lundi 19 mars 2018

Les "petites" lignes

Voilà typiquement le genre d'info plus ou moins mensongère qui circule. La SNCF n'envisage pas de fermer certaines lignes mais comme elle le fait déjà (sur la ligne Chinon - Tours que j'emprunte fréquemment, par exemple) de remplacer certains services de trains par des cars. Celui qui décide en dernier lieu c'est toujours l'autorité organisatrice (le Conseil Régional dans la plupart des cas), c'est lui qui paye la SNCF pour que les trains desservent ces lignes. La SNCF peut proposer de remplacer certains trains par des cars mais c'est l'autorité organisatrice (AO) qui décide. 

En outre, contrairement à ce que suggère le titre, la réforme ferroviaire engagée par le gouvernement n'a rien à voir avec les mesures proposées par la SNCF de remplacer des trains par des cars, mesures qui sont proposées aux AO depuis longtemps.

Pour donner un exemple de la rentabilité de certaines liaisons : j'ai pris il y a un mois environ le car pour aller de Chinon à Saint Pierre des Corps, (ce soir là et comme d'habitude le soir des jours de semaine, le train habituel était remplacé par un car), hé bien nous étions deux voyageurs dans le car ! Un client monté à Chinon et descendu à Azay-le-Rideau et moi. En plus, moi, je ne payais pas !! Est-ce bien raisonnable de maintenir une telle liaison ?

Je fatigue...

Et c'est parti ! Propagande ahurissante tous azimuts contre la réforme de la SNCF, avec toujours les mêmes mensonges idiots : privatisation, abandon des "petites lignes", suppression du statut !

Alors NON, il n'y a pas de privatisation de la SNCF, d'ailleurs qui voudrait acheter une entreprise qui traîne un déficit abyssal et des employés invirables et qui se mettent en grève à la première occasion !

Alors NON, les lignes non rentables ne sont pas abandonnées, toutes sont subventionnées par les Conseils Régionaux et c'est ces Autorités Organisatrices qui décident.

Alors NON les cheminots ne perdront pas leur statut, seuls les nouveaux embauchés seront employés désormais au régime général.

Je fatigue...

dimanche 18 mars 2018

Mes deux centimes sur la réforme de la SNCF

La réforme ne change rien pour les agents SNCF. Il ne s'agit même pas d'une privatisation, ni d'un abandon de certaines lignes régionales déficitaires. Le sacro-saint statut est préservé pour les agents mais les futurs embauches se feront hors statut. A terme donc le statut disparaîtra. Je ne sais pas si les syndicats auront moins de pouvoir à ce moment là mais c'est bien possible et il est possible que ça soit ce qui les inquiète. Je crois que les syndicats de cheminots, dans cette affaire, craignent, en ne s'opposant pas, de perdre une légitimité déjà très entamée, et qu'ils sont profondément opposés par principe à une modification du statu-quo.

Il y a un problème pourtant dont on parle peu : si une ligne régionale est passée à une compagnie concurrente privée (dans l'avenir ces lignes seront ouvertes à la concurrence et les autorités organisatrices (les Régions) pourront attribuer le marché à une compagnie ferroviaire autre que la SNCF), les agents (conducteurs, contrôleurs) seront obligatoirement repris par la nouvelle compagnie, mais à quel statut ?

Quant à la privatisation elle n'est pas envisagée par la réforme. Mais bien sûr s'il y a passage d'une ligne à la concurrence il y aura une privatisation de fait de cette ligne et reprise des agents dans une société privée.

Je crois que c'est cela qui inquiète le plus les cheminots concernés. Toutefois la résistance, par principe, au changement et la propagande mensongère éhontée des syndicats (en particulier la CGT et SUD) y font beaucoup.

Crise aux États-Unis

Beaucoup de commentateurs pensent que Trump s'apprête à virer le procureur spécial Mueller. Les tweets de Trump, hier soir et cette nuit, semblent confirmer cette hypothèse. Le limogeage de McCabe (ex directeur adjoint du FBI), le passage de Comey dans des shows télévisés pour promouvoir son livre à paraître dans un mois, les réquisitions récentes de Mueller sur les affaires de l'entreprise Trump et le rapport de la commission du Congrès innocentant Trump de collusion avec les Russes sont des événements qui, combinés, peuvent décider Trump à limoger Mueller.  En outre il y a une purge en cours au sein du Cabinet (Tillerson, McMasters, peut-être même Kelly).

Si Trump vire Mueller les démissions vont probablement s'enchaîner en cascade et provoquer une crise majeure aux États-Unis.

La tactique de Trump pour justifier l'éventuel limogeage de Mueller est de déclarer et faire croire que tous ceux qui lui cherchent des ennuis sont des ennemis politiques qui complotent pour le faire tomber alors qu'il n'a rien fait d'illégal et que l'enquête de Mueller est "une chasse aux sorcières". Ainsi Comey est un menteur (c'est Fox News qui le dit !) et a protégé Hillary Clinton tout en organisant des fuites mensongères dans la presse hostile à Trump. McCabe est corrompu par les Démocrates qui ont donné de l'argent pour la campagne électorale de sa femme. Il n'y a que des Démocrates dans l'équipe du procureur spécial Mueller. Rosenstein (le numéro deux du Ministère de la justice et celui qui a désigné Mueller) est un ennemi politique, et ainsi de suite... Pour virer Mueller, Trump a besoin de faire sauter Rosenstein, (Session, le Ministre de la justice, s'est auto-désisté dans l'Affaire russe), faire passer Rosenstein pour un ennemi politique est essentiel.

Rosenstein est le verrou, Trump a techniquement besoin de lui pour limoger Mueller, mais en faisant passer Rosenstein pour un comploteur acharné à sa perte Trump justifie le fait qu'il va probablement virer Rosenstein et, après ça , virer Mueller. Il en a le droit.

samedi 17 mars 2018

Libéralisme

Lu sur Facebook : "l'ultra-libéralisme est aussi une dictature". Comment des mots comme "libéralisme" et "dictature" ont pu être vidés de leurs sens par les adversaires du libéralisme ? Comment peut-on juger que le gouvernement actuel de la France est "ultra-libéral", alors que nous vivons dans une social-démocratie classique qui n'a rien, mais rien du tout, d'ultra-libéral ou de (horresco referens) libertarien ? Comment a-t-on pu transformer une doctrine qui prône la plus grande liberté individuelle possible en une idéologie où seule la coercition relaie le pouvoir ? Comment en est on venu à établir une équivalence entre un régime politique autoritaire, établi et maintenu par la violence, à caractère exceptionnel et illégitime et une doctrine qui affirme « la garantie des droits individuels contre l'autorité arbitraire d'un gouvernement ou contre la pression des groupes particuliers » ?

Paris, 17 mars 2018


mercredi 7 mars 2018

Meltdown

Spectacle absolument sidérant sur MSNBC dans l'émission d'Ari Melber (The Beat with Ari Melber) : deux anciens procureurs fédéraux, consultants pour l'émission, essayent de persuader Sam Nunberg (ex stratège de la campagne de Trump) d'aller témoigner devant le grand jury de Robert Mueller et l'intéressé complètement dans son trip : "ils veulent que je témoigne contre Roger Stone, qui est mon père, mon mentor..." , super énervé, en rage, répétant sans cesse la même chose.

Ari Melber (lui-même un ex-avocat, maintenant journaliste, spécialisé en droit constitutionnel américain) est resté sur le sujet pendant quasiment une demie heure sans lancer la pub, ce qui exceptionnel, et à la fin ils ont, semble-t-il, réussi à persuader le type d'aller témoigner ! En direct-live !




Mélenchonite

La FI et son leader ne supportent pas la critique ni les attaques, eux ne se gênent pas pourtant pour vouer aux gémonies tous ceux qui ne sont pas eux-mêmes. Les journalistes de la presse "mainstream" sont tous au service des oligarques, et ainsi de suite... A les entendre les adversaires de la FI devraient accepter toutes ces insanités avec le sourire et sans piper mot, supporter les insultes et les éclats de M. Mélenchon sans lui répondre. Pauvres petits que ses adversaires harcèlent ! Tout ceci montre à quel point l'idéologie FI est essentiellement totalitaire.