Here we go again. Dernier jour de vacances. Même pas le trac de retourner au travail demain (sans doute parce que j'aime bien mon job), content de retrouver mes petites affaires, même, mais un peu embêté de retrouver Paris et mon appartement quelque peu vétuste (la réfection générale des appartements promise par le propriétaire se fait attendre et les appartements tombent en ruine, littéralement : isolation défectueuse, garde-corps rouillés, infiltrations d'eau, installation électrique plus aux normes (et probablement dangereuses), installations sanitaires vieillissantes et même carrément obsolètes pour certaines, peintures vétustes, etc.)
J'ai quand même une chance extraordinaire de pouvoir bénéficier gratuitement d'une maison rien que pour moi à la campagne au moins deux fois par ans. Une maison avec tout le confort et Internet en WiFi tout en étant loin de toutes les nuisances de la ville et tout près d'une forêt.
En plus j'ai un job qui me plait beaucoup avec des collègues sympathiques.
De quoi je me plaindrais, hein ? De rien.
Okay, ça fait un peu silver lining, non ? Ça fait celui qui n'a pas le moral et qui cherche toutes les raisons de se le remonter. Mais c'est ce que je fais tout le temps, et je n'ai pas lu ça dans les livres de self-help (que je ne lis pas). Non, ça va, vraiment...
J'ai décidé de partir à la retraite en février 2015. Dans vingt-deux mois. Et probablement d'aller m'installer dans mon douar d'origine : Chinon. Oui c'est un trou, mais c'est mon trou, à la différence de toutes les autres villes de France c'est là que je suis né et c'est chez moi. Je m'y sens bien quand j'y vais. Je connais les rues. Je connais la mentalité des gens. C'est difficile à expliquer ce sentiment d'appartenance à un lieu qui fait qu'on a le sentiment dans ce lieu d'être chez soi. Par exemple à Chinon j'ai une réelle affection pour les bords de la rivière, ce qu'on appelle Les Quais, j'aime le coteau et ses maisons troglodytes, j'aime le château que je connais par coeur depuis l'enfance. J'aime la vue de tout ça.
Du Bellay et son petit Liré. Oui c'est un peu ça.
Je ne supporte plus le bordel parisien. Le bruit, la crasse, les gens. Je n'ai pas besoin de Paris pour vivre, surtout avec Internet. D'ailleurs à Paris je ne fais rien d'autre que d'aller au travail. La vie parisienne me stresse et j'ai horreur du métro (heureusement depuis un an je vais au travail à pieds, je peux vous dire que c'est vraiment bon), je déteste les trains de banlieue, les bagnoles puantes, etc.
Bref, dernier jour de vacances oui, mais pas du tout triste, j'en ai bien profité, j'ai passé un excellent séjour et je n'ai pas vu le temps passer, je suis en pleine forme.