samedi 30 avril 2011

Où l'on parle du mariage

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Tous comptes faits, je ne suis pas sûr d'être capable de bien écrire en Anglais. Et mal écrire, avec plein de fautes, c'est idiot. Je suis certainement capable d'écrire en Anglais, mais bien écrire non. J'aime la langue anglaise, énormément, je ne lis quasiment qu'en Anglais, j'aime entendre l'Anglais parlé avec ses accents si divers que je m'essaye à reconnaître. Je le parle pas trop mal, je crois, mais l'écrire, à part pour quelques notes brèves ou techniques, ce n'est pas encore tout à fait bon. Et exprimer ce que je pense comme je le pense, malgré bien des efforts ce n'est pas fluide, pas direct, je suis toujours tenté de traduire, de faire du thème. Il faudrait que je vive dans un pays anglophone exclusivement et être forcé de ne m'exprimer qu'en Anglais tous les jours pour arriver à penser en Anglais. Ici je pense en Français et je ne peux rien y changer.

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Mes voisins de balcon s'engueulent depuis ce matin huit heures. Pas de façon continue, mais sporadiquement. Ils m'ont réveillé parce qu'eux et moi avons nos fenêtres ouvertes sur le balcon que nous partageons. Une scène de ménage à rallonge chez les voisins ce n'est pas agréable pour faire la grasse matinée le samedi matin. Et si je pouvais entendre ce qu'ils disent encore, mais seul le brouhaha des voix coléreuses me parvient. Les voisins du dessus s'engueulent aussi de temps en temps mais ce n'est pas le même genre de scène de ménage : ça éclate soudainement, les cris, les portes qui claquent et puis ça s'arrête très vite. C'est très violent mais aussi très court. Alors que chez les voisins de balcon c'est un feu qui couve pendant des heures. Je crois que les gens aiment bien s'engueuler, en fait. Ils aiment bien raconter leurs engueulades à leurs amis, en les modifiant à leur avantage, j'entends ça dans le métro, ou au travail où certaines personnes aiment à répéter et dans une certaine mesure, à revivre leurs batailles. Moi-même je n'échappe pas à ça. Il m'arrive de m'engueuler avec quelqu'un parce que je suis de mauvaise humeur ou un peu déprimé ou que j'ai envie de me défouler, de passer mes nerfs sur quelqu'un. Je suis conscient de ce défaut mais pas toujours capable de ne pas y céder. Peut-être que quand on vit en couple c'est inévitable et ça n'implique pas que l'on ne se supporte plus. Les raisons de conflits sont innombrables et c'est peut-être un moyen informel de les résoudre. Un rituel même, qui permet de faire diminuer les tensions dans le couple. Pour le travail c'est autre chose, certes c'est un moyen de résoudre les conflits mais c'est aussi une sorte de lutte qui, si on en sort vainqueur ou tout du moins à son avantage, apporte une satisfaction : celle d'avoir gagné, d'avoir fait valoir son point de vue contre un opposition. Quand on se fait engueuler parce qu'on a commis un impair on ne s'en vante pas, parce que ce n'est pas à notre avantage.

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En parlant de mariage : j'ai regardé le résumé télévisé du mariage princier d'Angleterre et j'ai trouvé les tenues des gens d'un ridicule achevé. C'est la première fois que je me dis ça. Ces uniformes rutilants avec fourragères abondantes sont complètement anachroniques et grotesques, les chapeaux des dames sont risibles. La couronne d'Angleterre est une institution bouffonne, me semble-t-il. Pourtant je n'ai pas pu m'empêcher d'être légèrement ému à la vue des jeunes mariés échangeant un baiser au balcon de Buckingham Palace. Mais quelle chienlit! Et quel mélo ridicule que cette histoire de roturière qui épouse le Prince! C'est du niveau de la collection Arlequin.

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J'ai pris la photo hier, dans le métro. J'aime les couleurs, le grain, le cadrage et le visage de la dame.