mardi 28 mai 2013
Un excellent batteur
Ici nous avons une illustrations de l'adresse avec laquelle Miguel Cabrera des Tigers de Detroit couvre sa base. Pour chacun de ces 6 lancers Cabrera a marqué un home-run (il a frappé tellement fort dans la balle qu'elle est allé hors des limites du terrain, le joueur marquant un point pour son équipe à cette occasion). On peut se rendre compte que les 6 balles sont lancées à 6 endroits différents de la strike-zone (et même aucune n'est vraiment dans la strike-zone à vrai dire, mais les limites de la zone sont à l'appréciation unique de l'arbitre et donc elles auraient pu être admises comme strike, étant quand même très proches des limites). Donc à 6 endroits différents mais aucun ne gêne Cabrera qui est capable de les frapper toutes les 6 sans problème et de les envoyer si loin qu'elles ne puissent être rattrapées par les joueurs de champs.
Il faut savoir qu'un excellent batteur en Ligue Majeure ne réalise un toucher de balle gagnant (c'est à dire lui permettant au moins d'atteindre la première base: un hit) que pour plus ou moins 30% des balles qui lui sont lancées, et encore. Et de home-runs encore moins. Frapper correctement une balle lancée vers vous à 140 km/h avec un petit bâton cylindrique et l'envoyer assez loin pour que les joueurs de champs ne puissent pas la rattraper (ou mettent du temps à la rattraper) n'est pas affaire facile. Être un bon batteur ça demande une sacrée adresse, un sacré coup d'oeil, une excellente coordination corporelle et une grande puissance dans les bras et les épaules. Ajoutez qu'il faut s'armer de patience et ne pas se jeter sur la première balle venue, savoir attendre une "bonne" balle et laisser le lanceur faire des erreurs afin d'obtenir un ball on base (atteindre la première base à la faveur de quatre erreurs successives du lanceur). Et puis avoir assez de cran pour ne pas avoir peur de la balle qui parfois vous frôle et peut vous blesser gravement si elle vous atteint.
Miguel Cabrera des Tigers de Detroit est un excellent batteur, sans doute un des meilleurs actuel.
lundi 27 mai 2013
One from among many
Now I saw his lifeless state. And that there was no longer any difference between what once had been my father and the table he was lying on, or the floor on which the table stood, or the wall socket beneath the window, or the cable running to the lamp beside him. For humans are merely one form among many, which the world produces over and over again, not only in everything that lives but also in everything that does not live, drawn in sand, stone, and water. And death, which I have always regarded as the greatest dimension of life, dark, compelling, was no more than a pipe that springs a leak, a branch that cracks in the wind, a jacket that slips off a clothes hanger and falls to the floor.
Karl Ove Knausgaard - My Struggle: Book One.
Fort Irwin
Geoff Manaugh (BLDGBLOG) visite Fort Irwin, gigantesque base militaire dans le désert de Mojave servant de terrain d'entraînement à la guerre urbaine au Moyen-Orient, ouverte aux visites guidées du public deux fois par mois.
Units are deployed to Fort Irwin for twenty-one days, fourteen of which are spent in what Fort Irwin refers to as "The Box" (as in "sandbox"). This is the vast desert training area that includes fifteen simulated towns and the previously mentioned tunnel and caves, as well as expansive gunnery ranges and tank battle arenas.
Following our briefing, we headed out to the largest mock village in the complex, the Afghan town of Ertebat Shar, originally known, during its Iraqi incarnation, as Medina Wasl. Before we re-boarded the bus, Renita issued a stern warning: "'Afghanistan' is not modernized with plumbing. There are Porta-Johns, but I wanted to let you know the situation before we roll out there."
A twenty-minute drive later, through relatively featureless desert, our visit to "Afghanistan" began with a casual walk down the main street, where we were greeted by actors trying to sell us plastic loaves of bread and piles of fake meat. Fort Irwin employs more than 350 civilian role-players, many of whom are of Middle Eastern origin, although Ferrell explained that they are still trying to recruit more Afghans, in order "to provide the texture of the culture."
The atmosphere is strangely good-natured, which was at least partially amplified by a feeling of mild embarrassment, as the rules of engagement, so to speak, are not immediately clear; you, the visitor, are obviously aware of the fact that these people are paid actors, but it feels distinctly odd to slip into character yourself and pretend that you might want to buy some bread.
In fact, it's impossible not to wonder how peculiar it must be for a refugee, or even a second-generation immigrant, from Iraq or Afghanistan, to pretend to be a baker in a simulated "native" village on a military base in the California desert, only to see tourists in shorts and sunglasses walking through, smiling uncomfortably and taking photos with their phones before strolling away without saying anything.
[BLDGBLOG: In the Box: A Tour Through the Simulated Battlefields of the U.S. National Training Center]
dimanche 26 mai 2013
Images en passant
Petit insecte couvert de poils sur une fleur |
L'Essart, la maison à la campagne |
Fleur de genêt |
Une mare dans la forêt |
Toutes images prises avec mon iPhone 4S, hein, et Instagram.
samedi 25 mai 2013
Genre
Le concept de genre s'est développé comme une réflexion autour de la notion de sexe et du rapport homme/femme. Loin de nier la différence entre le sexe féminin et le sexe masculin, le genre est utilisé par les chercheurs comme un outil permettant de penser le sexe biologique (homme ou femme) indépendamment de l'identité sexuelle (masculin ou féminin). Il ne s'agit donc pas de dire que l'homme et la femme sont identiques, mais d'interroger la manière dont chacun et chacune peut construire son identité sexuelle, aussi bien à travers son éducation que son orientation sexuelle (hétérosexuelle, homosexuelle, etc.).
En dissociant intellectuellement le culturel et le biologique, le concept de genre interroge les clichés liés au sexe. Par exemple, l'idée selon laquelle les femmes sont plus naturellement enclines à s'atteler aux tâches domestiques que les hommes est de l'ordre de la construction sociale et historique, et non pas liée au fait que la femme dispose d'un vagin et d'ovaires.
Pour les détracteurs du genre, la construction d'une personne en tant qu'individu se fait dans l'assujettissement à des normes dites "naturelles" et "immuables" : d'un côté les femmes, de l'autre les hommes. Mais certains travaux de biologiste, tels ceux de l'Américaine Anne Fausto-Sterling, montrent que l'opposition entre nature et culture est vaine, les deux étant inextricables et participant d'un même mouvement. Il ne suffit pas de dire que quelque chose est biologique pour dire que c'est immuable. C'est l'exemple du cerveau humain : il évolue avec le temps, et de génération en génération.
[Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de genre - Le Monde]
Les cathos-réacs parlent sans savoir de la "théorie du gender" en caricaturant outrageusement (dire "gender" ça fait "anglo-saxon", ça fait appel aux bons vieux sentiments anti-américains bien répandus à droite comme à gauche). Or il n'existe pas de théorie du genre mais d'études sur le genre et d'un concept discutés dans les milieux universitaires.
vendredi 24 mai 2013
Ground Control to Major Tom
(Je ne m'en lasse pas! D'abord j'aime beaucoup cette chanson, les images sont belles et puis de savoir que ça a été enregistré à bord de l'ISS...)
Et puis il y a la question des droits d'auteur (en). Où l'on se rend compte qu'il est plus simple de chanter avec une guitare en orbite à 400 km autour de la terre que de gérer les droits de la chanson.
jeudi 23 mai 2013
Un suicide à Notre-Dame
Dominique Venner était contre l'islam, parce que l'islam était la religion des arabes et des asiatiques qu'il identifiait comme étrangers à sa race. Parmi ses partisans, on retrouve et des activistes anti-islam et des activistes pro-islam car différentialistes et antisémites. Des opposants aux constructions de mosquées et des lobbyistes au service de l'Iran. Dominique Venner était contre le mariage pour tous, pas en vertu de la tradition catholique qu'il abhorrait, mais parce que l'élargissement de l'adoption aurait intégré au pays, des enfants d'autres "origines". Sans parler de tous ces couples de femmes infécondées par le mâle de son camp. Hanté par le fait d'être submergé par l'immigration du Sud, c'était un grand lecteur du "Camp des saints" de Jean Raspail. Et il était de ceux qui refusent tout apport exogène qui pourrait mettre en péril sa définition particulière de son identité.
(...)
Etre pour le droit à la différence à toujours été le moyen d'affirmer la supériorité d'un groupe intellectuellement socialement construit sur un autre lui aussi socialement construit, que ce soit dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, dans l'Iran des mollahs, dans l'ex-empire britannique ou dans l'Inde qui n'a pas aboli les castes dans ses moeurs. Le réseaux sociaux qui servent de mégaphone à un état d'esprit marginal, l'enlisement du libéralisme, la chute du mur ont favorisé cet état d'esprit.
(...)
Mais l'histoire n'est pas faite que pour panser, elle est écrite par les vivants et Dominique Venner n'en fait plus partie. Il n'avait pas non plus d'espoir dans une autre vie comme il le rappelle dans une de ses lettres d'adieu : "J'aime la vie et n'attend rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. " Les races n'existant pas, contrairement au racisme, le problème est réglé. En revanche l'apport intellectuel nous a submergé. "Différence" donc "inégalité" est préféré à "égalité" où "universalisme". L'apologie des crimes contre l'humanité est considéré comme une opinion comme une autre. D'anciens militants d'Occident (qui ne se renient pas) peuvent passer pour des mentors. Une droite aux abois qui préfère se raccrocher au seul mouvement social qu'elle a vu depuis 30 ans au risque d'éliminer tout barrage républicain. Un groupe socialement construit qui n'avait aucun problème à être minoritaire mais supérieur dans un empire colonial, se sent menacé par une mixité issue de ces ex-colonies.
[Dominique Venner, intello, septuagénaire, extrémiste et kamikaze - Fiammeta Venner - Huffington Post]
Saturé
mardi 14 mai 2013
Fin des vacances
samedi 11 mai 2013
Temps variable avec des grains
vendredi 10 mai 2013
Apéro
Il nous a semblé que boire un verre de vin blanc au terme d'une journée aussi grisâtre (la météo) et fraîche (la température extérieure) ne pouvais pas nous faire du mal, bien au contraire.
Nous avons trouvé du Ligré dans le réfrigérateur. Ça ira pour cette fois, mais il faut savoir que nous n'hésiterons pas à lancer un raid contre la cave à vin si le besoin s'en faisait sentir. Nous avons open bar. Cette cave à vin a bonne réputation. So beware...
Moment culturel : Ligré est une petite bourgade dans le sud de Chinon où l'on fait du vin comme dans quasiment toutes les bourgades de ce coin de Touraine.
Hé oui, je suis né dans un pays où le vin est la première production locale. Ça marque.
Matin gris
Inquiétude : la petite canne a disparu. On a beau savoir que ce n'est pas rare qu'elle disparaisse, qu'elle revient le soir, on est inquiet. Elle était dans le poulailler ce matin, mais aucun moyen de l'empêcher d'en sortir, c'est une canne colvert, elle vole, on ne lui a pas coupé les ailes. Donc à un moment pendant la matinée elle est partie se balader et depuis je ne l'ai pas revu. Je l'ai cherché partout dans le terrain et appelé. Il n'y a plus qu'à attendre qu'elle revienne.
Le voisin bricole dans son jardin, on se croirait chez le dentiste, en plein air.
Mis un CD de Soeur Marie Keyrouz. Le ciel est gris et le fond de l'air est frais. Il pleut des pétales de fleurs de pommier à chaque légère rafale de vent. Soeur Marie K. chante magnifiquement ses hymnes byzantins. Sérénité, ou quelque chose s'en approchant.
Hier soir en allant me coucher j'ai passé un bon moment à admirer les étoiles. Ici pas de lumière parasite la nuit. Il fait noir. Les étoiles brillent très fort. À Paris on ne voit les étoiles qu'aux deux planétariums, celui de La Vilette et celui du Palais de la Découverte. Ici pas de planétarium, les commentaires manquent mais le spectacle est plus beau.
Un peu frais
Bon, hé bien il a fait nettement plus frais aujourd'hui, ici en brousse. Pas de pluie mais des nuages et... plus frais. Et dans la maison il fait un peu frais aussi, on supporte, le matin et le soir, un pull supplémentaire. Ceci dit je suis frileux, habitué à la chaleur de mon appartement parisien au bilan énergétique désastreux.
Suis allé déjeuner chez le frangin. En vélo électrique. Une trentaine de kilomètres aller-retour, quand même.
Ce matin levé à huit heures pour ouvrir aux poules, comateux toute la matinée après...
Ah! Et aussi le chat s'est débrouillé pour mettre du sable dans mon lit. Je le laisse aller et venir la nuit, il fait un petit somme puis va faire un tour dehors et reviens faire un petit roupillon. J'ai eu le tort de lui donner cette habitude lors de mes premiers séjours et depuis il se rappelle très bien que quand je suis là il peut venir me casser les pieds (normalement il passe la nuit dehors dans une petite cabane en bois dans le terrain près de la maison). Bon mais ce soir il fait froid et je ne laisserai pas ma porte ouverte. Il va me réveiller plusieurs fois pour que je lui ouvre, c'est sûr.
Mangé un oeuf d'oie. C'est à peu près gros comme deux oeufs de poule. Ça se mange dur. Il faut le faire bouillir pendant vingt minutes. C'est très bon, il y a beaucoup de jaune et presque pas de blanc.
jeudi 9 mai 2013
À propos de "C'est de l'eau"
Envie de prolonger le billet précedent en donnant quelques explications en Français
David Foster Wallace, pour ceux qui ne le sauraient pas, est un écrivain américain, qui s'est suicidé en 2008 à 46 ans . Je le connais depuis longtemps et j'adore son oeuvre aux multiples facettes, allant du reportage "gonzo" aux nouvelles et aux romans "post-modernes". Invité à la remise des diplômes du Kenyon College, David Foster Wallace a livré un discours inattendu aux étudiants, titré "This is water" (C'est de l'eau)
Ce n'est pas un speech moralisateur, bien qu'il s'adresse à des étudiants sur le point d'entrer dans la vie active, ce qui, reconnaissons-le serait l'occasion rêvée de pontifier. Ce n'est pas non plus un prêche comme savent si bien le faire les Américains. Non, c'est un court texte qui ne dit que des choses que l'on sait déjà mais qui les présente comme une libération, un affranchissement positif à la portée de chacun d'entre nous.
OK, quel est le message ? Hé bien nous sommes simplement invité par David Foster Wallace à choisir de voir le monde avec un peu plus d'humilité et de compassion. Grosse banalité ? Pas si vite, l'essentiel est dans le mot choisir. Nous pouvons tous choisir de voir le monde autrement qu'avec la configuration de notre esprit par défaut, cette configuration qui nous pousse à réagir par la frustration et l'agacement à tout ce qui perturbe notre vie bien réglée, à tout ce qui nous entrave ou entrave notre désir (d'argent, de pouvoir, d'amour ou d'admiration, etc.) et à mettre notre moi au centre de tout. David Foster Wallace nous dit : OK, on est fait comme ça, on est conditionné comme ça mais on n'est pas condamné à cette course du rat destructrice, à cette frustration permanente, nous avons le choix. Le choix de vivre dans la frustration et l'agacement perpétuel ou de regarder notre monde avec d'autres yeux, avec attention aux détails, avec humilité et avec compassion pour les autres. Et David Foster Wallace de nous conter cette petite parabole, il s'agit d'un type qui se retrouve dans la file d'attente interminable d'un supermarché à la fin d'une journée de travail:
Regardez-les, ils sont presque tous moches dans la file d'attente, avec leur air bête et bovin, l'oeil vide, à peine humains, et ils sont pénibles et mal élevés, ces gens qui hurlent dans leur téléphone au milieu de la file, et tout ça c'est une injustice profonde et personnelle : j'ai travaillé dur toute la journée, je meurs de faim, je suis fatigué et je ne peux même pas rentrer chez moi pour manger et me détendre à cause de tous ces connards de gens.
Ou je peux choisir de me forcer à envisager la probabilité que tout le monde dans la file d'attente au supermarché connaisse le même ennui et la même frustration que moi et que certaines de ces personnes aient en réalité des vies plus difficiles, plus pénibles que la mienne.
Il est bon parfois de se laisser rappeler quelques banalités, essentielles pourtant, surtout sous une forme amusante et pleine de génie littéraire.
Si vous le pouvez achetez et lisez le petit livre qui reprends ce discours traduit en Français : C'est de l'eau, édité Au Diable Vauvert.
C'est de l'eau (This Is Water)
The so-called real world will not discourage you from operating on your default settings, because the so-called real world of men and money and power hums merrily along in a pool of fear and anger and frustration and craving and worship of self. Our own present culture has harnessed these forces in ways that have yielded extraordinary wealth and comfort and personal freedom. The freedom all to be lords of our tiny skull-sized kingdoms, alone at the centre of all creation. This kind of freedom has much to recommend it. But of course there are all different kinds of freedom, and the kind that is most precious you will not hear much talk about much in the great outside world of wanting and achieving.... The really important kind of freedom involves attention and awareness and discipline, and being able truly to care about other people and to sacrifice for them over and over in myriad petty, unsexy ways every day.
That is real freedom. That is being educated, and understanding how to think. The alternative is unconsciousness, the default setting, the rat race, the constant gnawing sense of having had, and lost, some infinite thing.David Foster Wallace, This is water.
mercredi 8 mai 2013
Bailler aux corneilles
Promenade à pieds dans la forêt, pendant près de deux heures. Vu un chevreuil ou une biche détaler dans les fourrés sur mon passage, pas eu le temps de bien l'identifier. J'ai tiré parti d'une éclaircie dans l'après-midi, nous avons toujours des averses. Temps à grains.
Je n'ai pas vu passer la journée et pourtant je ne peux pas dire que j'ai fait grand chose. Mais c'est toujours comme ça ici, on arrive avec de grands projets de lecture et d'écriture et puis on passe son temps à bailler aux corneilles.
J'ai repris mon habitude d'écouter France Inter en mangeant. Le "Jeu des milles francs" existe toujours, maintenant il s'appelle le "Jeu des milles euros", hé bien ça c'est une augmentation! Aujourd'hui j'ai eu la bonne réponse au Super-Banco. Quand j'étais petit on écoutait déjà le Jeu des milles francs. Cette émission n'a plus d'âge. Ou plutôt elle est plus vieille que moi. Après le Jeu des milles euros donc, les nouvelles (oui on disait comme ça aussi de mon temps : les nouvelles). Cleveland, le SRAS etc. Il paraît que la majorité des jeunes ne savent pas à quoi correspond le 8 mai. Bon, je n'écoute plus les nouvelles, c'est démoralisant, à la fin.
Sur Twitter je suis abonné aux tweets de Fabienne Sintès, la correspondante de Radio France aux États-Unis. Ses tweets m'amusent et m'informent, et ce midi j'ai entendu sa voix pour la première fois, une belle voix assez grave (bizarrement à lire ses tweets je ne m'imaginais pas du tout cette voix là). Son reportage sur l'affaire de Cleveland était sérieux, calme et sobre. Ça fait plaisir.
Je tombe de sommeil. Au pieu mon vieux!
Ce calme !
En fait il y a des bruits mais qui ne dérangent pas le calme ambiant. Le vent dans les branches des arbres par exemple, les cris des animaux de la basse cour (de temps en temps), une voiture qui passe sur la route au loin, le chant des oiseaux, les ronflements du chat.
Ou la pluie.
Depuis ce matin il pleut par intermittences, et entre les averses un rayon de soleil parvient à s'infiltrer entre les nuages. La canne est toujours vaillante, elle adore ce temps, elle vadrouille toute la journée autour de la maison, parfois je la vois passer, clopin-clopant (elle boite) devant les portes-fenêtres. Pourvu qu'elle ne fasse pas de mauvaises rencontres, elle est bien grasse et ronde.
Hier soir j'entendais dans la forêt les cris d'alarme de merles, des "piiip" répétés. Quelques instants plus tard sort de la forêt une grosse chouette, qui passe silencieusement au dessus de moi et disparaît dans le crépuscule. Les merles se calment, l'ennemi est parti.
Le silence, épais comme une couette d'hiver, perturbé par le claquement d'une portière de voiture, chez les voisins.
L'affaire des filles séquestrées de Cleveland. Le Monde, ce matin, se fait l'écho de rumeurs qui me paraissent hautement fantaisistes, et que la police a d'ailleurs démenti. Ce qui n'empêche pas le journaliste de les rapporter avec juste le conditionnel qui convient. Certains lecteurs laissent des commentaires affligeants de bêtise, comme toujours. Policiers incapables, peine de mort, tout y est. Il y a quand même énormément de cons en plus des dingues, des incompétents, des ignorants et des abrutis.
Qu'est-ce qu'il reste?
Enfin, je m'isole à la campagne pour ne pas avoir à les supporter mais je ne peux m'empêcher de lire le journal.
J'irais bien me promener mais j'ai peur de prendre la flotte.
mardi 7 mai 2013
En fleurs
Il y a des fleurs partout, les pommiers, les cerisiers sont en fleurs, les iris pointent leurs boutons, l'herbe est couverte de pâquerettes. Le chat réclâme dèjà des câlins. Il faut que j'aille fermer les poules.
lundi 6 mai 2013
Vacances de Pâques
Quand on était petit on allait à St-Brévin pour les vacances de Pâques. L'air y était humide et saturé de jaune pollen de pin. C'était la saison des chenilles processionnaires que l'on était autorisé à exterminer pour la bonne cause, celle des pins que ces chenilles menaçaient. Horribles ces chenilles: elles diffusaient dans l'air leurs poils urticants et se déplaçaient au sol en longues processions pour aller s'enterrer dans un sol sablonneux propice à leur transformation en papillon.
Encore une journée de travail avant les vacances, les premières de 2013. Oh, pas longtemps, juste une semaine mais nous allons, ô combien, les apprécier. Ce début d'année a été excellent quant au travail principal — le day job — avec beaucoup de perspectives intéressantes, de nouvelles idées à mettre en oeuvre et de bons retours (une équipe extrêmement agréable à vivre aussi et ce n'est pas rien). Rien à voir avec le début de 2012 où nous nous languissions.
Donc vacances, à la campagne, avec la nature et les animaux. Espérons ne pas trop subir le rhume des foins (ça se tasse en ce moment).
Imagerie lenticulaire
Cette affiche de pub utilise l'imagerie lenticulaire pour envoyer un message différent aux adultes et aux enfants. Selon la hauteur de laquelle on regarde cette affiche — celle d'un enfant de dix ans environ et celle d'un adulte — on ne voit pas la même chose. Ici elle est utilisée pour avertir les enfants maltraités qu'il existe un numéro de téléphone gratuit pour se plaindre de mauvais traitement alors que les adultes ne voient pas ce numéro mais un message qui leur est destiné.
Voir cette vidéo explicative :
Does cloud computing have weather?
How we guffawed a mist of flat white coffee onto our iPads when a survey said that half of Americans think that stormy weather affects cloud computing. But they were right. The infrastructure running cloud computing both suffers and generates its own weather. Facebook kept servers heated so that clouds of water wouldn’t condense on them as they were brought across the humidity gradient from truck to a new cold-air server farm inside the Arctic Circle. Data centres have long been air conditioned, climate-controlled and Halon-protected caves, and recently water cooling is making a come back — rivers irritating server farms, carrying their heat safely away. Fire control is provided by gaseous suppression systems, whose alien atmospheres drive the oxygen from a burning room, or by water mist systems (with meteorological names like AquaFog) which smother fire in a cooling mist.
There is weather, too, beyond the physical infrastructure. Our “likes” and “favourites” are small prayers to the social network gods to keep safe the photos, spreadsheets and status updates we entrust to their cloudy crypts. (Not all precipitation makes it back to the ground: virga is rain that evaporates (or hail that sublimes) before reaching the ground — the observable spinning bar that never results in a file being displayed on our screens. Our status updates may not suffice as offerings: if we didn’t pay for the cloud service, we’re making a wish.) Service uptime websites are the weather charts. A database fails, creating a ripple of low data pressure.
dimanche 5 mai 2013
Des routes, des rues, des chemins
À voir en grand ici : une carte où n'apparaissent que les routes et uniquement les routes, des États-Unis. C'est magnifique !