samedi 30 avril 2011

La vie d'immeuble

Il fallait bien que les engueulades des voisins de ce matin cachent quelque chose : c'est la fête ce soir. Il y apparemment une vingtaine d'invités qui font beaucoup de bruit et qui fument sur le balcon que nous partageons. Du coup dans ma chambre ça sent la fumée de clope et je déteste ça. Misère de la vie d'appartement. Ces voisins font rarement du bruit, j'ai même l'impression qu'ils se couchent tôt et je ne les entends presque jamais (sauf quand ils ferment ou ouvrent leurs volets bruyamment à n'importe quelle heure) mais quand ils font une fête (ça arrive deux ou trois fois par an) c'est jusqu'à point d'heures et il est impossible pour moi de dormir, d'autant que j'aime dormir la fenêtre ouverte et quand il y a du monde sur le balcon à coté c'est impossible. À leur décharge il est bien difficile de recevoir des amis en ville, en appartement, sans faire du bruit et sans gêner quelqu'un dans l'entourage. Et quand ça n'arrive pas souvent il est bien intolérant de se plaindre. Donc il faut endurer tant qu'ils n'exagèrent pas.

Où l'on parle du mariage

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Tous comptes faits, je ne suis pas sûr d'être capable de bien écrire en Anglais. Et mal écrire, avec plein de fautes, c'est idiot. Je suis certainement capable d'écrire en Anglais, mais bien écrire non. J'aime la langue anglaise, énormément, je ne lis quasiment qu'en Anglais, j'aime entendre l'Anglais parlé avec ses accents si divers que je m'essaye à reconnaître. Je le parle pas trop mal, je crois, mais l'écrire, à part pour quelques notes brèves ou techniques, ce n'est pas encore tout à fait bon. Et exprimer ce que je pense comme je le pense, malgré bien des efforts ce n'est pas fluide, pas direct, je suis toujours tenté de traduire, de faire du thème. Il faudrait que je vive dans un pays anglophone exclusivement et être forcé de ne m'exprimer qu'en Anglais tous les jours pour arriver à penser en Anglais. Ici je pense en Français et je ne peux rien y changer.

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Mes voisins de balcon s'engueulent depuis ce matin huit heures. Pas de façon continue, mais sporadiquement. Ils m'ont réveillé parce qu'eux et moi avons nos fenêtres ouvertes sur le balcon que nous partageons. Une scène de ménage à rallonge chez les voisins ce n'est pas agréable pour faire la grasse matinée le samedi matin. Et si je pouvais entendre ce qu'ils disent encore, mais seul le brouhaha des voix coléreuses me parvient. Les voisins du dessus s'engueulent aussi de temps en temps mais ce n'est pas le même genre de scène de ménage : ça éclate soudainement, les cris, les portes qui claquent et puis ça s'arrête très vite. C'est très violent mais aussi très court. Alors que chez les voisins de balcon c'est un feu qui couve pendant des heures. Je crois que les gens aiment bien s'engueuler, en fait. Ils aiment bien raconter leurs engueulades à leurs amis, en les modifiant à leur avantage, j'entends ça dans le métro, ou au travail où certaines personnes aiment à répéter et dans une certaine mesure, à revivre leurs batailles. Moi-même je n'échappe pas à ça. Il m'arrive de m'engueuler avec quelqu'un parce que je suis de mauvaise humeur ou un peu déprimé ou que j'ai envie de me défouler, de passer mes nerfs sur quelqu'un. Je suis conscient de ce défaut mais pas toujours capable de ne pas y céder. Peut-être que quand on vit en couple c'est inévitable et ça n'implique pas que l'on ne se supporte plus. Les raisons de conflits sont innombrables et c'est peut-être un moyen informel de les résoudre. Un rituel même, qui permet de faire diminuer les tensions dans le couple. Pour le travail c'est autre chose, certes c'est un moyen de résoudre les conflits mais c'est aussi une sorte de lutte qui, si on en sort vainqueur ou tout du moins à son avantage, apporte une satisfaction : celle d'avoir gagné, d'avoir fait valoir son point de vue contre un opposition. Quand on se fait engueuler parce qu'on a commis un impair on ne s'en vante pas, parce que ce n'est pas à notre avantage.

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En parlant de mariage : j'ai regardé le résumé télévisé du mariage princier d'Angleterre et j'ai trouvé les tenues des gens d'un ridicule achevé. C'est la première fois que je me dis ça. Ces uniformes rutilants avec fourragères abondantes sont complètement anachroniques et grotesques, les chapeaux des dames sont risibles. La couronne d'Angleterre est une institution bouffonne, me semble-t-il. Pourtant je n'ai pas pu m'empêcher d'être légèrement ému à la vue des jeunes mariés échangeant un baiser au balcon de Buckingham Palace. Mais quelle chienlit! Et quel mélo ridicule que cette histoire de roturière qui épouse le Prince! C'est du niveau de la collection Arlequin.

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J'ai pris la photo hier, dans le métro. J'aime les couleurs, le grain, le cadrage et le visage de la dame.

jeudi 28 avril 2011

In English?

Why don't I write in English for a change?

I blogged (in this blog or another) for ten years. I noticed that writing in English, though a lot tougher than writing in French, is for me a challenge and, when the entry is written and done, brings me some sense of achievement and pride different and more pleasurable than when I write in French. And, moreover, I feel much more motivated to write in English. Writing in English compels me to pay much more attention to words and their meaning and their connotation. Writing in English is a challenge and a much needed recreation from my everyday life. Plus I think it can improve my command of the language.

So, why not?

Because I will certainly lose some readers. Well, I have not many readers to begin with and a good part of them are American, Canadian or British, or else are able to read in English. And I'll write in French from time to time. If I lose some readers so be it. The readers that I deem essential will not be frightened or flustered by the change of language.

Perhaps readers will find me strange or eccentric to write in an other language that my mother tongue. Well, I'm a nerd and used to be called strange and eccentric and I don't care. And there are a lot of French bloggers writing in English, so it will not be unheard of.

And finally I blog mostly for myself, it's a hobby, it has to give me pleasure, it has to give me pride. It's not a change of direction, though that could happen in the future, it's a change, a little change, in the main language written in this blog of mine.

Please, feel free to correct me, either by mail or in the comments below.

lundi 25 avril 2011

Où il ne se passe rien (ou pas grand chose)

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En revenant en vélo de chez mon frère j’ai été pris d’un mal au tendon de dessus le pied droit assez fort. Et la douleur est allée de mal en pis après mon arrivée à la maison. C’était un peu enflé, douloureux et chaud au toucher et le moindre mouvement était douloureux. Je me suis mis du Voltarène (j’ai trouvé ça dans la pharmacie de la maison) et j’ai avalé un Efferalgan. Et c’est passé comme c’était venu. Je me demande bien ce qui a bien pu arriver. Une tendinite minute, aussi foudroyante dans son apparition que dans sa disparition.

En parlant de foudre, nous avons eu un nouvel orage, en milieu d’après-midi. Toujours pas d’activité électrique bien spectaculaire mais beaucoup de pluie. Bon, le disjoncteur a quand même sauté. Il paraît que ça arrive souvent quand il y a un orage par ici, le disjoncteur est réglé très fin et il saute à la moindre surtension. Le problème est que le disjoncteur est dans une armoire électrique, dehors, au bord du fossé et du chemin. Pour le réarmer il faut sortir et sous la pluie encore.  La vie à la campagne, que voulez-vous. Bref, tout est rentré dans l’ordre, j’ai rebranché le courant et l’orage s’est éloigné vers Chinon.

En dehors de ça il ne se passe rien ici.

J'ai eu soudainement envie de regarder des épisodes de Seinfeld ou de Curb Your Enthusiasm. L'humour de Larry David c'est encore ce qui me fait le plus rire. En France la plupart des comiques ou humoristes incarnent ou composent des personnages, il me semble que c'est moins le cas aux US et pas tout à fait dans la tradition du stand-up. Déjà aux US comme en Grande Bretagne d'ailleurs le comédien de stand-up se ballade sur scène le micro à la main, c'est une différence. Les comédiens du genre de Larry David ou de Jerry Seinfeld s'adressent directement au public, sans déguisements, sans incarner un personnage, sans accessoires, et racontent des histoires drôles, souvent composées d'une succession de one-liners (blagues en une phrase) inspirées de la vie quotidienne. J'aime bien ce genre. C'était un peu ce que faisait Pierre Desproges d'ailleurs. C'est une forme très éloignée de la tradition du chansonnier politique à la Française, pas du tout pareil. Quoiqu'on retrouve la satire politique dans le stand-up aux USA, dans les monologues des Late Shows par exemple, Jay Leno, David Letterman, Bill Maher ou Conan O'Brien (ou même Jon Stewart et Stephen Colbert mais dans un format très différent) mais toujours sous cette forme de one-liners, une phrase, une blague.

Bon mais pas de Seinfeld dans cette maison. Il y a bien les oeuvres complètes de Jacques Demy mais je n'ai aucune envie de regarder les Parapluie de Cherbourg, là maintenant.

samedi 23 avril 2011

Au vert

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Vers sept heures du soir il y a eu de l'orage, pas beaucoup d'activité électrique mais une grosse averse de pluie bien drue qui crépitait sur le toit de la maison et sur le Velux. Ça n'a pas duré bien longtemps, un quart d'heure environ. Et depuis il pleut un peu, pas fort. Il fait doux. Le vent a tourné à l'Ouest, chargé d'humidité, c'est ce qui a déclenché les orages avec la chaleur.

Je suis parti ce matin de chez moi et pour une fois j'étais parfaitement dans le timing pour prendre le train. Beaucoup de monde. Les trains étaient pleins. A Tours j'ai pris le TER pour Angers, plein aussi. Ce train s'arrête dans toutes les gares entre Tours et Angers, moi je ne le prends que jusqu'à Port-Boulet (qui n'a rien d'un port, mais qui est un village au bord de la Loire (c'est peut être pour ça qu'il s'appelle comme ça) avec une gare au milieu de la campagne qui a été de tout temps une gare assez importante qui dessert une grande zone allant de Bourgueil à Chinon et la centrale nucléaire d'Avoine). Donc Port-Boulet, pendant longtemps il fallait, quand on arrivait par le train qui venait de Tours, traverser les voies à pieds sur un passage planchéié pour sortir de la gare. Soit le train s'arrêtait juste avant le passage planchéié et attendait que tous les voyageurs fussent passés devant la locomotive pour repartir, soit (quand le train était trop long) les voyageurs attendaient le départ de leur train pour traverser sous la bonne garde du chef de gare qui vérifiait qu'un autre train n'arrivait pas en sens inverse (ce qui se produisait fréquemment). Quand un train arrivait en sens inverse il passait à grande vitesse et l'on frissonnait de l'accident que l'on venait d'éviter. On se hâtait de traverser, c'était dangereux, on le savait bien, on l'avait vu. Quand le train était en gare et qu'on était en retard et qu'on voulait le prendre quand même on ne pouvait tout simplement pas, car on ne pouvait traverser. Bien des gens s'y sont fait prendre et regardaient leur train partir sans pourvoir rien faire. Maintenant il y a un passage souterrain à Port-Boulet. C'est plus sûr, mais moins rustique. De Port-Boulet j'ai déjeuné chez mon frère, pris le café et me suis rendu à L'Essart, pour entamer mon séjour campagnard.

Les voisins vendent leur maison, paraît-il, alors qu'ils l'ont fait construire il y a moins de deux ans. D'après leurs dires ils ne supportent pas la vie à la campagne. C'est plein de bêtes et on se salit les pieds dès qu'on sort. Ces gens là s'enferment chez eux, tous volets fermés, dès huit heure du soir. Ils ont peur de la nature. C'est quelque chose de très répandu la peur de la nature, et pas que chez les citadins. Quand je dis qu'il m'arrive l'été de dormir toutes portes et fenêtres grandes ouvertes sur la forêt qui jouxte la maison, les gens me posent parfois la question : t'as pas peur? Peur de quoi? A la rigueur je pourrais avoir peur des humains, oui, des éventuels rôdeurs, ou même d'un voisin qui serait soudainement devenu fou et qui partirait en killing rampage comme en voit dans les journaux ou de truands désespérés comme dans In Cold Blood, ou encore d'un tueur en cavale comme dans je ne sais plus quel film ou roman, mais de quoi d'autre? Je ne crois pas au surnaturel. Je ne pense pas que Yog Sottoth (le chaos rampant, qui règne certainement dans mon appartement à Paris, vu l'état de celui-ci) vienne me titiller. Et la nature, elle, ne peut rien, sauf catastrophe comme tsunami, séisme ou tornade brutale, contre moi. Les cerfs de la forêt, même en rut, ne sont d'aucun danger. Les renards et les fouines sont dangereux pour les poules et les palmipèdes mais pas pour les hommes (sauf s'ils ont la rage, mais bon...), les serpents dorment la nuit et sont plutôt naturellement timides, voire taciturnes et ont plutôt tendance à éviter les humains (comme à peu près tous les animaux sauvages d'ailleurs). En Touraine il y a assez peu d'ours, de tigres et de loups, voire même pas du tout (sauf dans les zoos et il arrive qu'ils s'échappent, certes). Donc pas de danger de ce coté là. Aucune raison d'avoir peur de la nature sauf cette ancestrale méfiance, probablement inscrite dans les gènes : les premiers humains qui avaient peur de la nature devaient moins s'exposer aux dangers de celle-ci (qui, à l'époque préhistorique était probablement moins négligeables que de nos jours) et donc avoir un avantage pour transmettre leurs gènes de trouillards aux futures générations (sans compter le fait qu'ils devaient s'enfermer dans leur grotte dès huit heures du soir avec leurs femmes préhistoriques et donc faire beaucoup plus de petits néandertals que ceux qui écoutaient les grillons jusqu'à pas d'heures).

Quoi d'autre? L'oie Némoise à une maladie à un oeil, il faut lui mettre des gouttes dans son oeil malade deux fois par jour. C'est une chance qu'elle se laisse faire gentiment. On l'attrape, on lui fait un câlin (elle adore ça) et hop! on lui colle deux gouttes de collyre dans l'oeil. C'est plus facile à faire qu'à un gamin. Où qu'à soi-même. J'ai toujours eu le plus grand mal à me mettre des gouttes dans les yeux. Certaines personne, je les ai vu faire, font ça avec un calme et une assurance remarquable, moi non, je penche la tête visage vers le zénith, je maintien mon oeil ouvert, grand ouvert, avec les doigts et je verse la goutte, sauf qu'elle ne tombe pas dans l'oeil mais sur la joue ou sur la paupière, neuf fois sur dix. L'oie, elle, ne réagit même pas quand on lui verse la goutte dans l'oeil, elle ne ferme même pas l'oeil, ça lui tombe comme ça dessus, sans réactions. Ma soeur pense qu'elle a une allergie. Ou une mycose. Elle a déjà eu ça l'an dernier au printemps, donc ça pourrait bien être une allergie. L'air est saturé de pollen ici, il y en a partout. Je me bourre d'anti-histaminique et pourtant j'éternue et je mouche comme si j'avais un coryza géant. Et je tousse aussi. J'ai peut-être la tuberculose. Une partie de ma famille a eu la tuberculose, c'était même quasiment une tradition familiale du coté de mon père (au siècle dernier et avant la deuxième guerre mondiale), depuis on a inventé le BCG et les scarifications rituelles sur l'avant bras. Mais avant ça, dans ma famille, on se barrait de la caisse.

Reprenons

Paris, in front of St Sulpice church

C'était il y a quelques jours devant l'église Saint Sulpice. Il fait beau, je marche plus dans Paris, le soir, après le travail.
Donc je n'ai pas écrit grand chose sur ce blog ces derniers temps. Je n'avais pas envie, c'est tout, et beaucoup de travail cette semaine. Passons, et reprenons.
Samedi je repars pour le weekend prolongé de Pâques à la campagne. Il fait un temps estival et pourtant on est en Avril. Là il est minuit et demie et je suis en tee-shirt, la fenêtre ouverte.
Beaucoup de travail donc, des cartes, des cartes, je m'améliore de jour en jour. Je suis très content de ce que je réalise.
Je ne lis rien du tout, sinon des articles sur l'iPad, que je sauvegarde avec Instapaper. Je vais essayer de lire le dernier William Gibson ce weekend, au vert.

dimanche 17 avril 2011

Behemoth taking off

A A380 from Emirates in Manchester, with ATC communications and the sound of the mighty motors just before taking off (pump up the volume at that moment!).

Why do I blog this?

Because, you know, I love planes. I am in awe of these behemoths pulling away their tons of metal from the earth to reach the sky, challenging the laws of gravity. It's brute force and a wonderful achievement in technology. It's jaw dropping and frightening and, yes, beautiful.

samedi 9 avril 2011

Rodéo dans le poulailler

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Encore une belle journée d'été. La température reste agréable, le soleil est resplendissant, un peu de vent d'Est frais ce matin.

Les N. sont rentrés vers dix heures trente hier soir. La maison était nickel. J'étais assez fier des bons soins que j'avais prodigué à la maison et aux animaux que j'avais gardé. Nous avons bavardé en buvant du Paddy jusqu'à minuit.

L'oie Némoise ne voulait pas rentrer dans sa cabane pour la nuit, elle n'a plus peur de moi et je peux la menacer de tout ce que je veux elle s'en fiche. J'ai donc dû l'attraper et la prendre dans mes bras pour la rentrer dans la cabane. Elle en est ressorti aussitôt et j'ai dû recommencer l'opération, trois fois. Dans le noir ou presque. C'était un sacré rodéo. La troisième fois j'ai réussi à fermer la porte de la cabane avant qu'elle ne ressorte.

Fin du séjour à la campagne, j'ai repris le train ce midi à Port-Boulet et je suis rentré à Paris. Sans regrets. Rien n'entame ma bonne humeur. Avant de partir mon beauf' m'a fait des galettes de blé noir avec du jambon, un oeuf et du gruyère. J'en ai mangé deux comme ça. Et une galette au chocolat. Cidre Raison pour arroser ça. Délicieux. Quoique j'ai appris que mon beauf' n'utilisait plus de saindoux pour lubrifier la galetière et je trouve que le saindoux ça donne un encore meilleur goût aux galettes. Tant pis, c'est pas mal comme ça. J'adore les galettes.

Le train pile à l'heure comme d'hab'. Comme 90% des trains. Il ne faut pas l'oublier le retard c'est exceptionnel, de 80 à 90% des trains sont à l'heure (ça dépend un peu des jours).

Bon, ce soir anniversaire de C. à Cachan. J'y vais.

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vendredi 8 avril 2011

Ashram

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Enfin une bonne journée de vacances, une vraie. Plus de rhume, plus d'allergies, plein de soleil et de la chaleur et pas de travail à accomplir.

Fait les courses au Leclerc de Chinon, un magnifique supermarché, vaste et propre. Une librairie à côté, incroyable, imaginez une sorte de FNAC, dans un trou de province comme ma ville natale. Fantastique!

Déjeuner avec V.B. On parle d'Arnaud Desjardins, de Swami Prajnanpad, de Krishnamurti. Elle va faire une semaine dans l'ashram d'Arnaud Desjardins en Ardèche. Je n'ose pas trop le crier sur les toits mais ça me tente beaucoup. Il faut faire acte de candidature motivée et on est accepté ou non. On donne ce qu'on peut et on participe à la vie commune. Bon, j'ai bien envie d'y aller une semaine, moi aussi. Depuis le temps que je suis plongé dans les bouquins d'Arnaud Desjardins et les écrits de Swami Prajnanpad, faudrait peut-être passer à l'action. V.B. me racontera. (Enfin, pour être exact, Swami Prajnanpad n'a jamais rien écrit, mais ses disciples ont noté et publié ses paroles...).

Mangé une carpe du Nil de 750 grammes, à deux. Délicieux poisson. La relation avec Desjardins? Aucune.

A part ça des photos avec l'iPhone, de la lecture (La Terre sous ses pieds de Salman Rushdie et The Economist). Maintenant j'attends les propriétaires de la maison (ma soeur et mon beauf') qui rentrent ce soir. Demain Paris.

 

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jeudi 7 avril 2011

Un allez-retour

Petit aller-retour Chinon-Paris-Chinon, 24 heures à Paris pour une réunion à la Base Secrète.

Ce matin le métro à l'heure de pointe (ça ne m'arrive jamais de prendre le métro à l'heure de pointe, je commence le travail tard — et je fini tard), serré comme des sardines sur la ligne 13, obligé d'attendre la troisième rame à Saint-Lazare avant de pouvoir monter dedans.

De bonne humeur pourtant toute la journée. Déjeuner avec F.F. un type que j'apprécie énormément, un géographe, un vrai, docteur en géographie le gars, on a des sujets d'études en commun et on se rend de petits services. On bavarde sur le boulot pendant le repas, mais ça ne nous empêche pas de faire les concierges...

De bonne humeur le soir dans le train qui m'a ramené à la campagne, j'ai choisi d'aller à Port Boulet pour faire faire moins de route à mon frère qui vient me chercher à la gare. J'aime bien cette ligne de Tours à Port-Boulet par la vallée de la Loire. La vallée de la Loire en Touraine, c'est vraiment chez moi. Ça va de Tours à Saumur seulement, en aval c'est pas mal mais moins joli et en amont j'aime beaucoup moins pour des raisons trop longues à expliquer (qui tiennent aux années noires que j'ai passé à me barber à Blois). Non c'est vers La Chapelle sur Loire ou Langeais que j'aimerais résider, sur le coteau avec vue sur le fleuve tranquille et ses bancs de sable en été.

Bon, Port Boulet, du coup mon frère m'invite à dîner, ce que nous faisons dans le jardin (au mois d'Avril, 26°C à vingt heures) après je me précipite pour m'occuper des volailles qui sont restées toute la journée dans le poulailler et du chat qui m'engueule copieusement quand j'arrive. Mais tout ce petit monde ne m'en veut pas trop de les avoir laissé pendant 24 heures, une fois qu'il a mangé le chat fait un câlin, de même l'oie qui se laisse caresser en me mordillant le pantalon. La maison n'est plus glaciale comme en début de semaine.

mardi 5 avril 2011

Chaudière caractérielle

Le premier jour de ces petites vacances aurait pu être mieux. Un peu sonné de me retrouver sans transition dans ce lieu de calme et de nature après si longtemps d'agitation parisienne, je me suis vite rendu compte que la température ici n'était pas la même que dans mon appartement à Paris, loin de là. Ici en Touraine, à la campagne, il fait plus frais qu'à Paris, d'une part, d'autre part la température est réglée à 18°C à l'intérieur de la maison ce qui me change nettement des 22 ou 23°C, voire plus, qui règnent chez moi. Tout ça aurait été vivable si j'avais pu augmenter temporairement le chauffage. Seulement voilà : la chaudière ne répond que d'une manière capricieuse à mes injonctions, capricieuse voire même caractérielle: il suffit que je lui demande de chauffer plus pour qu'elle n'active que certains radiateurs et pas d'autres, évidemment pas ceux que je voudrais, ou qu'elle ne fasse strictement rien, en vertu de principes ou de règles qui m'échappent. Ce matin, mardi donc, elle s'est mise à chauffer du feu de Dieu, pour s'arrêter complètement une heure après et maintenant les radiateurs qui étaient bien chauds à mon lever refroidissent et la température intérieure avec. Les propriétaires de la maison sont injoignables bien entendu. Et avec ça je subi un rhume des foins carabiné, qui me fait utiliser un rouleau de PQ au lieu de mouchoirs par raison d'économie. Mes sinus sont pleins et mon nez n'arrête presque jamais de me démanger, je sens par moment mes muqueuses nasales se gonfler d'eau brutalement et la série d'éternuements venir, imparables. Pourtant à la légère dépression d'hier soir (il m'en faut peu pour m'apitoyer sur mon sort), a succédé une certaine joie aujourd'hui. Sans doute est-ce lié au fait que j'ai passé une bonne nuit de huit heures de sommeil non stop. Je suis moins fatigué et mon rhume des foins semble s'améliorer un tout petit peu. Et par bonheur alors qu'hier il faisait gris et plombé aujourd'hui il fait beau, ciel dégagé, soleil, et température extérieure remontant.

lundi 4 avril 2011

Tsunami

Google Maps a mis à jour ses photos satellitaires de la côte Est de la région du Tohoku au Japon, affectée par le séisme et tsunami du 11 Mars 2011. Les images sont intéressantes en ce qu'elles permettent d'approcher l'importance des dégâts causés par cette catastrophe.Le séisme de de 9.0 sur l'échelle ouverte de Richter a eu lieu le 11 Mars à 14:46 (JST). Une vague de tsunami de 37,9 mètres par endroit a englouti la côte jusqu'à 10 km à l'intérieur des terres. J'ai fait quelques captures d'écran de divers endroits dans Google Maps, vous pouvez aller directement dans GMaps en suivant le lien.

D'abord, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, on voit bien les bâtiments réacteurs endommagés par les explosions d'hydrogène successives. On voit bien aussi que du coté mer tout est cassé.


Le petit port de Rikuzentakata, rasé, la vague faisait 10m de haut :


Miyako, non loin :


Et près de Sendaï, complétement aplati :

dimanche 3 avril 2011

‘The Pale King’ by David Foster Wallace

»» ‘The Pale King’ by David Foster Wallace - Book Review - NYTimes.com:

"Told in fragmented, strobe-lighted chapters that depict an assortment of misfits, outsiders and eccentrics, the novel sometimes feels like the TV show ‘The Office’ as rewritten with a magnifying glass by Nicholson Baker.

[…] there are some wonderfully evocative sections here that capture the exhausting annoyances of everyday life with digital precision. The sticky, nauseating feeling of traveling on a small, crowded commuter plane, crammed up against “paunched and blotchy men in double-knit brown suits and tan suits with attaché cases ordered from in-flight catalogs.” Or the suffocating feeling of being stuck on a filthy bus, with ashtrays spilling over with gum and cigarette butts, the air-conditioning “more like a vague gesture toward the abstract idea of air-conditioning” than the real thing.

In this, his most emotionally immediate work, Wallace is on intimate terms with the difficulty of navigating daily life, and he conjures states of mind with the same sorcery he brings to pictorial description. He conveys the gut deep sadness people experience when “the wing of despair” passes over their lives, and the panic of being a fish “thrashing in the nets” of one’s own obligations, stuck in a miserable job and needing to “cover the monthly nut.”

This novel reminds us what a remarkable observer Wallace was — a first-class “noticer,” to use a Saul Bellow term, of the muchness of the world around him, chronicling the overwhelming data and demands that we are pelted with, second by second, minute by minute, and the protean, overstuffed landscape we dwell in.

samedi 2 avril 2011

Cartographe

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Temps magnifique, printemps, presque chaleur, rhume des foins (qui va un peu mieux parce que je prends des médicaments anti-allergiques sinon ça serait l'enfer, les nuages de pollen de platane, celui que je ne supporte plus)... Et demain je pars passer quelques jours à la campagne, quelques jours de vacances. Ça va être rapide et il va falloir que je travaille quand même un peu pour mon job et que je fasse l'aller retour jeudi pour assister à une réunion. Mais c'est mieux que rien. Ma soeur me prête sa maison mais ne m'a prévenu qu'au début de la semaine, j'ai sauté sur l'occasion et pour pouvoir en profiter j'ai dû faire un compromis avec mon boulot. C'est ça aussi s'accorder au cours des choses.

J'ai beaucoup de travail en ce moment et ça ne me déplaît pas. Je fais des cartes qui permettent de visualiser et de réfléchir sur les phénomènes qui nous préoccupent dans mon service, qui permettent aussi d'utiliser les ressources de façon plus efficaces, qui montrent comment se déplacent dans le temps et l'espace certains phénomènes. Et une carte entraîne des idées et des interrogations qui ouvrent de nouveaux sujets de recherches, donc de nouvelles cartes, et ainsi de suite. Et puis il y a des gens qui me demandent des cartes pour illustrer un rapport ou une étude et qui sont contents de ce que je leur fait. De temps à autre un sujet devient très à la mode pour une raison ou pour une autre, lubie d'un patron, événement médiatisé et monté en épingle. On me demande alors beaucoup de réalisations urgentes et je suis obligé de laisser tomber mes autres sujets de recherche pour faire face à l'actualité. J'aime moins ces périodes parce qu'on n'a pas le temps d'approfondir ce qu'on fait mais c'est un défi autre qui est parfois immédiatement gratifiant, quand on arrive à produire quelque chose qui répond bien à la demande.

Depuis tout petit j'ai une passion pour les cartes. Lorsque j'étais gamin, je pouvais passer des heures à examiner mon livre préféré: le Grand Atlas du Reader's Digest. Plus tard j'ai découvert les cartes dites "d'état major" de l'IGN. J'en ai possédé des dizaines et je passais un temps énorme à les examiner. Mon frère avait des atlas ferroviaires et économiques du pays sur lesquels je passais beaucoup de temps quand j'allais chez lui. J'aimais aussi les cartes routières Michelin et même les guides Michelin pour leurs plans de villes. Je m'étais inventé un pays imaginaire et je dessinais ses cartes, des dizaines de cartes, j'inventais tout, la topographie et la toponymie, l'industrie et l'agriculture et surtout le réseau de transport et même les profils de voies de chemins de fers avec les graphiques horaires des trains! (Vous parlez d'un nerd!)

J'ai eu une la meilleure note de l'académie au bac en géographie, mais curieusement de ce jour là, mon enthousiasme pour la géographie a baissé. Je n'a pas fait d'études de géo. Pendant des dizaines d'années je ne me suis plus intéressé que par moment aux cartes et atlas et plus du tout à la géo. Certes les connaissances acquises ne se sont pas envolées mais du moins elles ont pâli. Certes je passai encore des heures à détailler les cartes mais c'était des cartes des États-Unis et ça allait de pair avec ma passion pour ce pays. Il a fallu que par hasard je trouve ce poste dans ma boite et que je l'obtienne (je crois avoir fait preuve alors d'un enthousiasme pour la cartographie qui a enlevé le morceau) et que je creuse alors le sujet pour retrouver tout mon intérêt pour la géographie et pour les cartes. C'est étrange la vie, les coïncidences, les hasards.