Septembre 2013 : 32 billets. Septembre 2014 : 2 billets.
Je néglige ce blog et ça ne cesse de me donner mauvaise conscience. Parce que quand je n'écris pas pour ce blog je n'écris pas beaucoup non plus ailleurs, et ça c'est mal. C'est mal parce que l'écriture c'est comme un muscle, quand on ne l'utilise plus il s'atrophie. C'est un exercice très difficile d'écrire, il ne faut pas perdre la main. Il faut s'exercer tout le temps et c'est à ça que me servait (ou plutot, j'espère, que me sert encore) ce blog. Quand on n'écrit plus rien, jamais, l'acte d'écrire devient encore plus difficile. Vous me direz: 90% des gens n'écrivent jamais rien et s'en portent très bien ! Mais moi non, quand je n'écris pas j'ai conscience de perdre petit à petit l'une des seules choses pour laquelle je suis un peu compétent. Et ça, c'est grave. Pour moi écrire c'est penser, je crois qu'on ne peut pas penser sans écrire. Je peux très bien écrire sans intention d'être lu, mais avoir l'impression qu'on va être lu accroît l'incitation à être clair et à écrire dans un style correct. Certes, je n'écris pas grand chose d'intéressant pour les lecteurs dans ce blog, j'en ai bien conscience, mais au moins j'écris, pour un auditoire, même très restreint. J'écris sur n'importe quoi, enfin sur les sujets qui m'intéressent, et c'est ce qui compte. J'écris pour moi, pour ne pas perdre la main.
Dont acte : réveiller ce blog qui ne sert à personne sauf à moi, qui ne sert à rien sauf à me permettre d'écrire pour un auditoire, un tout petit auditoire, virtuel, anonyme, mais un auditoire quand même.