jeudi 21 août 2014

"Guardians of the Galaxy" UI design

L'agence londonienne Territory Studio a réalisé les fausses UI (User Interface) du film "Guardians of the Galaxy". C'est plutôt sympa à voir.


Guardians of The Galaxy UI Reel from Territory on Vimeo.

mardi 19 août 2014

Changement de ton

Vox a un article interessant qui explique pourquoi la réaction du président Obama à l'affaire de Ferguson n'a pas été plus éloquente et plus vigoureuse :
If Obama's speeches aren't as dramatic as they used to be, this is why: the White House believes a presidential speech on a politically charged topic is as likely to make things worse as to make things better. It is as likely to infuriate conservatives as it is to inspire liberals. And in a country riven by political polarization, widening that divide can take hard problems and make them impossible problems.
President Obama might still decide to give a speech about events in Ferguson. But it probably won't be the speech many of his supporters want. When Obama gave the first Race Speech he was a unifying figure trying to win the Democratic nomination. Today he's a divisive figure who needs to govern the whole country. The White House never forgets that.
There probably won't be another Race Speech because the White House doesn't believe there can be another Race Speech. For Obama, the cost of becoming president was sacrificing the unique gift that made him president.

Ferguson, Missouri

Ferguson, Missouri. Ce qui se passe là-bas est invraisemblable. Neuf jours après qu’un policier ait tué Michael Brown, un jeune noir, non armé, dans la rue, aucun résultat d’enquête sérieux et indépendant n'a encore été diffusé par les autorités, dont on dirait qu'elles font, en l'occurrence, absolument tout pour envenimer une situation déjà extrêmement tendue. Personne n'a dit combien de balles avaient été tirées par le policier (ce qui, pourtant ne devrait pas être bien difficile à déterminer). Le chef de la police du comté a mis une semaine pour dévoiler le nom dudit policier tout en dévoilant fort opportunément que le malheureux gamin tué avait piqué des cigarillos dans une épicerie peu de temps avant sa rencontre fatale avec la police, sans qu'il soit démontré un lien de cause à effet entre ce larcin, l'intervention du flic et la mort du jeune homme. Une deuxième autopsie du jeune homme a été pratiquée (pourquoi deuxième ? parce que personne n'a confiance dans le coroner du comté de St Louis, apparemment) et les résultats dévoilés par le médecin qui a pratiqué cette autopsie (le docteur Michael Baden, une célébrité dans son genre) montrent que le gamin a été touché de face par au moins quatre balles du coté droit (bras et poitrine) et deux dans la tête du coté droit dont une tirée de haut en bas, ce qui ressemble fort à une exécution en règle d'une personne agenouillé et les bras levés, en train de se rendre. Une troisième autopsie, demandée par le Ministère de la Justice, va être pratiquée par un médecin militaire. Aucun autre résultat d’enquête n’a été diffusé. La réponse policière aux premières manifestations a été complètement démesurée. Les flics ont déployé leurs panoplies de soldats, gracieusement fournies par le Pentagone, complètes, snipers, armes automatiques et blindés inclus, ce qui a eu pour effet d’amplifier le mouvement de protestation et de lui donner une audience nationale et même mondiale. Depuis neuf jours, ou plutôt neuf nuits, donc, c'est émeutes et pillages et réponses policières violentes, sous les yeux ébahis et scandalisés du monde entier.

On s’étonne de la mauvaise volonté manifeste de la police de Ferguson et plus largement des autorités locales a faire toute la lumière sur cette lamentable histoire et à permettre aux esprits de se calmer. Il est clair que les flics de Ferguson (blancs en majorité dans une communauté noire en majorité) ne veulent pas reconnaitre leurs torts et la faute de leur collègue et qu'ils ne sont pas fâchés de “casser du black et du gauchiste” toutes les nuits. Les citoyens de Ferguson réclament que justice soit faite, ce qui devrait, en fait, aller de soi dans un état de droit. La défiance entre la police (en majorité composée de blancs) et les citoyens de la ville de Ferguson (en majorité noirs) est telle que seule une autorité fédérale pourrait apporter les réponses que les habitants attendent. Mais, en Amérique, toute intervention des autorités fédérales dans les affaires locales est mal vue et il est probable qu'on leur mette pas mal de bâtons dans les roues (voir par exemple le film Mississippi Burning).

dimanche 17 août 2014

Chromebook

Je pense que je vais m'acheter un Chromebook, comme computer d'appoint.

D'abord parce que ça ne coûte pas grand chose : entre 260 et 300 Euros.

Ensuite parce qu'un Chromebook est entièrement sur le Cloud, rien n'est stocké sur le disque dur, d'ailleurs il n'y a pas de disque dur, juste une carte. J'aime cette idée d'avoir tout dans l'éther et de tout faire à partir de son navigateur (en l'occurrence Chrome). Plus de soucis pour accéder à ses documents, tout est sur Dropbox, Evernote ou sur Picasa, Flickr ou encore iCloud et tout est accessible toujours et partout. Plus de soucis pour transférer les données d'un ordinateur à l'autre.

Oui, enfin, toujours et partout à condition d'être connecté à Internet. D'ailleurs un Chromebook ne fonctionne quasiment que connecté à Internet. Bon mais moi aussi en grande partie je ne fonctionne que connecté à Internet (oui c'est une plaisanterie mais un peu vraie quand-même).

D'ailleurs actuellement sur mon iMac je fais déjà quasiment tout avec Chrome, là je n'ai aucune autre application résidente ouverte que Chrome et ses applications internes (GDocs par exemple) et je ne pense pas que j'aurai aujourd'hui besoin d'une ouvrir une.

D'accord on est un peu limité question applications mais le nombre et la variété d'applis disponible à l'intérieur de Chrome fait vite oublier, pour un usage courant, l'impossibilité d'ajouter des applis extérieures.

Et oui, on est pieds et poings liés au puissant, envahissant et dominateur Google. Mais n'est pas déjà le cas, en tout cas pour moi ?

Deux petits riens

Hier je suis sorti deux heures faire une promenade dans Paris, histoire de m’aérer un peu. Au bout d’une heure et demie j’avais envie de rentrer chez moi. J’ai repris le métro dans le sens du retour. Une foi rentré chez moi, je me suis assis devant mon computer, connecté à Internet et je me suis dis, soulagé : “il n’y a que là qu’on est bien” !

Chaque matin et chaque soir ou presque je passe, sur le chemin du travail, devant le cabinet de mon médecin (une femme à la personnalité remarquable, je n’ai jamais connu quelqu’un d’aussi compétent professionnellement, d’aussi peu jugemental et manifestant autant d’empathie pour ses patients; et dire qu’elle part à la retraite à la fin de l’année...). Et chaque jour quand je passe devant son cabinet j’ai envie de rentrer juste pour avoir une conversation avec elle.

Je crois que j’ai besoin d’un psy.

samedi 16 août 2014

Le type qui a inventé le Bitcoin

Meet Gavin Andresen, the Most Powerful Person in the World of Bitcoin :
"That person is Gavin Andresen, a mild-mannered 48-year-old picked by the real Satoshi Nakamoto, whoever he or she is, as his successor in late 2010. Andresen became ‘core maintainer’—chief developer—of the open source code that defines the rules of Bitcoin and provides the software needed to make use of it. The combination of Nakamoto’s blessing and Andresen’s years of diligent, full-time work on the Bitcoin code has given him significant clout in Bitcoin circles and stature beyond. The CIA and Washington regulators have looked to him to explain the currency. And it was Andresen who conceived of the nonprofit Bitcoin Foundation—established in 2013—which is the closest thing to a central authority in the world of Bitcoin."

Chewbacca's speech

Creating Voices for Chewbacca and R2-D2:

""In the year I spent recording preliminary sounds for Star Wars, I collected lots of bear sounds, as well as walruses, lions, and badgers and sick animals, and domestic animals. All sorts of things. And out of all these recordings you could extract little bits of sound, little grunts, moans, and ughs and arghs and purring sounds, whatever it might be. I collected and put all on one tape all these sounds that had emotional feelings associated with them. You play this sound and it sounded affectionate. You play this other sound and it sounded angry. In that manner, I had these categories of little sounds that each had an emotional tone associated with it. I began cutting those together to get a sense of speech out of Chewy... It's a voice which is manufactured completely out of animal sounds, principally bears." "

Luddite Pape

Pope urges young people not to waste time on Internet and smartphones:
"'Maybe many young people waste too many hours on futile things,' the pope said in a short speech to the altar servers - young people who help the priest during religious services - who had come to Rome on a pilgrimage. 'Our life is made up of time, and time is a gift from God, so it is important that it be used in good and fruitful actions.' Activities cited by Francis as futile were: 'chatting on the Internet or with smartphones, watching TV soap operas, and (using) the products of technological progress, which should simplify and improve the quality of life, but distract attention away from what is really important.'"

mercredi 13 août 2014

Elle tue

Robin Williams, David Foster Wallace, Aaron Swartz. La dépression est une maladie mortelle.

mardi 12 août 2014

Le jeu est truqué

A propos de The Internet's Own Boy: The Story of Aaron Swartz (un documentaire intéressant et émouvant que vous pouvez voir ici, sous-titré en Français), Ken White à PopeHat fait cette remarque que je trouve à la fois évidente et très déprimante :
Swartz wasn't different because he was so smart; he was different because of what he did with his gifts. He questioned. Most of us think of government and private entities as being distinct, and even adverse to each other. Swartz questioned that premise and pointed out how private companies reap benefits from the public fisc, as in the case of private companies selling access to scholarly articles backed by public money. Conventional wisdom held that SOPA and PIPA were unstoppable and that grassroots efforts could not prevail against entertainment industry money; Swartz questioned that premise and became an effective leader in the successful fight against those measures. Swartz could have cashed in any number of ways, but questioned whether being silicon-rich was how he wanted to live his life.
But the movie shows that Swartz and his supporters failed to question premises when he encountered the criminal justice system. Most people make that mistake. When Swartz's friend Quinn Norton talks about being interrogated by the FBI, she is outraged that they seem indifferent and bored when presented with facts that don't fit their worldview. Norton accepted the premise that law enforcement is trying to find out what really happened, rather than gathering facts to support their version of events. She seems shocked that the FBI agents lied to her repeatedly as they questioned her; she did not appear to question the premise that the government tells the truth. Swartz's backers were enthused when JSTOR announced it was not pressing for charges against him; they did not question the premise that the criminal justice system acts based on what alleged victims need or want. Swartz's friends express disbelief that the federal government would spend resources to prosecute him rather than on far more worthy cases; they do not question the premise that the system makes rational decisions based on resource allocation. Swartz's allies are shocked that AUSA Stephen Heymann says things like "stealing is stealing" and "all hackers are alike"; they don't question the premise that the government's stated motives are its actual motives, or that the system cares whether it is right. Swartz and his supporters are appalled that a federal prosecutor might have been motivated by animus towards Swartz's political and social activism; they don't question the premise that the system is made to protect citizens from the idiosyncrasies and petty malice of its component parts. Swartz and his supporters are amazed that an outdated computer fraud law threatens harsh penalties for downloading scientific journals; they do not question the premise that the law forbids specified acts democratically selected. They do not suspect that the law is a flexible tool made to empower prosecutors to charge whomever they want to charge. You don't need to be particularly smart or creative to figure out a way to charge someone with a federal crime in America.
In short, Swartz's team seemed to view this as an unjust and broken application of a system to an undeserving man, not recognizing that the system is rigged and unjust and broken from the start. That's common among smart, educated, fortunate people. As I have discussed before, my fortunate clients are the most outraged at how they are treated by the criminal justice system, and most prone to seeing conspiracies and vendettas, because they are new to it — they have not questioned the premise that the system's goal is justice. My clients who have lived difficult lives in hard neighborhoods don't see a conspiracy; they recognize incompetence and brutal indifference and injustice as features, not bugs. "Justice system" is a label, not a description. The furnace on a steam locomotive bound for San Francisco does not have a goal of reaching San Francisco; the furnace just burns what you throw into it to move the train along.