Les élections présidentielles américaine c'est dans un peu plus d'un mois (le 6 novembre). Rappelons que ce sont des élections au suffrage universel indirect : en votant pour l'un ou l'autre candidat on vote en fait pour les grands électeurs de l'État dans lequel on vote. Le candidat qui obtient la majorité simple des voix remporte tous les grands électeurs de l'État. Le nombre de grands électeurs est proportionnel à la population de l'État. Par exemple : le Texas élit 38 grands électeurs, l'Oregon 7 seulement. Si Romney arrive premier au Texas il remporte les 38 grands électeurs de cet État, si Obama arrive premier en Oregon il remporte les 7 électeurs de cet État. Pour remporter l'élection il faut au moins gagner 270 grands électeurs.
Si l'on en croit les sondages à ce jour Obama est, sauf surprise, assuré de gagner 237 grands électeurs, Romney est assuré d'en gagner 191. Il reste 110 grands électeurs à conquérir dans ce qu'on appelle les swing states, les États qui sont en balance entre les deux candidats. La grande nouvelle du jour c'est que les sondages donnent maintenant Obama gagnant dans les swing states suivants: l'Ohio (18 grands électeurs) et la Floride (29 grands électeurs). Si Obama gagne les 18 grands électeurs de l'Ohio et les 29 grands électeurs de Floride, il aura 284 grands électeurs et sera élu et Romney peut gagner tout le reste il aura quand même perdu. Et même mieux : d'après les plus récents sondages Obama est en tête dans tous les swing states !
Mitt Romney est vraiment un très mauvais candidat, il accumule les gaffes et son virage à droite toute effraie les électeurs modérés, centristes, qui pouvaient se porter sur l'un ou l'autre candidat. L'état-major de campagne d'Obama a dégotté une vidéo où on peut entendre Romney traiter 47% des Américains de feignants et d'assistés. Si le choix de son co-listier, l'ultra droitier Paul Ryan, a satisfait l'aile droite du Parti Républicain elle n'a rien fait pour lui rallier les électeurs modérés de ce même parti. La campagne d'Obama a réussi a récolter beaucoup d'argent qui sert à inonder de spots publicitaires les télés des swing states et particulièrement des swing states à fort potentiels de grands électeurs. Et le président bénéficie de la prime au candidat sortant qui lui donne un avantage sur son adversaire, en effet il est très rare qu'un président sortant perde sa réélection (de mémoire, seuls Carter et Bush senior ont connu ce destin).
Les débats entre Obama et Romney vont probablement décider quelques électeurs encore indécis, mais je ne vois pas comment Romney pourrait faire grosse impression devant un Obama qui est un maître dans cet exercice.
Reste à savoir quelle va être la nouvelle majorité au Sénat et à la Chambre des Représentants (toutes les élections, nationales et locales, ont lieu le même jour aux États-Unis). Le Sénat renouvelle un tiers de ses membres, la Chambre des Représentants renouvelle tous ses membres. S'il semble qu'au Sénat les Démocrates gardent la majorité il leur sera beaucoup plus difficile de la regagner à la Chambre, ce qui gênera Obama s'il est réélu.
jeudi 27 septembre 2012
dimanche 23 septembre 2012
Dernières photos
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Je m'amuse bien avec mon iPhone 4S, toutes ces images sont faites avec mon simple iPhone et Instagram pour les filtres et la publication. Cliquez sur les images pour les voir en plus grand.
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Patrick Deville
Patrick Deville, né à Saint-Brévin en 1957.
À Saint-Brévin, le lieu de mon enfance et adolescence, là où j'ai passé les meilleurs moments de ma vie et les plus insouciants, dans la maison de famille aujourd'hui vendue et livrée à la ruine. Et né la même année que moi. Ces faits seuls ne pouvaient que me le rendre sympathique.
Patrick Deville je l'ai connu avec Pura Vida, un roman de voyage et d'histoire sur l'Amérique Centrale, un livre magnifique, que j'ai lu plusieurs fois — et je ne savais pas qu'il était né à Saint-Brévin, Patrick Deville, en 1957, juste qu'il habitait, quand il n'était pas en voyage, à Saint-Nazaire, ville qui m'est chère aussi (nous allions à Saint-Nazaire, deux ou trois fois par an, en prenant le bac de Mindin pour traverser l'estuaire de la Loire — maintenant il y a un pont — Saint-Nazaire d'où nous voyions sortir les énormes tankers tout neufs et les paquebots pour leur voyage inaugural, qui sortaient des Chantiers de l'Atlantique).
Patrick Deville, donc, j'ai lu tous ses livres suivants Pura Vida (il avait abandonné le formalisme à la Echenoz de ses premiers ouvrages aux éditions de Minuit pour des récits de voyage, magnifique écriture, histoires passionantes) : La Tentation des armes à feu (2006) sur l'Amérique Latine, Equatoria (2009) le Congo, Kampuchéa (2011), le Cambodge, et aujourd'hui l'excellent Peste et Choléra, biographie-fiction d'Alexandre Yersin, bactériologiste, découvreur du bacille de la peste.
Les romans qu'il a publié chez Minuit sont bons aussi, je veux dire, mais c'est un autre genre : Cordon-bleu (1987), Longue Vue (1988), Le Feu d’artifice (1992), La Femme parfaite (1995), Ces Deux-là (2000); un genre que j'aime moins que celui dans lequel il écrit ses oeuvres actuelles, au Seuil.
Donc, en plus d'être né à Saint-Brévin, Loire-Atlantique, en face de Saint-Nazaire, la même année que moi, Patrick Deville est un styliste hors pair, un formidable raconteur d'histoires, un écrivain que j'aime beaucoup. Lisez-le.
À Saint-Brévin, le lieu de mon enfance et adolescence, là où j'ai passé les meilleurs moments de ma vie et les plus insouciants, dans la maison de famille aujourd'hui vendue et livrée à la ruine. Et né la même année que moi. Ces faits seuls ne pouvaient que me le rendre sympathique.
Patrick Deville je l'ai connu avec Pura Vida, un roman de voyage et d'histoire sur l'Amérique Centrale, un livre magnifique, que j'ai lu plusieurs fois — et je ne savais pas qu'il était né à Saint-Brévin, Patrick Deville, en 1957, juste qu'il habitait, quand il n'était pas en voyage, à Saint-Nazaire, ville qui m'est chère aussi (nous allions à Saint-Nazaire, deux ou trois fois par an, en prenant le bac de Mindin pour traverser l'estuaire de la Loire — maintenant il y a un pont — Saint-Nazaire d'où nous voyions sortir les énormes tankers tout neufs et les paquebots pour leur voyage inaugural, qui sortaient des Chantiers de l'Atlantique).
Patrick Deville, donc, j'ai lu tous ses livres suivants Pura Vida (il avait abandonné le formalisme à la Echenoz de ses premiers ouvrages aux éditions de Minuit pour des récits de voyage, magnifique écriture, histoires passionantes) : La Tentation des armes à feu (2006) sur l'Amérique Latine, Equatoria (2009) le Congo, Kampuchéa (2011), le Cambodge, et aujourd'hui l'excellent Peste et Choléra, biographie-fiction d'Alexandre Yersin, bactériologiste, découvreur du bacille de la peste.
Les romans qu'il a publié chez Minuit sont bons aussi, je veux dire, mais c'est un autre genre : Cordon-bleu (1987), Longue Vue (1988), Le Feu d’artifice (1992), La Femme parfaite (1995), Ces Deux-là (2000); un genre que j'aime moins que celui dans lequel il écrit ses oeuvres actuelles, au Seuil.
Donc, en plus d'être né à Saint-Brévin, Loire-Atlantique, en face de Saint-Nazaire, la même année que moi, Patrick Deville est un styliste hors pair, un formidable raconteur d'histoires, un écrivain que j'aime beaucoup. Lisez-le.
samedi 8 septembre 2012
Stationnement interdit
vendredi 7 septembre 2012
Troisième âge
Surfaces (#1)
[caption id="attachment_5583" align="aligncenter" width="612"] Tuyaux, rue de Maubeuge, Paris 10ème.[/caption]
[caption id="attachment_5584" align="aligncenter" width="612"] Piliers du métro aérien, avenue de la Chapelle, Paris 10ème.[/caption]
[caption id="attachment_5585" align="aligncenter" width="612"] Mur, rue Ordener, Paris 18ème.[/caption]
[caption id="attachment_5584" align="aligncenter" width="612"] Piliers du métro aérien, avenue de la Chapelle, Paris 10ème.[/caption]
[caption id="attachment_5585" align="aligncenter" width="612"] Mur, rue Ordener, Paris 18ème.[/caption]
Scènes du soir
jeudi 6 septembre 2012
Coffee
Back in town blues
dimanche 2 septembre 2012
Un crime
[caption id="attachment_5553" align="aligncenter" width="306"] L'assassin.[/caption]
Ce matin vers huit heures et demie un chambard terrible devant la maison attire mon attention : cris d'animaux, vols d'oiseaux en tous sens, cris d'alarmes des oiseaux en pagaille. Un drame se jouait. Le chat Samba avait attrapé un lapereau, un petit bébé, il le tenait par la gorge de façon à l'étrangler exactement comme on voit faire les lionnes dans le Serengeti avec les gazelles. Le lapin se débattait mollement. J'ai réussi à faire lâcher prise à Samba, mais le lapereau devait avoir la colonne vertébrale atteinte car, bien que vivant, il n'arrivait pas à se relever, du sang lui sortait des oreilles et des narines. The horror... The horror ! Je me suis demandé ce que j'allais faire et puis j'ai laissé le chat l'achever, après tout il est quand même là pour chasser les rongeurs ce chat, je n'allais pas le contrarier parce qu'il avait choppé un lapin et pas un mulot. Le lapin mort Samba a joué un peu avec puis il a entrepris de le manger en commençant par la tête. Bon, je suis allé prendre mon petit déjeuner loin de la scène de crime. Quand je suis revenu la victime avait réduit de moitié et l'assassin semblait s'en désintéresser. En fin de journée il ne restait plus qu'une patte de lapin sur le sol.
Ce matin vers huit heures et demie un chambard terrible devant la maison attire mon attention : cris d'animaux, vols d'oiseaux en tous sens, cris d'alarmes des oiseaux en pagaille. Un drame se jouait. Le chat Samba avait attrapé un lapereau, un petit bébé, il le tenait par la gorge de façon à l'étrangler exactement comme on voit faire les lionnes dans le Serengeti avec les gazelles. Le lapin se débattait mollement. J'ai réussi à faire lâcher prise à Samba, mais le lapereau devait avoir la colonne vertébrale atteinte car, bien que vivant, il n'arrivait pas à se relever, du sang lui sortait des oreilles et des narines. The horror... The horror ! Je me suis demandé ce que j'allais faire et puis j'ai laissé le chat l'achever, après tout il est quand même là pour chasser les rongeurs ce chat, je n'allais pas le contrarier parce qu'il avait choppé un lapin et pas un mulot. Le lapin mort Samba a joué un peu avec puis il a entrepris de le manger en commençant par la tête. Bon, je suis allé prendre mon petit déjeuner loin de la scène de crime. Quand je suis revenu la victime avait réduit de moitié et l'assassin semblait s'en désintéresser. En fin de journée il ne restait plus qu'une patte de lapin sur le sol.
samedi 1 septembre 2012
En Touraine
Automne
[caption id="attachment_5539" align="aligncenter" width="640"] Déjà dans la forêt les fougères changent de couleur.[/caption]
L'automne s'est installée en douce, nous sommes passés de 27°C à moins de 20°C en deux jours. Aujourd'hui le ciel est bouché, il fait 19 dans la maison, j'ai mis un pull léger et mon hoodie des Astros (1) . La rentrée des classes c'est la semaine prochaine ? Il me reste encore trois jours de vacances à passer ici, en Touraine. Ce matin j'ai vu les faisans rôder dans le jardin : un beau mâle paré de toutes ses couleurs, une femelle et deux petits faisandeaux. Tout ce petit monde inquiet s'avançant avec beaucoup d'hésitations dans un lieu qui n'est pas le leur dans le but de chiper le grain des poules. J'ai surpris un mulot qui fuyait vers son trou mais qui avait un peu de mal à y rentrer parce que l'ouverture était un peu étroite pour lui.
J'ai toujours connu les saisons et leur succession régulière et leurs périodes de transition plus ou moins longues selon les années et les fêtes et traditions qui rythment les points culminants de chaque saison : Noël la fête de l'hiver, La Toussaint la fête de l'automne, Pâques pour le printemps et le 14 juillet et le 15 août pour l'été. Je n'ai jamais vécu dans un pays où il n'y avait pas de saison, où il n'y a pas de différences discernables entre l'été et l'hiver par exemple, comme dans les pays tropicaux, les caraïbes, le Brésil, l'Afrique équatoriale. Je crois que ça me manquerait l'hiver d'attendre avec impatience le printemps et l'été et d'être joyeux de voir les signes de leur apparition : les premières feuilles, le rallongement des jours. Et même je pense que je regretterais le froid vif et la neige et le rougissement des feuilles dans les bois et les parcs en automne. Le problème est que je manque de lumière du jour l'hiver et de soleil; tout le monde en souffre plus ou moins, dans les pays de l’extrême nord, en Islande, Norvège, Suède et Finlande il y a un nombre important de dépressions saisonnières dues à la raréfaction de la lumière du jour pendant l'hiver. Peut-être faudrait-il faire un peu d'ultra-violets pendant l'hiver et une partie de l'automne ?
(1) Les Astros sont l'équipe de baseball de ligue majeure de Houston, Texas, le plus mauvais résultat de la ligue cette saison comme la saison dernière. Mon équipe de ligue majeure favorite sont les Giants de San Francisco mais le logo des Astros est beau alors que celui des Giants est moche, donc pour le hoodie je préfère celui de Houston, qu'en plus j'ai acheté moi-même sur place, là-bas, à Houston.
L'automne s'est installée en douce, nous sommes passés de 27°C à moins de 20°C en deux jours. Aujourd'hui le ciel est bouché, il fait 19 dans la maison, j'ai mis un pull léger et mon hoodie des Astros (1) . La rentrée des classes c'est la semaine prochaine ? Il me reste encore trois jours de vacances à passer ici, en Touraine. Ce matin j'ai vu les faisans rôder dans le jardin : un beau mâle paré de toutes ses couleurs, une femelle et deux petits faisandeaux. Tout ce petit monde inquiet s'avançant avec beaucoup d'hésitations dans un lieu qui n'est pas le leur dans le but de chiper le grain des poules. J'ai surpris un mulot qui fuyait vers son trou mais qui avait un peu de mal à y rentrer parce que l'ouverture était un peu étroite pour lui.
J'ai toujours connu les saisons et leur succession régulière et leurs périodes de transition plus ou moins longues selon les années et les fêtes et traditions qui rythment les points culminants de chaque saison : Noël la fête de l'hiver, La Toussaint la fête de l'automne, Pâques pour le printemps et le 14 juillet et le 15 août pour l'été. Je n'ai jamais vécu dans un pays où il n'y avait pas de saison, où il n'y a pas de différences discernables entre l'été et l'hiver par exemple, comme dans les pays tropicaux, les caraïbes, le Brésil, l'Afrique équatoriale. Je crois que ça me manquerait l'hiver d'attendre avec impatience le printemps et l'été et d'être joyeux de voir les signes de leur apparition : les premières feuilles, le rallongement des jours. Et même je pense que je regretterais le froid vif et la neige et le rougissement des feuilles dans les bois et les parcs en automne. Le problème est que je manque de lumière du jour l'hiver et de soleil; tout le monde en souffre plus ou moins, dans les pays de l’extrême nord, en Islande, Norvège, Suède et Finlande il y a un nombre important de dépressions saisonnières dues à la raréfaction de la lumière du jour pendant l'hiver. Peut-être faudrait-il faire un peu d'ultra-violets pendant l'hiver et une partie de l'automne ?
(1) Les Astros sont l'équipe de baseball de ligue majeure de Houston, Texas, le plus mauvais résultat de la ligue cette saison comme la saison dernière. Mon équipe de ligue majeure favorite sont les Giants de San Francisco mais le logo des Astros est beau alors que celui des Giants est moche, donc pour le hoodie je préfère celui de Houston, qu'en plus j'ai acheté moi-même sur place, là-bas, à Houston.
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