Le premier jour de ces petites vacances aurait pu être mieux. Un peu sonné de me retrouver sans transition dans ce lieu de calme et de nature après si longtemps d'agitation parisienne, je me suis vite rendu compte que la température ici n'était pas la même que dans mon appartement à Paris, loin de là. Ici en Touraine, à la campagne, il fait plus frais qu'à Paris, d'une part, d'autre part la température est réglée à 18°C à l'intérieur de la maison ce qui me change nettement des 22 ou 23°C, voire plus, qui règnent chez moi. Tout ça aurait été vivable si j'avais pu augmenter temporairement le chauffage. Seulement voilà : la chaudière ne répond que d'une manière capricieuse à mes injonctions, capricieuse voire même caractérielle: il suffit que je lui demande de chauffer plus pour qu'elle n'active que certains radiateurs et pas d'autres, évidemment pas ceux que je voudrais, ou qu'elle ne fasse strictement rien, en vertu de principes ou de règles qui m'échappent. Ce matin, mardi donc, elle s'est mise à chauffer du feu de Dieu, pour s'arrêter complètement une heure après et maintenant les radiateurs qui étaient bien chauds à mon lever refroidissent et la température intérieure avec. Les propriétaires de la maison sont injoignables bien entendu. Et avec ça je subi un rhume des foins carabiné, qui me fait utiliser un rouleau de PQ au lieu de mouchoirs par raison d'économie. Mes sinus sont pleins et mon nez n'arrête presque jamais de me démanger, je sens par moment mes muqueuses nasales se gonfler d'eau brutalement et la série d'éternuements venir, imparables. Pourtant à la légère dépression d'hier soir (il m'en faut peu pour m'apitoyer sur mon sort), a succédé une certaine joie aujourd'hui. Sans doute est-ce lié au fait que j'ai passé une bonne nuit de huit heures de sommeil non stop. Je suis moins fatigué et mon rhume des foins semble s'améliorer un tout petit peu. Et par bonheur alors qu'hier il faisait gris et plombé aujourd'hui il fait beau, ciel dégagé, soleil, et température extérieure remontant.