au moins les Britanniques pourraient nous en remontrer, en n'accordant que 1,9% des suffrages à leur parti d'extrême droite le British National Party et aucun vote aux partis trotskistes ou d'extrême gauche (il ne s'en présentait même pas!). Les Brits sont naturellement politiquement modérés, c'est là une de leur plus grande qualité.

Les électeurs se sont débrouillés pour n'accorder aucune majorité absolue à la Chambre des Communes obligeant ainsi les deux grands partis à essayer de faire alliance avec les Libéraux-Démocrates. Les Conservateurs ont gagné mais pas assez. Il est logique qu'ils essaient maintenant de s'entendre les premiers avec les Lib-Dem de M. Clegg et qu'ils tentent d'aller "à la Reine" avec un gouvernement de coalition. S'ils n'y arrivent pas ce sera au tour du Labour d'essayer de trouver une coalition. Le Labour a subi une lourde défaite avec un coup de balancier de 5% en leur défaveur et en direction des Tories de M. Cameron. Les Lib-Dems qu'on voyait presque gagnants subissent une grosse déception puisqu'en fait ils ont 5 députés de moins que dans la précédente législature. Pas de miracle pour Nick Clegg donc, les élections ne se font pas sur un débat où l'un des prétendant a été déclaré vainqueur par la presse.

Nous voilà donc, enfin, les Britanniques, avec un hung parliament, un parlement sans majorité absolue. Il manque 20 sièges à M. Cameron pour pouvoir entrer au 10 Downing Street. Il va tenter dans les prochaines heures de se mettre d'accord avec les Lib-Dem, de former un gouvernement de coalition et d'aller voir la Reine. Un gouvernement avec les Libéraux-Démocrates obligera à une politique plus modérée de la part des Tories, est-ce cela que l'électorat britannique a voulu?

jeudi 6 mai 2010

"And like that... he's gone."

. .


Un oeil fatigué sur les élections britanniques. Les estimations sorties des urnes donnent un parlement sans majorité avec une avance en siège pour les Conservateurs. Maintenant il faudra attendre les résultats circonscription par circonscription et ça va demander toute la nuit. On verra demain matin. J'ai passé la journée à m'arracher les yeux sur des cartes aux détails très fins à mettre au point. Je suis crevé.

J'ai regardé The Usual Suspects ce soir, c'est un film que j'aime bien et que j'avais déjà vu quand il est sorti. Kevin Spacey est mon acteur favori et il est très bon dans ce film. Le scénario est très malin et les dialogues excellents (en VO bien sûr).

J'écoute BBC Radio 4. J'aime bien l'accent anglais snob des présentateurs de Radio 4: ces fricatives adoucies prononcées du bout des incisives et cette façon dédaigneuse de laisser tomber les mots, les diphtongues bien détachées.

"And like that... he's gone."

Links for today

# The advantages of autism [New Scientist] _via RJ Keefe_
How can a group of people who are generally seen as disabled actually have cognitive advantages? For a start, research is challenging the original studies that apparently demonstrated the low IQ of people with autism. Other studies are revealing the breadth of their cognitive strengths, ranging from attention to detail and sensitivity to musical pitch to better memory.

# Horizontalism and Readability
Rereading and losing position, in fact, is a common problem with long, vertical swaths of text. It’s difficult to disregard already read text, and the flow of the eye is not balanced because the implied movement is usually so strongly vertical. The reader is also frequently interrupted by the need to reorient the text by scrolling to produce new paragraphs to read. It’s not torture, but I think the readability is worse than we realize due to our acclimation to the vertical reading environment. We do so much of it, we had to adapt. But that doesn’t mean it’s optimal.

# Targeted Wound Dressings Lure Infectious Microbes in, Then Attack [Popular Science]
The most common bacteria-fighting addition to wound dressings today is silver, which tends to reduce microbial activity. But silver also tends to thwart human cellular activity, complicating the healing process. So researchers at the University of Bath in the UK decided to use the element of surprise to lure bacteria in for the kill. Their dressing contains tiny vesicles filled with an antibacterial agent. To the bacteria, the vesicles look like healthy cells ripe for infecting. But when bacteria attack, the capsules explode, killing the offending microbe and any others that are unlucky enough to be nearby.

# Facebook's Eroding Privacy Policy: A Timeline [Electronic Frontier Foundation]
Viewed together, the successive policies tell a clear story. Facebook originally earned its core base of users by offering them simple and powerful controls over their personal information. As Facebook grew larger and became more important, it could have chosen to maintain or improve those controls. Instead, it's slowly but surely helped itself — and its advertising and business partners — to more and more of its users' information, while limiting the users' options to control their own information.

# IBM's CityOne Is Like Sim City, Except the Solutions Are Real
At the IMPACT conference, IBM plans to unveil CityOne, a video game that plops you into the role of being a city planner, trying to solve the sorts of business and environmental problems that grip today's modern cities. The ultimate aim for this so-called "serious game" is to teach laypeople how to better cope with complex modern problems by showing them the forest of solutions that have to be brought to bear, ranging from technological wizardry like smart grids, to better IT, to smart environmental policy.

mercredi 5 mai 2010

Toujours la Chartreuse

-


. .


Toujours la Chartreuse de La Verne, dans le Massif des Maures, près de Colobrières, en avril 2010.

Élections en Grande Bretagne: les candidats

En Grande Bretagne les leaders des partis politiques deviennent de facto premier ministre quand leur parti gagne les élections législatives. Quels sont les trois dirigeants de partis qui se disputent le pouvoir?

# Gordon Brown - Labour Party (travailliste, centre gauche): premier ministre en exercice et à la tête du parti travailliste depuis le départ de Tony Blair. Longtemps dans l'ombre de Tony Blair comme ministre des finances et numéro deux du gouvernement, en perpétuelle rivalité avec le beau Tony qui lui avait promis de lui céder la place de premier ministre... un jour (il n'avait pas dit quand!). Finalement nommé premier ministre alors que le Labour est en disgrâce dans l'opinion après treize ans de blairisme, la très impopulaire intervention en Irak auprès de George Bush et au moment d'une crise économique difficile à surmonter. Gordon Brown est un écossais austère, intelligent, travailleur et coléreux. Il n'a guère de charisme, n'est pas un orateur inspiré et il n'est pas très populaire. Ça serait un miracle qu'il soit encore premier ministre vendredi prochain, à moins qu'un parlement sans majorité ne lui permette de faire une alliance avec les Libéraux Démocrates.

# David Cameron - Conservative Party (conservateur, droite): né dans un milieu privilégié, petit fils d'un baronet et éduqué à Eton et Oxford, David Cameron n'a jamais vraiment fait d'étincelles jusqu'à ce qu'il prenne la tête du parti de Margaret Thatcher en 2005. Considéré pendant quelques temps par la presse comme le "Tony Blair" des conservateurs (jeune quadra élégant aux dents longues et rénovateur de son parti). Il est en fait assez pâle ou assez plat, comme on veux, n'est pas vraiment un visionnaire et n'enthousiasme pas grand monde. Pourrait profiter d'une déroute des travaillistes pour devenir premier ministre mais sera probablement obligé de composer avec les LibDems si son parti n'a pas la majorité aux Communes comme il semble que les choses se décident.

# Nick Clegg - Liberal Democrat Party (libéraux-démocrates, centre): le nouveau leader des LibDem pourrait bien entrer dans l'histoire comme l'homme qui a mis fin au bipartisme en Grand Bretagne. C'est lui le véritable héritier de Tony Blair, pas Brown ni Cameron. Fils de famille aisée et cosmopolite, il parle cinq langues, a fait de brillantes études à la Westminster School, à Cambridge, aux États Unis et en Belgique, il est marié à une Espagnole. Il a été journaliste et député européen. Il est relativement nouveau en politique puisqu'élu à la Chambre des Communes en 2005 pour la première fois. Le programme des LibDems est assez vague pour susciter des espoirs modestes à gauche comme à droite. Le leader profite de sa nouveauté, de son charme et de son aisance intellectuelle pour faire une forte impression dans les média. Il est exclu qu'il devienne premier ministre vendredi mais il pourrait forcer un parlement sans majorité à composer avec lui et avec son parti.

Des élections législatives en Grande Bretagne

Jusqu'à aujourd'hui le parlement (la Chambre des Communes) en Grande Bretagne était dominé par deux grands partis: le Parti Conservateur (Tory) et le Parti Travailliste (Labour). Il existait bien un troisième parti, le Parti Libéral Démocrate (LibDems) qui occupait une place centriste par rapport aux Tories à droite et au Labour à gauche, mais qui était si minoritaire qu'il ne présentait strictement aucun danger pour les deux "grands" et n'avait aucune influence sur le gouvernement du pays. De la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à 1997 les LibDems n'ont jamais eu plus de 12 députés à la Chambre, ce qui est maigre quand on sait que le parti majoritaire a entre 300 et 400 députés et le second parti a entre 100 et 200 députés. Puis, en 1997, lors de la première élection de Tony Blair les Libéraux-Démocrates eurent soudain 46 députés, pris dans les circonscriptions Tories, essentiellement, et ce, en recueillant 17% des voix. Depuis ces élections de 1997, le Parti Libéral-Démocrate n'a cessé de gagner des sièges: 52 députés en 2001, 62 députés en 2005, conquis, cette fois, dans les circonscriptions Labours. En part de suffrages la croissance a été aussi constante: 18% en 2001 et 22% en 2005.

À la veille des élections de 2010, qui auront lieu demain, les Libéraux-Démocrates sont gratifiés dans les sondages de plus ou moins 25% des voix. Mais à cause du système électoral britannique (uninominal à un tour: celui qui arrive en tête dans la circonscription gagne le siège, quelque soit son score), les LibDems ne devraient obtenir qu'entre 70 et 80 députés, alors que le Labour est crédité de 29% et de plus ou moins 270 députés et les Tories de 35% et plus ou moins le même nombre de députés que le Labour! Ce qui constituerait une injustice flagrante pour les LibDems et pour les Conservateurs et un parti majoritaire à la chambre qui aurait une part de suffrages moindre que le parti vainqueur. Mais comme il est probable qu'aucun parti n'ai la majorité absolue de 326 députés à la Chambre des Communes, pour former un gouvernement l'un des deux "grands" partis aurait à composer avec les Libéraux-Démocrates pour former une coalition.

On se rend compte combien le système électoral britannique est étrange: il permet à un parti qui n'obtiendrait que 30% des voix d'avoir plus de sièges que celui qui en recueille 35%! C'est la fameuse règle du first past the post qui joue: dans chaque circonscription, celui qui arrive en tête est élu quelque soit son score. Le score national en part de suffrages compte beaucoup moins que le score circonscription par circonscription. C'est pratique dans un paysage politique composé de deux partis, ça crée de solides majorités à la Chambre. En France, pour les élections législatives, nous avons un scrutin uninominal à deux tours, ce qui fait que le député élu l'est forcément avec plus de 50% des voix et que les équilibres nationaux sont mieux respectés (encore que en France aussi les "petits" partis soient peu représentés à cause de ce système). L'alternative est le scrutin de liste proportionnel, avec plus ou moins de proportionnalité, mais ce système ne dégage que rarement de majorités absolues et est souvent un handicap pour gouverner, forçant à des compromis et des alliances complexes et instables.

La montée des Libéraux-démocrates va-t-elle mettre fin au bipartisme britannique? Peut-être. Il faudra alors qu'ils réforment leur système électoral afin d'introduire un peu de proportionnalité. En adoptant un système à la française? Ça serait amusant de voir ça!

mardi 4 mai 2010

La Chartreuse de La Verne

. .


-


Dans le massif des Maures, le monastère de la Chartreuse de La Verne, avril 2010.

Interesting stuff on the web (links)

# Hand-drawn maps from firefighters, club-hoppers, Boy Scout dads, grandmothers, and Alexander Calder. [Slate Magazine]
No matter what it looks like, a handmade map offers several advantages over a road atlas or the directions you get from Google.... The crucial advantage of the handmade map is that it is designed for a particular person confronting a particular task... A proper atlas must include every street name, not just the names of the streets you're looking for. By comparison, the minimal amount of information [on a hand-drawn map] makes for a map that's easier to use than one that's cluttered with detail.... Homemade maps also play with scale in fascinating ways: by magnifying unfamiliar areas or tricky places, they can distort scale to increase comprehension.... Handmade maps also tend toward straight lines and right angles, a phenomenon spatial psychologists refer to as "rectilinear normalization."... Homemade maps often include error indicators, signs that you've taken a wrong turn or gone too far.

# How Pixar Fosters Collective Creativity - [Harvard Business Review]
A movie contains literally tens of thousands of ideas. They’re in the form of every sentence; in the performance of each line; in the design of characters, sets, and backgrounds; in the locations of the camera; in the colors, the lighting, the pacing. The director and the other creative leaders of a production do not come up with all the ideas on their own; rather, every single member of the 200 to 250 person production group makes suggestions. Creativity must be present at every level of every artistic and technical part of the organization. The leaders sort through a mass of ideas to find the ones that fit into a coherent whole—that support the story—which is a very difficult task. It’s like an archaeological dig where you don’t know what you’re looking for or whether you will even find anything. The process is downright scary.

# Think Tank: The Case of Faisal Shahzad [The New Yorker]
Last week, before the Times Square incident, I was talking with a former U.S. intelligence officer who worked extensively on jihadi cases during several overseas tours. He said that when a singleton of Shahzad’s profile—especially a US citizen—turns up in a place like Peshawar, local jihadi groups are much more likely to assess him as a probable U.S. spy than as a genuine volunteer. At best, the jihadi groups might conclude that a particular U.S.-originated individual’s case is uncertain. They might then encourage the person to go home and carry out an attack—without giving him any training or access to higher-up specialists that might compromise their local operations. They would see such a U.S.-based volunteer as a “freebie,” the former officer said—if he returns home to attack, great, but if he merely goes off to report back to his CIA case officer, no harm done.

A moment in time

from my window (submission for


"View from my window" (submission for "A Moment In Time" project at the New York Times - the mission was: take a photo at 15:00 UTC (GMT) all over the world).

Interesting stuff on the web (links)

# Like Dreamland and Ghostland
Electrical Review, June 29, 1901, page 820:
Although still far away, he thought they were gradually coming within thinkable distance of the realization of a prophecy he had ventured to make four years before, of a time when if a person wanted to call to a friend he knew not where, he would call in a loud, electromagnetic voice, heard by him who had the electromagnetic ear, silent to him who had it not. "Where are you?" he would say. A small reply would come, "I am at the bottom of a coal mine, or crossing the Andes, or in the middle of the Pacific." Or, perhaps, in spite of all the calling, no reply would come, and the person would then know that his friend was dead.

# Television Tropes & Idioms
What is this about? This wiki is a catalog of the tricks of the trade for writing fiction. We dip into the cauldron of story, whistle up a hearty spoonful and splosh it in front of you to devour to your heart's content.

Tropes are devices and conventions that a writer can reasonably rely on as being present in the audience members' minds and expectations. On the whole, tropes are not clichés. The word clichéd means "stereotyped and trite." In other words, dull and uninteresting. We are not looking for dull and uninteresting entries. We are here to recognize tropes and play with them, not to make fun of them.

The wiki is called "TV Tropes" because TV is where we started. Over the course of a few years, our scope has crept out to include other media. Tropes transcend television. They exist in life. Since a lot of art, especially the popular arts, does its best to reflect life, tropes are likely to show up everywhere.

# It’s Complicated - Making Sense of Complexity - [NYTimes]
What we need, is a distinction between the complicated and the complex. It’s complicated, she says, to send a rocket to the moon — it requires blueprints, math and a lot of carefully calibrated hardware and expertly written software. Raising a child, on the other hand, is complex. It is an enormous challenge, but math and blueprints won’t help. Performing hip replacement surgery, she says, is complicated. It takes well-trained personnel, precision and carefully calibrated equipment. Running a health care system, on the other hand, is complex. It’s filled with thousands of parts and players, all of whom must act within a fluid, unpredictable environment. To run a system that is complex, it’s not enough to get the right people and the ideal equipment. It takes a set of simple principles that guide and shape the system. For instance: Teach everyone the best practices of doctors who are really good at hip replacement surgery.

# Faux-Authentic Uniforms - [NYTimes]
The authenticity question is a particularly interesting one to parse. A pair of worn, faded jeans does reflect a history shared by object and owner. For many years now, manufacturers have sold a shortcut to that idea by wearing out and fading jeans before they hit the shelves, by way of a variety of industrial processes (often charging a hefty premium for this outsourcing of the item’s physical past). These Burton pants embrace the worn-denim trope but take it a step further. They’re actually made of a waterproof Gore-Tex fabric and made to look like jeans through “photo sublimation,” according to USA Today: “a photo was taken of a pair of tattered jeans then printed onto the garments via a technical heat process.” So what we have here is a representation of a simulacrum of tattered, faded, authentic pants-with-a-history.

dimanche 2 mai 2010

Tony Judt and the railway

Talking With Tony Judt (The Nation):
I've for many years fantasized about writing a study of the place of the railway in the modern world, economically, topographically, in town planning, in the creation of space and the idea of time, in movies and literature and so on. I knew some of this stuff in the abstract, but I've learned much more concretely about the astonishing degree to which the railway--literally the railroad, trains, the whole economy it created--changed our world in ways that planes, cars, the Internet, even electricity maybe didn't quite match. The very notion of society existing in terms of classes, in terms of collective life, public and private space, cities and the relationship between city and country; the idea of time, of time as something that organizes us rather than we organizing it--these were all railway creations. If you try to imagine the world that existed before 1830, before the first railway line in England, between Manchester and Liverpool, it's quite literally unimaginable. It takes an effort of will to realize that in Roman times the sense of distance was about the same as it was in 1780, let's say. For most of human history, people never came into contact, or did very rarely, with either someone who was not born where they lived or some artifact that was not made either by them or by someone they knew or in the town in which they were born. But within one generation they are living in a world that makes today's globalization look like nothing in terms of the transformation. That's the work of the railway, much more than anything else in the world, and that's what I want to try to capture in the book.

Kindle highlighted

Amazon Kindle: Recently Heavily Highlighted Passages:
Avec le Kindle on peut, apparemment, savoir ce qu'ont surligné les lecteurs (vie privée?). Amazon donne même une liste des passages les plus surlignés des livres qu'ils vendent en format Kindle. On peut aussi voir par auteur, ce que les lecteurs ont surligné.
Tiens! je trouve assez marrant que 626 lecteurs de Kindle aient surligné cette phrase gentiment optimiste et pour tout dire carrément niaise de Malcolm Gladwell dans Outliers:
...if you work hard enough and assert yourself, and use your mind and imagination, you can shape the world to your desires.
Allons, allons, faut pas se moquer! Il y aurait peut-être un intérêt sociologique à faire une étude qualitative sur les passages surlignés les plus fréquemment, pour avoir une idée de ce qui préoccupe les lecteurs de Kindle et nos contemporains. J'ai peur qu'on ne trouve qu'un goût prononcé pour les clichés et les lieux communs, toutefois.

Banlieue sud

. .


. .


. .


Un tour entre Arcueil et Cachan.

Contre la 3D

Why I Hate 3-D (And You Should Too) (Newsweek): Roger Ebert le célèbre critique de cinéma américain est opposé à l'usage de la 3D au cinéma, il explique pourquoi et je crois être d'accord avec lui.
3-D is a waste of a perfectly good dimension. Hollywood's current crazy stampede toward it is suicidal. It adds nothing essential to the moviegoing experience. For some, it is an annoying distraction. For others, it creates nausea and headaches. It is driven largely to sell expensive projection equipment and add a $5 to $7.50 surcharge on already expensive movie tickets. Its image is noticeably darker than standard 2-D. It is unsuitable for grown-up films of any seriousness. It limits the freedom of directors to make films as they choose. For moviegoers in the PG-13 and R ranges, it only rarely provides an experience worth paying a premium for.