Tiens, Blogger marche manifestement sur deux pattes avec Safari. Bizarre ça. Avec Firefox c'est pareil, pour l'utilisation quotidienne ça va, mais dès que je veux aller dans le template l'affichage déconne (sous Windows), je suis obligé d'utiliser Internet Explorer. Je me disais ce matin que je n'aimais finalement pas trop l'environnement Mac mais c'est peut-être parce que je ne suis pas habitué. Je me disais que l'idéal serait d'avoir une machine avec une partition Windows et une partition Linux. Tiens je ferais ça avec mon prochain PC!
Bon, jusqu'à maintenant la maison était super calme, Y* et C* faisaient la sieste, alors que les kids regardaient Chicken Runs sur la télé. Mais maintenant c'est fini, les parents dorment toujours mais les enfants chahutent à coté de moi. Il pleut depuis ce matin donc je ne peux pas les mettre dehors... Il va falloir que je les occuppe.
Jouer est une chose extrêment sérieuse pour les enfants et pour eux tout est un jeu donc rien n'est un jeu. C'est paradoxal. Mais quand je les vois se disputer et prendre les choses terriblement au sérieux pour savoir qui fera le fils ou qui fera le petit chien de la famille dans le jeu de rôle qu'ils viennent d'inventer, ou pour savoir qui aura le gobelet jaune ou le gobelet bleu, je me dis que la vie d'un enfant c'est terriblement sérieux. Dans ma vie j'ai tendance à essayer le plus possible d'évacuer la pression, en essayant de ne pas prendre les choses au sérieux. Je m'efforce de penser que c'est un vaste jeu. J'applique ce viel adage optimiste "don't sweat the small stuff"! Evidemment ça ne peut pas marcher tout le temps. Mais ça marche la plupart du temps pour moi (du moins depuis que je suis guéri de la dépression). Au fond peut-être ce qui distingue l'âge adulte de l'enfance c'est la capacité à relativiser, à attendre aussi. J'aime beaucoup les enfants mais je ne suis pas nostalgique de leur monde. Malgré leurs jeux et leur capacité de s'évader immédiatement dans un monde de rêve, je pense que l'enfance est une aliénation complête. Aliénés par les grands qui (pour leur bien, souvent) leur mettent sans cesse des bornes et des frontières, aliénés par leurs difficultés à relativiser.
Je suis très favorable à cette vielle institution soixantehuitarde : Summerhill. C'était très à la mode quand j'avais vingt ans, mais maintenant qu'une génération d'enfants aient été parfois abimés par des parents qui appliquaient n'importe comment les préceptes du Dr Neil (et du Dr Spock) on a l'impression d'un retour de bâton. Or Neil prônait (comme le dit le titre d'une de ses livres) la liberté, pas l'anarchie. C'est cette différence que les gens n'ont pas compris, ce qui a donné je ne sais combien de minots insupportables. Je crois profondément que le meilleur que donnait une éducation "à la Neil" c'était une confiance innébranlable en soi et le goût de l'indépendance et de l'autonomie, et je crois que c'est le mieux qu'on puisse donner à un enfant.
Bon, je vais sortir les kids, sous la pluie mais là il faut qu'ils sortent!