dimanche 31 août 2008

des nouvelles de Gustav

Après avoir semé la désolation sur Cuba (où l'on ne déplore pour l'instant aucune victime, mais ça peut changer vite), Gustav déboule à travers le Golfe. Il ne semble pas à l'heure actuelle qu'il menace directement Houston, Texas mais New Orleans n'est pas sortie de l'auberge. Les ouragans n'apportent pas seulement du vent terrible et des pluies torrentielles, ils poussent les eaux de l'océan en une marée de tempête bien plus haute que les plus hautes marées. Ainsi, si l'ouragan atterrit un peu plus à l'ouest que ce qui est prévu, New Orleans évitera la marée de tempête qui, en remplissant le Lac Pontchartrin, peut faire craquer ses digues ou carrément passer par dessus. Si l'ouragan atterrit un peu à l'Est c'est la grosse catastrophe et New Orleans probablement ré-innondée. C'est une question de quelques kilomètres. Cependant au moment où j'écris il semble que Gustav faiblisse un peu et il pourrait n'aborder les côtes du pays cajun qu'en tant qu'ouragan de catégorie 2 seulement (enfin seulement, c'est déjà beaucoup). Le maire de New Orleans, Ray Nagin a déclenché l'évacuation obligatoire de la ville, au cas où. Les zones côtières sont en ce moment évacuées sur l'ordre du nouveau gouverneur de Louisiane Piyush Jindal (membre du GOP) qui a viré de son siège le gouverneur de l'époque de Katrina, Kathleen Blanco (Démocrate) en l'accusant d'avoir complètement loupé les opérations dont elle avait la charge au moment de l'ouragan et surtout juste après.
L'arrivée imminente de l'ouragan a d'ors et déjà des conséquences politiques. La Convention Nationale Républicaine s'ouvre lundi à Minneapolis. Normalement la convention aurait du être le sujet de la semaine pour la presse et la télévision, Gustav et ses dévastations potentielles vont lui disputer de la bande passante. Déjà le président Bush et le vice-président Cheney ont annoncé qu'ils ne viendraient pas à Minneapolis (peut-être bien au grand soulagement des stratèges du GOP qui souhaitent distinguer leur candidat de GWB et de son héritage) pour mieux pouvoir s'occuper des catastrophe naturelles dans le sud (mieux que lors de Katrina, sans doute).
Navy_NRL Tropical Cyclone Page.jpg

ils ont le ticket

Via Matthew Yglesias et Atrios :
mcpa.jpg


C'est une image officielle et ce n'est pas une réussite ! Atrios compare ça à
It just looks like something from a bad Hollywood sitcomish movie about a presidential campaign

samedi 30 août 2008

qualités

Il faut avoir lu, je crois, quelques livres sur l’histoire des Etats Unis pour comprendre combien il est important, pour le monde entier, que le président de ce pays soit un type avisé, intelligent, au courant des enjeux, expérimenté, capable de se choisir des conseillers réalistes et compétents dans leurs matières de prédilection, connaissant l’histoire de son pays et du monde, responsable et en un mot : sage.
Je me faisais cette réflexion en lisant le livre de Michael Dobbs, “One Minute To Midnight” qui relate la crise des missiles de Cuba en 1962.
Et même ça, ça ne suffit pas quelques fois : l’administration Kennedy était composé d’un président intelligent et relativement prudent, des “best and the brightest” comme ministres et conseillers et elle a engagé la guerre du Vietnam et subi la Baie des Cochons.
George W. Bush a probablement été le pire président que les Américains ont jamais élu eu égard aux qualités que je viens d’évoquer, et on voit le résultat.

Gustav

J’ai toujours été fasciné par la météo. J’avais douze ans lorsque je suis allé à la pauvre librairie de St Brévin l’Océan et que j’ai demandé au vendeur un livre que j’avais vu chez un copain et qui m’avait extraordinairement intéressé dont le titre était “Quel temps va-t-il faire?”. Ils n’avaient pas ce livre de vulgarisation météorologique et le vendeur m’a même répondu avec un mépris dont je me souviens encore “tu peux aussi consulter une voyante!”
Cette réponse moqueuse et lapidaire ne m’a pas détourné de ma nouvelle passion pour la météorologie. La librairie de St Brévin étant mon principal pourvoyeur de Bob Moranes, série de romans d’aventures que je lisais à l’époque avidement, je ne leur en ai pas voulu longtemps.
Depuis j’ai lu maints livres de météorologie, certains des vulgarisations, certains très savants que je n’ai qu’en partie compris, et mon intérêt pour la météo n’a jamais failli. En fait ce sont les phénomènes météo les plus spectaculaires, au rang desquels les ouragans et autres typhons tiennent une bonne place, qui aujourd’hui retiennent le plus mon attention.
En plus, ces temps derniers, avec l’installation d’une partie de ma petite famille à Houston, Texas, les ouragans, ceux qui attaquent le golfe du Mexique en particulier et potentiellement les côtes du Texas, me concernent quasiment personnellement.
Les ouragans ne sont, en gros, que des dépressions tropicales qui partent en vrille et deviennent dangereuses avec des vents extrêmement forts, des pluies diluviennes et une sorte de raz de marée sur leur passage. Tant que l’ouragan passe au dessus de la mer il ne rencontre pas d’obstacle (sinon le marin terrorisé ou la plate-forme pétrolière abandonnée qui ne l’influence pas plus qu’une puce sur le dos d’un grizzly), au contraire, tant qu’il est au-dessus de mers chaudes il va se renforcer. C’est quand il atteint une terre, et une terre habitée en particulier qu’il devient dangereux.
Les cyclones (le nom scientifique des ouragans) sont de faible diamètre, ils présentent des isobares (les lignes d’égales pressions) en cercle parfait avec des bras nuageux en spirale et un “oeil” au milieu de la spirale (une zone de très basses pressions mais très calme, une sorte de trou au milieu de la tempête), la chute du baromètre dans un cyclone présente une caractéristique forme en “V”, c’est dire qu’elle est soudaine et très profonde, l’effet du cyclone est assez bref, d’ailleurs, mais comme on dit chez nous : “ça décorne les boeufs”.
Dès que cyclone “atterrit”, qu’il s’avance à l’intérieur des terres, il perd de sa puissance très rapidement parce qu’il ne peut plus se nourrir des eaux chaudes qui l’ont fait grandir. C’est pourquoi ce sont surtout les côtes qui sont en danger, ou les régions immédiatement derrière les côtes.
Maintenant ce qui est intéressant et utile c’est d’essayer de prévoir comment l’ouragan va se comporter, où il va passer et où il va atterrir. On a recours pour se faire aux ordinateurs, bien sûr, qui vont prendre en compte tous les facteurs qui peuvent avoir une influence sur le chemin que va prendre le monstre: les zones de hautes pressions environnantes, l’emplacement et la force des jet-streams, etc., ainsi que l’évolution probable de ceux-ci et l’évolution du cyclone lui-même et calculer des scénarios possibles avec la marge d’erreur la plus petite possible. Bien sûr, il arrive qu’ils se trompent, les ordinateurs, mais la fiabilité, surtout à court terme, est quand même très bonne.
Parlons-donc du vieux Gustav, la dernière bête en date, qui vient de partir en direction du Nord avec la ferme intention de nettoyer le Golfe du Mexique de ses installations pétrolières et ensuite d’aller flanquer une bonne correction aux gens qui ont eu l’imprudence d’aller s’installer près des côtes, malgré les précédents multiples et meurtriers. Auparavant Gustav aura sérieusement secoué Cuba.
Comme chacun sait (non, mais on fait comme si) la ville de Houston n’est pas au bord de la mer mais pas vraiment loin non plus. Houston, Texas, n’est pas New Orleans (Louisiane), elle n’est pas construite dans une sorte de polder mal protégé par des digues résistant mal au coup de butoir des ouragans, comme on l’a vu avec Katrina (un autre doux nom pour un gros monstre de la nature) il y a trois ans. N’empêche qu’un cyclone sur Houston pourrait faire pas mal de dégâts à la cinquième ville des Etats Unis et home de ma petite famille.
Il n’est pas interdit de penser que l’ouragan Gustav se dirige vers Houston, mais les dernières projections donnent l’atterrissage du cyclone un peu plus à l’Est, en Louisiane encore une fois et, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour la ville, à l’Ouest de New Orleans. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour New Orleans parce que chacun sait (non, mais on fait comme si) que c’est à l’Est de son oeil que les vents d’un ouragan sont les plus forts et les plus dangereux.
Nous gardons un oeil sur Gustav et on en reparlera ici.

faux polas



Ce sont des faux polaroïd, bien sûr, juste un petit exercice de manipulation avec Photoshop. Et pourquoi pas, après tout ?

vendredi 29 août 2008

le choix de McCain

John McCain a choisi le gouverneur de l'Alaska (of all states), Sarah Palin (of all GOP politicians) pour faire campagne avec lui comme candidate à la vice-présidence. Son avantage principal est d'être une femme ! Bon, ça c'est fait. Elle a 44 ans. C'est une mère de famille de 5 enfants dont l'un a une grave maladie. Elle est radicalement contre l'avortement et c'est une chrétienne modèle. Elle est, bien sûr, membre du Parti Républicain. Elle donne des gages aux évangéliques qui doutent de McCain. Bien, ça c'est fait.
C'est quand même un drôle de choix, stratégiquement douteux. En particulier parce que ça pulvérise un des arguments de McCain contre Obama: qu'Obama n'est pas prêt et n'a pas l'expérience politique pour être président. Sarah Palin n'a quasiment aucune expérience politique, ayant été élue gouverneur en 2006 et n'ayant pas eu d'autre carrière politique avant (enfin si : elle a été maire d'une ville de 5000 habitants pendant 4 ans). Elle est, de plus, gouverneur d'un état très peu peuplé. Et la voilà considérée comme étant prête à remplacer au pied levé le futur président (qui a 72 ans et a eu déjà quatre cancers). Elle ne connaît rien à la politique étrangère et on peut douter de ses compétences en politique intérieure et économique. Elle aura fort à faire dans le débat des vice-présidents qui va l'opposer à Joe Biden qui est, rappelons-le, un sénateur blanchi sous le harnais et président de la Commission des Affaires Etrangères du Sénat (ou membre de cette commission) depuis... longtemps.
Bon, eh bien c'est parfait tout ça, au fond.

mile high

Franchement, le discours d'Obama hier à Denver était magnifique. Ce type est un extraordinaire orateur, il a réussit à renouveler l'exercice, je crois. Il n'a pas imité, il a réinventé. Il a réussi à faire un discours qui avait de l'épaisseur, convainquant, percutant tout en brassant les clichés obligatoires dans ce genre d'exercice, en attaquant avec pertinence, sincérité et fair-play mais aussi avec pugnacité son adversaire John McCain. Il a dosé éloquence, humour et sérieux avec efficacité sans apparaître manier la langue de bois et sans emphase excessive. Bon sang, c'était beau !
Voir le discours ici.
Lire le discours ici.

un beauf'

Ce type est invraisemblable. Sa tête est remplie d'idées vaseuses, réductionnistes, primaires, à l'emporte pièce, désinvoltes. Et il les exprime comme des vérités intangibles. Mine de rien il prend les autres (tous les autres) pour des imbécilles et s'en cache à peine. Surtout les intellos, ceux qui trouvent que le monde est plus compliqué qu'il en a l'air, pas blanc et noir, qui lisent des livres et parlent avec prudence. Il les accuse de se tirer sur la nouille et d'utiliser la langue de bois. Il les méprise. Il est raciste, du genre colonialiste, persuadé de la supériorité intrinsèque de la race blanche européenne. Il juge les gens en un clin d'oeil. Il ne supporte pas le spectacle de la pauvreté et de la crasse, c'est une agression pour lui, non pas parce que ça affecte ses valeurs morales, son altruisme, mais parce que ça lui donne une image de ce qu'il craint de devenir dans ses pires cauchemars. Le clodo est son ennemi intime. Il a fait une grande école de commerce. Il n'est pas complêtement idiot mais il est inculte. Il a beaucoup voyagé, dans le monde entier. Mais ses voyages ne lui ont pas ouvert l'esprit, plutôt donné des occasions de mépriser les autres, surtout ceux qui sont moins développés économiquement que nous Européens et Français en particulier (surtout Français). Il n'aime pas les Américains non plus, trop enthousiastes, pas assez roublards, trop positifs, trop cucul-la-prâline, trop embondieusés, trop puissants aussi. Il est individualiste et a horreur du collectif, de l'esprit d'équipe. Il est terrorisé par l'introspection, le retour sur soi, le silence, la spiritualité, comme s'il allait découvrir quelques cauchemars grotesques au fond de sa psyché. Il déteste ou méprise tous ceux qui ne sont pas comme lui. Il prend un plaisir malsain à raconter les déconvenues des autres, leurs échecs ou leurs désillusions, tout en passant sous silence ses propres défaites.

mercredi 27 août 2008

Author Readings and Book Events at Village Voice Bookshop

À la librairie Village Voice Bookshop, librairie américaine à Paris, un beau programme pour cet automne :
Le 16 septembre : Richard Ford
Le 7 octobre : Daniel Mendelsohn
Le 6 novembre : David Sedaris
... et je n'indique que les écrivains que je tiens à aller voir, il y en a d'autres.

lundi 25 août 2008

Ouessant

Ça fait longtemps que je n'ai pas mis une photo ici :

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C'est la côte Nord-Ouest de l'île d'Ouessant, pas loin du phare du Creac'h, photographié lors de mon bref séjour sur l'île. C'est le point le plus à l'Ouest du territoire français, après c'est l'Amérique.

bouquet de liens

mud cakes

En Haïti quand on n'a rien a manger et ça arrive de plus en plus souvent dans ce pays l'un des plus pauvres du monde, on se fait un gâteau avec de la margarine, du sel et de la boue : Haiti: Mud cakes become staple diet as cost of food soars beyond a family's reach (The Guardian) (en).

dimanche 24 août 2008

le reste des liens

Je poste pendant que j'ai ça sur le feu :
Et on a mis à jour Empreintes, pour la peine !

samedi 23 août 2008

Bullitt car chase


Impérissable !

vice-président

Obama a choisi le sénateur du Delaware Joe Biden pour être son colistier. Pour mes chers compatriotes : Biden ne se prononce pas comme bidon mais comme baill'den ou baïden, je m'arme de patience pour entendre parler pendant trois mois de biden avec un i.
M. Biden est sénateur du petit Etat du Delaware, membre vétéran (depuis 1973) du Sénat des Etats-Unis et président de la Commission des Affaires Etrangères du Sénat, il a 65 ans et catholique.
Il est paraît-il très expérimenté en matière de politique étrangère, très âpre dans les débats.

bouquet de liens


vendredi 22 août 2008

olympisme

J'ai beau ne pas trop m'intéresser aux Jeux Olympiques j'ai été comme tout un chacun admiratif de l'exploit de Michael Phelps dans sa quête de huit médailles d'or. En 1972 j'avais éprouvé la même admiration pour un autre nageur Mark Spitz qui avait obtenu, lui, sept médailles d'or. C'est une admiration pour les qualités individuelles, le fighting spirit, la sheer dimension de l'ambition et de l'exploit de cet individu et la somme invraisemblable de travail acharné (et ennuyeux) que cet exploit a dû exiger de ce jeune homme. Je ne suis pourtant pas quelqu'un qui s'intéresse au sport en général, bien que j’aie un penchant pour le baseball et le cricket. Je ne suis pas sportif moi-même et je n'éprouve pas beaucoup d'émotions au spectacle du sport que je trouve en général ennuyeux.

Pour moi le grand dévoiement de l'esprit olympique — si toutefois il y a un esprit olympique — est là. Ce sont des équipes nationales en compétition, plus que des individus, et ces individus ne sont finalement que les porte-drapeaux de leurs pays. Les résultats en médailles sont donnés par nations et les athlètes vainqueurs regardent solennellement monter leurs couleurs au son de leur hymne national. La fierté éprouvée par le public est avant tout chauvine. Voilà les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Les états récupèrent la gloire et le prestige de leurs athlètes, leur travail aussi, comme un retour sur investissement. Car il y a une grande dépense d'argent public pour financer le travail des athlètes pour des raisons de prestige national ou de propagande. Et c'est de l'argent dépensé qui n'a aucune utilité sociale. Les pays plus pauvres sont forcés par cette compétition à dépenser un pourcentage douloureux de leur argent public pour rester à la hauteur des riches qui de toutes façons resteront favorisés de par leur démographie, leur climat ou leurs revenus.

C'est la fierté nationaliste qui a tendance à me détourner des Jeux Olympiques et du sport spectacle en général. Je suis accablé de constater que l'on ne parle à la télévision et dans les journaux que des disciplines sportives ou figurent des athlètes français, que des épreuves même où figurent des athlètes français, que des exploits ou des échecs des athlètes français (à l'exception notable des exploits hors normes comme celui de Michael Phelps, ou des épreuves mythiques comme le 100 ou le 200m) et du compte de médailles françaises. Il est en est de même dans tous les pays bien sûr et même à un niveau régional : je me rappelle que Radio Breizh Izel donnait l'autre jour des nouvelles de la seule athlète bretonne engagée dans ces Jeux.

Il ne faudrait pas déduire de ce que je viens d'écrire que je suis contre le patriotisme, bien au contraire. Dans mon esprit le patriotisme est une valeur, c'est un sentiment d'appartenance à un pays ou à une culture et un amour de ce pays ou de cette culture qui me semble honorable. Non, ce que je rejette c'est le chauvinisme qui en est une manifestation aveugle et haineuse pour les étrangers et le nationalisme qui est une idéologie chauvine destiné à dresser les peuples les uns contre les autres. Quand l'olympisme sert à exalter l'effort contre soi-même et contre les éléments ligués contre vous, quand l'olympisme c'est la fraternité et la compétition, quand c'est l'exaltation et l'exemple de l'adresse, du travail acharné sur soi-même, de l'affinement des capacités physiques humaines, de l'opniatreté, de la résistance, de la patience, alors oui je trouve ça beau et nécessaire.

mardi 19 août 2008

cerveau

La nuit dernière mon cerveau m'a joué un tour bizarre.
Je me suis endormis puis j'ai rêvé que j'étais dans une maison dont j'ai commencé à organiser les pièces autour de moi. Je me suis déplacé dans cette maison, dans toutes les pièces. C'était une maison que je connaissais bien, peut-être une maison d'enfance, je ne me souviens plus.
À un moment je me suis réveillé et, dans un demi sommeil, j'ai continué à rêver à cette maison dans laquelle j'étais certain de me trouver, mais j'essayais de me réveiller complètement sans y arriver.
Difficultés à ouvrir les yeux, impossible de me réveiller. Inquiétude.
Petit à petit j'ai fini par me réveiller complètement et à m'orienter, mais il a fallu un long moment.
C'était assez flippant.

Et ça venait après un rêve deux nuits avant au scénario très compliqué et complètement absurde.

lundi 18 août 2008

un centième de seconde



... ça fait ça.
Victoire de Michael Phelps (à gauche) au 100 m papillon pour un centième de seconde.
Photo Sport Illustrated.

dimanche 17 août 2008

l'ennui

I'm bored

Tout est d'un calme morbide et silencieux comme un tombeau. Certes un léger souffle de vent remue l'extrémité des feuilles, mais c'est tout. Le paysage est fixé dans un immuabilité apparente. La campagne en ce dimanche à l'heure de la sieste semble endormie caressée par une lumière claire, quelques timides rayons qui percent le ciel gris. Après quelques heures la campagne tourangelle (pas la bretonne, à cause de l'air de la mer sans doute), m'ennuie. Le calme me déprime et l'ambiance me ramollit autant le corps que la cervelle. J'ai dormis onze heures la nuit dernière mais ça ne suffit pas. Je vais devenir chat. Il est temps que je rentre à Paris.

samedi 16 août 2008

il va pleuvoir

Le temps aujourd'hui est morose mais ce matin il était bleu. je n'en ai pas profité bien que j'en ai eu l'intention et maintenant je le regrette. Mais sur les coups de six heures quand j'ai voulu me lever une grosse crise de flemme m'a recouché jusqu'à dix heures. Les chats m'ont réveillé deux fois cette nuit, mais comme je les aime je ne leur en ai pas tenu rigueur et je leur ai ouvert la porte de ma chambre sous les toits. Il n'y a pas plus apaisant que d'entendre ronronner un chat sur sa couette, alors deux chats... Maintenant le ciel est gris comme en automne et la température bien fraîche pour un 16 août. Ça ne m'étonnerai pas qu'il pleuve.

vendredi 15 août 2008

aller à L'Éssart

Jour férié aujourd'hui, n'empêche, on se lève tôt et on part à la campagne. Le train traverse la Beauce et ses champs blonds rasés de frais puis plonge vers la Loire, basses eaux et bancs de sable. Saint Pierre des Corps est l'une des gares les plus sinistres que je connaisse et l'une des plus mal organisées. Son système de numérotation des quais ne fait sens que quand on connaît un peu les traditions cheminotes et l'histoire de la gare mais n'a bien sûr aucune valeur pratique. Enfin après trois quarts d'heure de car on atteint Saint Benoît et son calme rural. J'ai fait une sieste dans une chaise longue entre ombre et soleil et une grande promenade dans les bois. Retour de la petite famille qui arrive de Bretagne. Koh Lanta a la télé puis un bon roupillon.

jeudi 14 août 2008

trouvé !

Ah oui, j'oubliais ! J'ai enfin trouvé d'occas' Recommandations aux promeneurs de Jacques Réda, chez Gibert, ce soir (enfin hier soir). Ça fait près de dix ans que je cherche ce livre épuisé depuis très longtemps et jamais réédité (on s'demande pourquoi). Bon état, 9 euros et 20 cents. Je suis content.

mercredi 13 août 2008

autres temps

AVESNES-SUR-HELPE (Nord) (AFP) - Le professeur de Berlaimont (Nord) qui avait giflé un élève de 11 ans l'ayant insulté a été condamné mercredi à une amende de 500 euros par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe (Nord).
En 8ème — classe aujourd’hui appelée le CM1 — en 1967, l’instituteur était Monsieur C., un grand type brun, sportif, tennisman, conseiller municipal probablement radical (c'est-à-dire en France, centriste), honorablement connu des citoyens de la petite ville où je vivais. Son seul défaut aux yeux de mes concitoyens était qu’il ne buvait que de l’eau, ce qui, dans un pays de production vinicole était plutôt mal considéré. C’était, de l’avis de tout le monde, un bon instituteur, très traditionnel mais laïc et républicain dans l’âme. L’opinion des élèves à son égard était plus nuancée. Il était considéré comme un maitre sévère, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Il faut dire que Monsieur C. n’hésitait jamais à distribuer les punitions corporelles. La gifle c'était son truc à Monsieur C, parfois sur une, parfois sur les deux joues, en fonction de la gravité de la transgression ou de son agacement. Geste appliqué sans colère mais avec détermination. Gifle cuisante et souvent humiliante, donnée devant tous les autres élèves, pour punir ou, bien souvent, comme aide à la pédagogie. Je me souviens d’une scène où une grosse fille de la campagne fut la victime de cette pédagogie de choc. Elle n’arrivait pas à comprendre les fractions alors Monsieur C la convoqua au tableau noir, et là, devant toute la classe — une trentaine d’élèves en général aussi sadiques que des spectateurs de corrida et se délectant du spectacle — il lui posa des questions et à chaque fois que la pauvre fille répondit une bêtise il lui appliqua une gifle retentissante sur ses joues rouge vif baignées de larmes. La gamine pris ainsi une dizaine de baffes. Elle n’avait rien fait de plus grave que de ne rien comprendre aux fractions et Monsieur C était probablement persuadé de faire son travail de pédagogue en la traitant ainsi. Ces pratiques ne lui furent jamais reprochée par quiconque et jamais bien entendu il ne fut pensable de le traduire devant les tribunaux pour ce qu’il faut bien appeler des violences gratuites. Autres temps... Bien après mon passage dans sa classe, où je fus victime, comme les autres, de gifles sans jamais me plaindre, cet instituteur continua ses pratiques sans être le moins du monde inquiété, sans qu'on pensât le moins du monde à l'inquiéter et pris une retraite qu’il mène paisible encore, je crois, au moment où j’écris, et je me demande ce qu’il pense en lisant la nouvelle ici mise en exergue.

mardi 12 août 2008

rencontres

J'ai rencontré le grand patron dans l'ascenceur, il a la barbe, grise et fine, et son oeil bigle bigrement. Il me dit bonjour, je réponds poliement "bonjour monsieur", dans l'ascenceur il demande à un type : "alors? ça boume?" J'ai remarqué qu'à l'arrêt de l'ascenceur il mettait ses doigts sur les boutons d'ouverture et de fermeture des portes, sans doute pour accélerer le mouvement, mais je n'ai pas bien compris pourquoi, et ça m'a semblé bizarre. De sa part. Je me suis dit que je n'aimerais pas être à sa place, même avec tout son pouvoir, et son salaire confortable (j'imagine). Dehors, j'ai croisé François Bon qui sortait de la gare Montparnasse. Il était au téléphone et je ne lui ai rien dit, mais mentalement je l'ai salué, ô fellow blogueur ! C'est la seconde fois que je croise François Bon à Paris, rive gauche, depuis que je fréquente la rive gauche un peu plus assiduement. L'autre jour, rue de Rennes, j'ai rencontré quelqu'un de célèbre mais je ne me souviens plus du tout qui c'était, je devrais noter, ou alors c'est qu'il n'était pas si célèbre que ça. Cette rencontre est comme un rêve qu'on touche du bout de la mémoire mais qu'on n'arrive pas à se rappeler complêtement.

lundi 11 août 2008

attention



À voir cette petite vidéo amusante et surprenante d'un peu plus d'une minute.

samedi 9 août 2008

écorce

tree


Dernier jour dans la campagne bretonne, marche méditative, solitaire et reconstituante, avec arrêts photos et essais de noir et blanc pour remplacer tout ce vert ! Rien de tel (ah si, faire la cuisine aussi, ce que je fais un peu ces jours-ci) pour s'éclaircir les idées.

J O

Vous savez quoi ? Je me soucie comme d'une guigne des Jeux Olympiques de Pékin et je pense que je n'en regarderai les événements que par hasard. Non pas que je les méprise ou que je les réprouve, mais tout simplement parce que ça ne m'intéresse pas. Dans le temps je m'intéressais au sport spectacle, je regardais le tennis, la Formule 1, le foot et certaines épreuves des Jeux Olympiques à la télé. Je regardais ça comme un spectacle distrayant. Mais maintenant je n'arrive plus du tout à m'intéresser à ce spectacle là. Je ne pense pas que ça soit un effet de l'âge, plutôt une gestion différente des priorités mentales, pour ainsi dire.

dressage

On apprend aux enfants à ne pas faire ce qui leur plaît – mais ce qui plaît aux autres. Et qui sont les autres ? Les parents, les professeurs, les censeurs, les policiers, les juges, les officiels, les rois, les dictateurs. Bref, les autorités. Quand on vous a appris à n'avoir que du mépris pour ce qui vous plaît, vous devenez un serviteur docile des autres, un bon esclave. Quand vous acceptez de ne pas faire ce que vous aimez, le système vous aime.

Robert Pirsig - Traité du Zen et de l'entretien des motocyclettes

looking sideways

La connaissance latérale, c'est la connaissance qui vient d'une direction totalement inattendue, et dont on ne soupçonnait même pas que c'était une direction.

Robert Pirsig - Traité du Zen et de l'entretien des motocyclettes

Caucase


C'est un peu le bazar !

Wikipedia


Pour les autorités de Tbilissi, il est primordial de faire cesser l'opacité qui règne dans ces "républiques autoproclamées", devenues de véritables havres de contrebande et de trafics. Récemment, les Géorgiens se sont mis à soutenir un ancien représentant du pouvoir ossète qui leur a fait allégeance. Il s'agit de Dmitri Sanakoev, un ancien indépendantiste qui après avoir pris les armes contre Tbilissi en 1990, a rejoint ses ennemis d'hier.

En revanche le "président" ossète actuel, Edouard Kokoïty, n'a pas le même profil. Alors que la guerre faisait rage à la fin des années 1990, il dirigeait à Saint-Pétersbourg le juteux commerce des casinos. "Où sont les séparatistes ?", interrogeait récemment la commentatrice russe Ioulia Latynina sur les ondes de Radio Liberty.

Jugez plutôt : le chef du KGB ossète Anatoli Baranov occupait jadis la même fonction mais en Russie (dans la région autonome de Mordovie). Pareil pour le ministre de l'intérieur, Mikhaïl Mindzaev, en fonction autrefois en Ossétie du Nord (Russie). Quant au ministre ossète de la défense, Vassili Lounev, il a fait ses armes comme commissaire militaire à Perm, dans l'Oural. Et pour finir, Anatoli Barankevitch, le secrétaire du conseil de sécurité local, a fait sa carrière militaire à Krasnodar (Russie).

"L'Ossétie du Sud n'est ni un pays, ni un régime. C'est une société mixte qui s'est constituée entre des généraux russes et des bandits ossètes pour faire de l'argent sur fond du conflit avec la Géorgie", avance Ioulia Latynina. Le pire, selon elle, est que cette association "n'a pas de buts stratégiques".

Le Monde : Ossétie du Sud : un confetti de l'empire devenu une enclave séparatiste pro-russe en Géorgie

tourisme

Ouessant est devenu une destination touristique majeure pendant l'été. Parking éloigné, gardé et payant, relié par navettes mini-bus au port, bateaux remplis de touristes, très rapides, fendant les eaux de l'Iroise. Sur l'île, mini-bus un peu plus rustiques et cars pour rallier Lampaul, restaurants, crêperies, bistrots et boutiques pour touristes à foison, tours de l'île commentés en cars, loueurs de vélos en pagaille, tout est bon pour essayer de gagner un peu d'argent sur le dos des touristes, ce que je trouve parfaitement légitime mais un peu fatiguant. Le touriste, vacancier français en Bretagne pour la plus grande part, veux "faire" Ouessant. Dans le bateau les gens parlent de prochaines destinations : il faut aller à Audierne, faire le tour des enclos paroissiaux, visiter Locronan, allez voir la ville close à Concarneau. Les vacances ne sont pas le moment de se détacher de la Machine, la même productivité est exigée, la même grégarité que le reste de l'année est nécessaire pour se sentir bien, il faut rentabiliser à fond le temps passé à être en vacances et pouvoir raconter aux collègues de travail ou aux amis, en rentrant, tout ce qu'on a accomplis. Et bien sûr dans le bateau nouveau le calme est interdit : radio à fond, France Bleue Breiz Isel qui vous donne toutes les demie-heures l'état du monde et les performances des athlètes bretons à Pékin (il y en a).
Toute cette énergie dépensée à être normal me fatigue, m'agace et m'attriste, me donne le cafard. En même temps je me dis qu'il faut ça pour que la société fonctionne et que je suis un privilégié qui profite de ce monde décérébré, asservis, pour ne pas, ou peu, y participer et je me sens vaguement anormal, et coupable, d'être, à mon âge, aussi asocial.
Après m'être autant frotté au monde normal, j'ai besoin, aujourd'hui, de calme et de solitude, pour me ressourcer.

jeudi 7 août 2008

Simon Gray a fumé sa dernière cigarette

Obituary: Simon Gray, playwright, diarist and novelist (Guardian) (en)
Je n'ai jamais lu ni vu de pièces de théâtre de Simon Gray, par contre j'ai lu tous ses livres de mémoires, vraiment drôles et bien écrits, un régal, en particulier Fat Chance, le livre où il raconte ses démêlés avec Stephen Fry.
Son dernier livre de mémoires The Last Cigarette était paru juste avant l'été. Le dernier volume devait paraître à la fin de l'année.
Il est mort d'un cancer du poumon à 71 ans, il racontait qu'il n'avait jamais réussi à arrêter de fumer.

liens du jour

pluie

Matin breton, humide et frais. Le vent s'est levé cette nuit (ou plutôt ce matin de bonne heure), un vent d'ouest, qui vient de la haute mer. Ciel gris plombé et crachin. On se réveille doucement dans la grande maison confortable, chacun vaque à ses occupations, les enfants jouent calmement. La pluie fine tombe et ses gouttes forment de petites ampoules translucides accrochées aux tomates du jardin. La pluie vole dans tous les sens, elle est si fine. Les Navajos qui vivent dans le désert parlent de deux sortes de pluie : la pluie mâle, pluie d'orage, pluie forte et lourde, et la pluie femelle, pluie légère, bruine, pluie qui vole dans tous les sens au gré du vent. Et pourtant les Navajos n'en ont guère, de la pluie. Je ne sais pas comment les peuples qui ont beaucoup de pluie l'appellent, peut-être ont-ils autant de mots que les esquimaux pour désigner la neige.
Ce matin la pluie est femelle.

mercredi 6 août 2008

sainte trinité

L'enfance, l'humanitaire et l'écologie : la trinité sacrée de notre époque, les trois visages du Bien absolu.
Il y a beaucoup, beaucoup trop de morale là-dedans, trop de foi, pas assez de science et de raison.

introvert

My name is Jean, and I am an introvert (en).

PS : je ne peux pas ne pas mentionner à nouveau cet excellent article de Jonathan Rauch , tellement le personnage qu'il décrit me ressemble!

Do you know someone who needs hours alone every day? Who loves quiet conversations about feelings or ideas, and can give a dynamite presentation to a big audience, but seems awkward in groups and maladroit at small talk? Who has to be dragged to parties and then needs the rest of the day to recuperate? Who growls or scowls or grunts or winces when accosted with pleasantries by people who are just trying to be nice?

If so, do you tell this person he is "too serious," or ask if he is okay? Regard him as aloof, arrogant, rude? Redouble your efforts to draw him out?

If you answered yes to these questions, chances are that you have an introvert on your hands—and that you aren't caring for him properly.

frustration

little blue car


La photo est un art (est-ce un art?) frustrant. Alors qu'on peut consacrer tout son temps à peindre, à sculpter, à écrire, photographier ne prend que quelques dixièmes de secondes. Même si on prend beaucoup d'images au mieux on n'y consacre que quelques instants par jour. Et le corps prend peu de place dans la réalisation d'une image, c'est tout de la mécanique...

grandir

Grandir c'est acquérir ce qui manque aux enfants : relativiser, partager, lâcher prise, être responsable de ses actes, être libre.
L'enfance n'est pas le paradis sans responsabilité qu'on s'imagine, c'est un monde d'aliénation, de dépendance, de sérieux, de premier degré, d'égocentrisme total et de luttes de pouvoir, les adultes qui vivent dans cet état sont des enfants qui n'ont pas grandis.

pouvoir

Le monde des enfants : une lutte sans fin pour attirer l'attention des adultes (les parents en particuliers) et un jeu de pouvoir avec les parents. Tous les moyens sont bons, même les plus tordus.

purée de poix


Il faut avoir confiance dans les instruments !
Atterrissage aux instruments et pilote automatique à Heathrow en plein brouillard.

mardi 5 août 2008

anathem


Le 9 septembre !

bienvenue au Texas !

Ma petite famille n'a pas de chance ! À peine sont-ils arrivés à Houston, s'installer dans leur nouvelle maison qu'une tempête tropicale pouvant se transformer en ouragan est annoncée.
Bienvenue au Texas !



Image : capture d'écran de Weather Underground

dimanche 3 août 2008

vue de dos

metro


J'aime bien cette image. Tout est flou sauf le bras de la fille et son épaule. Les couleurs du métro sont plaisantes et je trouve joli les filles de dos, habillées de lin blanc. Bon ce n'est sans doute pas du lin mais ça fait l'affaire. Dans les milieux de la "streetphotography", pour ne pas être considéré comme un rigolo il faut shooter les gens en pleine face sans leur demander leur avis, en grand angle, hein, comme ça pas de faux fuyants, tu es obligé de t'approcher, toute photo qui représente des gens de loin ou de dos est considéré comme faiblarde, le signe que le photographe n'est pas assez courageux pour aller mettre son objectif dans le nez de ses sujets, et risquer de se faire rembarrer, voire taper dessus. La streetphoto est un milieu d'hommes et comme d'habitude dans un milieu d'hommes il faut montrer qu'on en a. Il faut qu'ils se rassurent, qu'ils sont bien des alpha-males, comme ils peuvent.


J'ai du mal à shooter les inconnus, je l'avoue. Je le fais de temps en temps. Certains visages, on aimerait bien les capter à l'improviste, certaines expressions chez les passants. Et puis il y a le droit à l'image. Et les gens n'aiment pas qu'on les prenne en photo, c'est compréhensible, ils se sentent agressés, il suffit qu'on les regarde, que les regards se croisent, pour qu'ils se sentent agressés, alors un objectif d'appareil photo... J'aime bien prendre une photo des gens de dos, en fait, ou de trois quarts. Ce n'est plus leur visage qui focalise l'attention mais toute leur attitude, leurs vêtements, leur silhouette, il y a du mystère et du respect aussi (avec, il faut bien l'avouer un petit manque de courage).

samedi 2 août 2008

aout et Vélib'

in Montmartre
Vignes et belles maisons à Montmartre

Aout, Paris se vide d'une partie de ses habitants. C'est palpable. Moins de gens sur les trottoirs et dans le métro, moins de voitures dans les rues. Un mois à faire du Vélib' sans trop craindre de se faire écraser par un automobiliste irritable. Les vrais automobilistes parisiens détestent les vélibs et les transports en commun. Il est vrai qu'une partie des vélibistes se tamponnent du code de la route en toute impunité, alors l'automobiliste parisien ça le met en furie.
Mais les vélibistes le payent parfois, au prix fort. D'ailleurs il faut être un peu inconscient pour s'engager dans les rues parisiennes en vélo. Sinon on a peur et on marche à pieds, ce qui, entre nous, est beaucoup plus agréable. Ou on prend le bus et le métro.
Je ne prends que très rarement un Vélib'. Je reconnais que c'est une chouette idée de notre bon maire mais je ne suis pas à l'aise sur un vélo dans les rues de Paris en butte à l'hostilité d'à peu près tout le monde, des chauffeurs d'autobus qui vous passent au raz des fesses, des automobilistes qui vous haïssent ou vous ignorent, des piétons qui vous redoutent ou vous gênent, des scooteurs qui sont complètement cinglés.
Je préfère marcher. J'aime marcher. Et prendre des photos. En Vélib' on ne peut pas prendre de photos, entre autres.

vendredi 1 août 2008

nouvel Empreintes

c'est là : http://jeanruaud.squarespace.com/
ou plutôt c'est Empreintes 3

Tout beau tout neuf, enfin comme je le voulais et que j'en avais envie avec des images à une taille accessible par tous, ceux qui ont un petit écran et ceux qui en ont un grand. Je sais je change souvent mais il y a peu de monde qui visite Empreintes et encore moins qui le lient sur leurs carnetoiles.

eclipse



Magie du web, regarder l'éclipse totale depuis la Chine, par télescope, en direct !
(NB : sauf quand un nuage s'interpose : la nature est encore la plus forte )

surveillance

rue du Chevallier de la Barre


Rue du Chevalier de la Barre j'ai rencontré un chat, pas farouche celui-là !
Le Chevalier, lui, perdit la vie pour avoir, soi-disant, blasphémé la religion ! C'est ce qui arrive encore de nos jours dans certains pays où on ne rigole pas avec ces choses là. Si nous avons fait du chemin depuis le temps du Chevalier qui a une rue de Paris à son nom — et une rue qui mène au Sacré Coeur, ce n'est pas rien pour un païen, et une statue dans un jardin au pied de ce même Sacré Coeur — il existe encore des pays où on tue pour un mot de trop envers le sacré, ou envers le pouvoir, ce qui est souvent la même chose. Écrasons l'infâme !