samedi 7 novembre 2020

Trump est battu mais il ne l'admettra pas

Il est une tradition politique aux États-Unis qui veut que le candidat ayant perdu appelle le vainqueur pour concéder sa défaite et lui souhaiter bon vent. Ensuite le perdant fait un discours de concession très convenu mais très émouvant pour tout le monde et appelle à l’unité de tous les Américains derrière le vainqueur. Enfin, seulement, le vainqueur fait un discours d’acceptation de sa victoire, très convenu et très émouvant pour tout le monde. Le 20 janvier de l’année suivante tout le monde (anciens présidents, nouvel élu) se retrouve sur les marches du Capitole à Washington DC pour assister à la prestation de serment du vainqueur. Cette année il est probable que jamais Donald Trump ne reconnaisse sa défaite et qu’il n’assiste pas à la prestation de serment de son successeur. Il est probable aussi qu’il reste à jamais dans le déni de sa défaite entraînant dans son sillage les plus fanatiques de ses partisans. Il n’a pourtant pas à rougir de son score : il a eu près de 71 millions de voix après tout. Mais Donald Trump ne peut admettre qu’il a perdu, son psychisme s’effondrerait. Il va donc persister dans le déni. Ses acolytes vont faire de nombreux recours en justice, qui n’aboutiront pas, pour répandre le doute sur le processus électoral et gagner du temps. Le Trumpisme a détruit ce qui restait de civilisé dans le processus électoral américain.