mercredi 1 décembre 2021

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  • Ce graphique ne prouve pas l’« explosion » du nombre de myocardites après vaccination en Allemagne

    Ce graphe montre donc le nombre de suspicions de myocardite par des médecins généralistes et non de myocardites diagnostiquées. Par ailleurs, notons qu’il s’agit d’un graphique cumulé : les suspicions recensées un jour sont ajoutées à celles de la veille, et ce sur toute la période. En clair, une telle courbe ne peut que monter.
    Pour autant, on observe que la pente de la courbe augmente nettement aux mois de juin et juillet, ce qui montre que les suspicions augmentent fortement dans l’effectif étudié, soit 113 patients.
    Combien de myocardites ont réellement été diagnostiquées ?
    Ces derniers ont fait part de symptômes à leur généraliste, puis ont été pris en charge dans le service de cardiologie où exercent les auteurs de l’article entre décembre 2020 (date à laquelle la vaccination a été autorisée en Allemagne) et septembre 2021.
    Après examens, la myocardite a été exclue dans 85 % des cas.

  • Présidentielle 2022 : la laborieuse entrée en campagne d’Eric Zemmour

    L’exercice est raté. Eric Zemmour n’a pas cherché à rassurer sur son respect de l’Etat de droit : peut-il être candidat, alors qu’il a été deux fois condamné pour provocation à la haine raciale ? « J’ai été condamné sur le fondement d’une loi que j’estime liberticide, et que je proposerai d’abolir, a-t-il répondu. Ma liberté d’opinion est en cause. » Deuxième difficulté : son rapport aux « minorités », visées dans sa vidéo. « J’appelle tous les musulmans à s’assimiler et à renoncer à la pratique de l’islam, qui consiste à imposer un code juridique et politique. » Quant aux femmes, qu’il décrivait comme des « butins » à la merci de « prédateurs civilisés », il a répondu, vivement agacé : « C’est mon projet qui les défend le mieux », en rejetant l’idée d’un « hypothétique patriarcat blanc ».
    Excédé, Eric Zemmour s’en est pris au journaliste après l’interview, « un procureur pugnace, de mauvaise foi », a-t-il affirmé au micro de BFM-TV, selon qui il a été jusqu’à le traiter de « connard ». « TF1 ne m’avait pas prévenu de cela. M. Bouleau n’a pas fait son boulot, moi je connais le travail de journaliste », a-t-il déclaré. D’ordinaire, l’intervieweur, selon le polémiste, « s’efface poliment, humblement, parfois de façon larvaire »…
    Il avait, quelques heures plus tôt, déclaré sa candidature dans un format inhabituel, après un interminable faux suspense. La vidéo est une sorte de pastiche gaullien. Dans ce clip de dix minutes, tourné il y a deux semaines, le polémiste d’extrême droite a lu gravement son texte, sans presque jamais lever les yeux, dans une mise en scène inspirée de l’appel du 18 juin, un énorme micro posé sur un bureau, devant une bibliothèque sombre et boisée.
    Eric Zemmour y a égrené son obsession du déclin de la France, dans un texte à prétention littéraire, entrecoupé d’images d’archives. Son équipe n’a pas demandé d’autorisation pour ces extraits, ce qui pourrait lui valoir 300 000 euros d’amende par séquence : Gaumont, StudioCanal, l’INA, le HuffPost et plusieurs personnalités, stupéfiées par cet amateurisme, s’en sont émus et envisagent des poursuites. « Des querelles de juristes » qui ne le concernent pas, a balayé Zemmour à TF1 – son équipe assure que tout est en cours de régularisation. Le candidat nationaliste a choisi en fond sonore la 7e Symphonie de Beethoven, symbole du romantisme allemand, composée en hommage aux soldats autrichiens blessés par les troupes de Napoléon.