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"Il existe une atmosphère de violence ambiante, mais il faut se méfier des raccourcis rapides", observe Gilles Vieillemarchiset, maître de conférences à l'Université de Franche-Comté, à Besançon. Pour ce sociologue, "le sport est devenu un outil de diffusion de l'idéologie compétitive du système libéral, qui prône la réussite à tout prix, quels que soient les moyens". Le football, souligne-t-il, proclame volontiers que "seule la victoire est belle".
"Nous, sociologues, disons que le football est le reflet de la société, donc s'il y a de la violence dans les différents espaces sociaux, il y en aura dans le sport", estime William Gasparini, qui enseigne la sociologie du sport à l'Université Marc-Bloch de Strasbourg. Citant les travaux d'un autre sociologue, Sebastian Roché, récent auteur de Le Frisson de l'émeute (Le Seuil, 228 pages, 16 euros), M. Gasparini rappelle par ailleurs que "le football est, avec les discothèques, l'endroit où il y a le plus de violences en France" et qu'"il représente la première occasion de bagarres, qui se poursuivent en dehors du terrain".
Le Monde - 16 12 2006 - Le foot amateur français est miné par la violence