Je remets cette photo prise il y a déjà quelques années parce que je l'aime bien, voilà tout.
Après avoir passé une partie du weekend à dormir pour récupérer des insomnies de la semaine, je pense pouvoir dire que je suis guéri, au moins provisoirement.
Tout ça pour dire que je n'ai pas été très productif ces deux derniers jours. Heureusement que hier soir, samedi, en allant dîner dans un de mes restaurants chinois préféré, je suis tombé sur mon cousin Jacques R., le cinéaste. Lui-même était à la recherche d'un endroit pour dîner, nous sommes donc allé ensemble chez Hanouman, rue de Torcy, qui a l'avantage d'être situé à mi chemin entre son appartement et le mien. Au cours de la conversation il m'a raconté avoir déjeuné le midi même avec Jackie Berroyer en vue de le faire jouer dans son prochain film. Alors là il faut dire que je suis un fan de Jackie Berroyer depuis… disons qu'il a commencé à écrire dans Charlie-Hebdo dans les années 80, quand Charlie était encore dirigé par Cavanna et le Professeur Choron. Je ne l'ai jamais vraiment perdu de vue et surtout je n'ai raté aucun de ses livres dont le charmant titré "La Femme de Berroyer est plus belle que toi, connasse!" et les excellents "Je suis décevant", "Je vieillis bien" et "J'ai beaucoup souffert". Ce type sait tout faire et a quasiment tout fait : chroniqueur, scénariste, acteur, romancier, philosophe (il avait il y a quelques années de ça une émission sur Canal+ avec Mademoiselle Agnès, où il vulgarisait avec humour et intelligence les grands concepts de la philosophie).
La rencontre avec Jacques m'a fait me souvenir de tout une pan de ma famille originaire de Chef-Boutonne dans les Deux-Sèvres. Je suis donc de trois origines différentes : Chinon dans l'Indre-et-Loire, ville où est née ma grand-mère maternelle, Chef-Boutonne dans les Deux-Sèvres, village d'origine de mon grand-père maternel et Nantiat en Haute-Vienne d'où toute la famille de mon père est originaire. C'est amusant de constater que ces trois bleds sont chacun à environ 80 km de Poitiers, et même disposés en étoile autour de Poitiers, où j'ai passé une bonne partie de ma vie.
Ma grand mère maternelle dirigeait l'Hôtel de France, à Chinon, mon grand père était Chef aux cuisines et un Chef réputé classé au Guide Michelin de l'époque. Jacques me racontait hier qu'avant guerre, quand un client de l'hôtel qui avait réservé arrivait par le train, un cocher en calèche allait le chercher à la gare pour le ramener à l'hôtel où sa chambre et sa place à la table du restaurant l'attendait. Je doute un peu de l'histoire de la calèche quand même, mais Jacques tient cette histoire de son père qui a séjourné longtemps à l'hôtel de mes grand-parents, ses oncles et tantes, dans les années 20.
Autre sujet de conversation avec Jacques, les cinémas de quartier parisiens qui ont disparus et il y en a des dizaines. Une association a entrepris de les recenser. A ma grande surprise j'ai découvert que mon quartier actuel comptait de nombreuses salles de cinéma qui ont toutes, sans exception, disparues. L'une d'elle, Le Barbès Palace, ouvert en 1914, était un établissement luxueux de 1200 places avec un décor magnifique et une disposition de théâtre à l'italienne.C'est devenu un magasin de chaussures. Les propriétaires du magasin n'ont quasiment pas changé le décor et aujourd'hui en allant acheter des chaussures on peut encore admirer le décor superbe du Barbès Palace.