lundi 31 décembre 2007

le bout d'an

SURF

Je vous souhaite d'aller dans la beauté, l'harmonie et la sérénité, où que vous soyez, quoique vous fassiez. Lâchez prise, épousez le contour mouvant des circonstances, c'est ce que je me souhaite à moi et donc à vous.

noms de pays

Pris au hasard sur la carte IGN au 1:25 000 Brest, Pointe St Mathieu 0417 ET.

Croaz Kerscao, Traon Brouen, Dreizoc, Kerfily, Troléven (ah, Troléven, rien que le nom me donne envie d'y habiter!), Tréganna, Kerloalac'h, Toulbroc'h, Bréhostou, le Crann, Prat ar C'halvez (le c'h se prononce gutural, comme la "jota" espagnole), Trovern, Languiforc'h, Lanfeust (non, pas "de troye"!), Déolen, Brendégué, Croaz ar Go...
Et dans le parages de l'ile d'Ouessant (qu'il faut s'imaginer en hiver, solennelle et froide, haute sur l'eau, entourée de courants violents) : Penn ar C'heinigou, Menn Krenn Toull ar Gazeg (oui, c'est un simple rocher qui s'appelle comme ça!), Penn ar Wiler, Ar Vridig, Men Glas, Leur Vaz, Youc'h Korz, Forc'h Vihan (la "petite fourche"), Men Tensel (la "pierre hargneuse"), Baz Penn Glok... (carte 7123 P du SHOM).

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Vela Supernova Remnant
Explosion d'une étoile... (il y a 11 000 ans).

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Even Boring Blogs Are Things of Beauty In Some Artists' Eyes [WSJ] {en}
The Web is full of content that only its creator could love. Witness the office-party photos, blogs about people's pets and bad lip-synched videos that turn up in a few minutes of Google-fueled procrastination.
To Guthrie Lonergan, however, Web junk is the basis of his most popular online art. "I'm sort of interested in that boringness," he says.

dimanche 30 décembre 2007

Brest

BREST

Arrivé à Brest où je me sens presque autant chez moi qu'à Paris. Promenade sur le port avec C. et retour à la belle maison de Kereven. Le port de Brest est un peu délaissé mais il y avait encore deux grands navires, très impressionnants : l'Abeille Bourbon, remorqueur de haute mer, à quai. L'Abeille Bourbon a remplacé l'Abeille Flandre comme gardien de la pointe du Finistère. Prête à appareiller 24 heures sur 24 sur simple appel du CROSS Corsen, L'Abeille Bourbon est un énorme remorqueur d'une puissance phénoménale, capable de remorquer les plus grands navires dans une mer déchaînée et de se porter à leur secours en un temps record, dans le Fromveur ou le rail d'Ouessant. L'Abeille Bourbon n'est à quai à Brest que quand il fait beau et que la mer est calme, en cas de gros temps elle appareille pour se mettre en embuscade à l'abri d'Ouessant, souvent sous la pointe du Stiff. Aujourd'hui, beau temps d'un bleu laiteux, calme, l'Abeille est à quai, ses générateurs ronronnant. Les badauds viennent l'admirer, promenade du dimanche après-midi à Brest. L'autre navire est un câblier : L'Ile de Bréhat, château très haut, flambant neuf ou fraîchement caréné, un beau navire.
Je suis là pour passer le premier de l'an en famille, avec mes adorables petits neveux. Y. est retourné en Afrique, il n'a pas l'air d'avoir le moral, tout seul, là-bas. Je suis bien ennuyé pour lui. Je n'aime pas le premier de l'an, je n'aime pas la cérémonie des voeux, pourquoi se souhaiter ce jour là seulement amour, gloire et beauté, dire aux gens qu'on les aime ça devrait être suffisant, et puis ces dernières années on assiste à une sorte d'inflation des voeux de nouvel an, c'est à qui vous souhaitera le plus, de la façon la plus vibrante. Sauf que comme le dit Rose : "les voeux que nous formulons pour les autres, ne sont destinés qu'à nous-mêmes". A méditer...

samedi 29 décembre 2007

passer l'hiver

Regardé quatre épisodes de la troisième saison de Lost et les trois derniers épisodes de la première saison de Heroes. Lost est excellent mais le système d'un pas en avant, deux en arrière est un peu énervant. Le pilote de Heroes m'avait déplu mais je dois reconnaître que le reste de la saison fut très bon, scénario en béton, bons acteurs (Adrain Pasdar, loin au-dessus des autres). Suis sorti pour faire un tour à la FNAC des Halles (besoin de compléments de cadeaux de Noël), au passage j'ai déjeuné chez Subway (poulet teriyaki). Finalement je n'ai rien acheté, trop de monde, une foule énorme et je n'ai pas vu ce que je voulais.
Finalement je crois que je vais m'acheter une imprimante, j'avais envie d'une tablette graphique mais une bonne imprimante - scanner me serait plus utile. Nous verrons ça la semaine prochaine.
Tous les épisodes de Twin Peaks sont sortis en DVD, avec trois saisons de The Wire et Lost ça me fait un petit paquet de DVD à voir ces prochains temps. De quoi passer l'hiver...

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Secret Websites, Coded Messages: The New World of Immersive Games {en}
Reznor was stepping into a new kind of interactive fiction. These narratives unfold in fragments, in all sorts of media, from Web sites to phone calls to live events, and the audience pieces together the story from shards of information. The task is too complicated for any one person, but the Web enables a collective intelligence to emerge to assemble the pieces, solve the mysteries, and in the process, tell and retell the story online. The narrative is shaped — and ultimately owned — by the audience in ways that other forms of storytelling cannot match. No longer passive consumers, the players live out the story. Eight years ago, this kind of entertainment didn't exist; now dozens of such games are launched every year, many of them attracting millions of followers on every continent.
(Wired)

vendredi 28 décembre 2007

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grève des scénaristes

Vous avez peut-être entendu de parler de la grève des scénaristes qui plombe en ce moment et depuis le 5 novembre dernier, les productions hollywoodiennes : les films mais aussi les séries télévisées et les talk shows. En ce moment donc plus rien ne se tourne à Hollywood parce que ces travailleurs de l'ombre, les scénaristes, sont en grève. Les scénaristes ont un travail assez obscur qu'on oublie souvent quand on regarde un film ou une série mais qui est d'une importance primordiale puisque c'est à leur ingéniosité qu'on doit le succès des séries américaines et des blockbusters qui apparaissent sur nos écrans pour notre plus grand plaisir. Et quand ils s'arrètent de travailler non seulement l'industrie du cinéma mais une grande partie de la télévision est immobilisée. En ce moment par exemple on ne passe plus à la télé américaine que des reprises de séries ou de talk-shows.
Le conflit a pour origine un affaire de gros sous. Les scénaristes ont fondé un syndicat, la Writers'Guild of America pour être certains que comme les auteurs de livres ou de chansons, ils soient payés quand les scénarios qu'ils écrivent deviennent des succès. Les studios leur achètent le copyright de leurs oeuvres et les utilisent à leur gré. Quand une série ou un film a du succès il est distribué ensuite en reprises, en DVD, en vidéo et même sur Internet en streaming ou en téléchargement. La Writers'Guild of America a négocié des contrats avec les studios qui obligent ces derniers a payer une certaine somme lorsque l'oeuvre est redistribuée, la Guild audite les studios, les facture et reverse l'argent récupéré aux auteurs concernés. Ces paiements s'appellent les "residuals".
Cette grève est un conflit à propos de ces fameux "résiduals". C'est toujours la même chose : les studios refusent de payer plus que les 0.3% des recettes des DVD, par exemple, aux auteurs, et proposent de payer la même somme pour les téléchargements sur Internet et rien du tout pour les diffusions en streaming. Le contrat qui liait les studios à la Guild est parvenu à son terme le 5 novembre dernier sans que les studios et le syndicat aient pu se mettre d'accord sur un nouveau contrat. En conséquence les scénaristes adhérant à la Guild (c'est à dire tous) se sont mis en grève illimitée. Les modalités de la grève interdisent aux auteurs d'écrire la moindre ligne pour les studios. Les talk shows, dont les blagues sont toutes écrites par des auteurs, ont immédiatement cessés, les séries ont tourné les épisodes déjà écrits et puis se sont arrêtées aussi, les films en production sont ceux qui sont déjà écrits mais on ne peut plus faire la moindre modification au scénario... Et la situation ne semble pas prêt de s'améliorer.

jeudi 27 décembre 2007

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Eyescapes photos

Photos d'irises, pas la fleur, l'oeil. Magnifiques et étonnantes couleurs.

Benazir Bhutto

A woman of grand aspirations with a taste for complex political maneuvering, Ms. Bhutto was first elected prime minister in 1988 at the age of 35. The daughter of one of Pakistan’s most charismatic and democratically inclined prime ministers, Zulfikar Ali Bhutto, she inherited the mantle of the populist Peoples Party that he founded, and which she came to personify.
Despite numerous accusations of corruption and an evident predilection for luxury, Ms. Bhutto, the pale-skinned scion of a wealthy landowning family, successfully cast herself as a savior of Pakistan’s millions of poor and disenfranchised. She inspired devotion among her followers, even in exile, and the image of her floating through a frenzied crowd in her gauzy white head scarf became iconic.
In October, she staged a high-profile return to her home city of Karachi, drawing hundreds of thousands of supporters to an 11-hour rally and leading a series of political demonstrations in opposition to the country’s military leader, President Pervez Musharraf.
The NY Times

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List of languages in Europe {en}

Plein de langues dont j'ignorais l'existence (via Standblog)

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Pakistan: l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto tuée dans un attentat suicide

Benazir Bhutto a eu l'immense courage de retourner dans son pays malgré les risques pour sa vie, elle a continué à faire campagne et des meetings malgré un premier attentat qui fit 139 morts. Elle représentait l'espoir de liberté et de paix pour un peuple. C'était une femme brillante.

sortir

Sortir de Paris, parfois l'envie me prend de quitter cette ville, la quitter pour de bon. Parfois j'en ai marre de la foule, du métro, des automobiles puantes, du bruit, de la saleté. Je suis saturé. L'hiver à Paris n'est pas toujours agréable, surtout quand il est humide, le gris du ciel et le gris des toits, le blanc cassé des façades font de Paris une ville grisâtre assez déprimante sous la nuée d'hiver, les trottoirs sont gras, tout sent le chien mouillé. Mais si peu que j'aille en province, ou même en banlieue, je suis content de rentrer "chez moi", dans ma ville, Paris, aux glorieux printemps, aux été resplendissants, aux automnes rougeoyants. Aller à la campagne me rafraîchit, me ressource, en ce sens j'en ai besoin de temps en temps. Surtout d'aller en Bretagne, au bout du bout de l'Ouest, là-bas, face à Ouessant. Je crois que si je devais aller habiter ailleurs qu'à Paris c'est là-bas que j'irai. L'air y est vif et non pas émollient, la lumière est claire et brillante. Et je ne déteste pas la pluie, loin de là (point trop n'en faut, cependant). Ce qui me manquerait ce serait la chaleur lourde de l'été, mais à part ça, pas grand-chose.

pour vos cadeaux

Je suis incapable d'emballer proprement et élégamment les cadeaux. Certes je suis assez maladroit de nature et je ne fais guère d'effort pour m'améliorer dans cette tâche, mais tout de même quand je vois la facilité et la rapidité de certaines personnes à réaliser de parfaits emballages je me demande si il n'y aurait pas une qualité spéciale, une aptitude particulière, peut-être innée, qui me manquerait complètement, ou si ce n'est au fond qu'un savoir faire qui s'acquiert avec un peu d'entraînement, comme tricoter par exemple. Sauf que j'ai déjà vu des gens apprendre à tricoter mais je n'ai jamais vu personne apprendre à emballer les cadeaux de Noël ou d'anniversaire. Manquant totalement de cette aptitude qui doit tout de même mobiliser certains neurones moteurs bien particuliers, je pose la question : inné ou acquis?

mercredi 26 décembre 2007

after

JESUS'S NOT HERE, YET
["Je vous jure, il était là il y a un instant..."]

Retour à Paris.
La Base Secrète est quasiment vide, ambiance soft et journée grise.

Quand j'étais plus jeune j'abominais Noël, la frénésie de consommation, les excès de bouffe... Je chantais fièrement les paroles d'Hexagone de Renaud:
En décembre c'est l'apothéose,
la grande bouffe et les p'tits cadeaux,
ils sont toujours aussi moroses,
mais y a d'la joie dans les ghettos,
la Terre peut s'arrêter d'tourner,
ils rat'ront pas leur réveillon;
moi j'voudrais tous les voir crever,
étouffés de dinde aux marrons.

Mais il semble que, comme Renaud, je me sois émoussé. Maintenant Noël je ne déteste plus, je m'en fous! Et je participe aux agapes de bon coeur. C'est peut-être triste.

lundi 24 décembre 2007

w00t!

IN THE WOODS

— j'ai encore trop mangé
— mercredi je me mets au régime
— et au régime sec aussi?
— nan, le régime sec à mon âge, tu sais...
— le Père Noël est passé
— joies!

Bon Noël à tous!

dimanche 23 décembre 2007

gel

ALPHONSE TESTING THE WATERS

Tout est gelé. Sur la mare on peut marcher.
Noël est toujours l'occasion d'un certain nombre de gueuletons qui s'étalent cette année sur trois jours. Huitres ce midi et ce soir. Gigot, pot au feu, champagne, vin de Loire. Promenade dans les bois l'après-midi, temps magnifique et glacial, cependant tout est marron, tout est gelé. Je crois avoir fait pas mal de photos pas trop mauvaises, la lumière était belle.

samedi 22 décembre 2007

foules pas sentimentales

GRANDS DEPARTS
Gare Montparnasse, scène de grands départs

Ce matin la foule à la FNAC pour ma séance d'achats de cadeaux de Noël annuelle.
Cet après midi foule à la gare et dans le train.
Bon, ça c'est fait!
Ce soir huitres et gratin d'endives.
Comme un âne je pense que je me suis trompé dans les horaires, obligé d'attendre une heure et demie à Tours. Je suis allé dans un bar un peu chic des environs de la gare où je me suis tapé un cocktail pour célebrer Noël : vin de Vouvray, liqueur de mandarine, Curaçao et jus de pamplemousse. Délicieux. J'étais un peu pompette en sortant.
Les gens ont de ces tronches, ici, de bonnes têtes de paysans!

vendredi 21 décembre 2007

fait froid!

COLD NIGHT

A mon thermomètre en ce moment il fait -4° Celcius (24.8° F.).
Je n'arrive pas à croire que c'est déjà Noël et la fin de l'année. D'ailleurs je n'ai pas acheté mes cadeaux, j'y vais demain matin à la première heure avant de filer en Touraine.

J'ai passé la journée à faire une présentation PowerPoint pour expliquer le plus simplement possible à des gens qui n'y connaissent rien quelque chose de plutôt compliqué. Bon exercice qui a le mérite d'éclaircir les idées.

Petite fête à midi à la Base Secrète avec les collègues de travail, très sympa. J'ai bu le meilleur punch de ma vie, du cidre artisanal fabriqué par un collègue normand, de la bière de Noël délicieuse et du Cointreau en digestif... Bon. L'ambiance était détendue, même Grand Boss s'est un peu lâché, c'est pourtant un huguenot austère en temps normal. Chacun devait acheter un petit cadeau qu'on mettait au pied du sapin et ces cadeaux furent distribués au hasard par une main innocente. A ma grande surprise ce que je trouvai à priori un peu cucul s'est révélé être très convivial, marrant et sympathique. Serait-il possible que je m'amollisse et que je devienne sociable? Hum!

jeudi 20 décembre 2007

Green Grass Of Tunnel


Ah, le Mùm du soir!
Un de leurs meilleurs titres

à voir

A voir les photographes de la Sasha Wolf Gallery, en particulier :
Peter Kafayas, de la photo de rue en noir et blanc
Thomas Holton, reportage sur la vie d'une famille chinoise fraîchement arrivée à New York
Yola Monakhov, photos des Etats Unis et de Russie, très intéressant
et quelques images du désastre de Katrina à New Orleans par Alan Chin.

mort aux vieilleries

Mon collègue François Bonhomme se plaint que les élèves ne croient pas en l'existence du passé simple. Quand il prétend leur faire apprendre une forme telle que "nous fûmes", on lui répond "mais ça n'existe pas, ça, vous inventez." Plusieurs fois, il a dû montrer son Bescherelle pour vaincre le scepticisme général. Les élèves n'avaient tout simplement jamais entendu une chose de ce genre.

(...)

Les principales victimes de cet appauvrissement sont la phrase -je ne dis pas la phrase complexe, mais la simple proposition comprenant un verbe conjugué-, la ponctuation et la nuance. A l'oral, tout se crie ; à l'écrit, l'affirmation sommaire écrase tout. La distinction entre oral et écrit n'est d'ailleurs plus vraiment pertinente. L'influence des skyblogs, de MSN, des SMS et d'autres plateformes de bavardage inconsistant est directement observable dans les copies. De façon plus générale, les nouvelles technologies font passer la nécessité de parler juste et de bien écrire pour des archaïsmes. Lors des évaluations, un nombre croissant d'élèves n'écrit plus du tout : ils entourent ou soulignent des extraits de l'énoncé, en pensant que cela répond à nos questions. On doit leur expliquer, souvent en vain, qu'on ne peut pas utiliser une feuille de papier comme un écran d'ordinateur plein de liens hypertextes.

A la longue, cette contestation ouverte ou implicite de la norme linguistique induit un malaise certain chez ceux qui la défendent. Après tout, la langue, c'est un contrat passé entre tous ses locuteurs, un contrat constamment révisable ; alors s'il n'y a plus qu'une poignée de puristes pour défendre l'existence du passé simple, n'est-ce pas à eux de convenir que leur acharnement est vain ? Exit nous fûmes, adieu ils allèrent, du balai vous apprîtes. Mort aux vieilleries. Faisons le ménage. (...)

Au collège - Ils s'enfermèrent

no guitar hero

C'est vrai que le "guitar hero" n'est plus à la mode. Les groupes d'aujourd'hui ne font plus de grands solos de guitare, ou alors ils sont ringards!
Triste époque!

mercredi 19 décembre 2007

las, las, las

Ça doit être l'hiver et le froid, je suis complètement crevé.
Je dors pourtant comme une buche.
Surement l'hiver.
Pas envie de faire des photos en ce moment. La lumière ne me dit rien, pourtant elle a des aspects nordiques que normalement j'aime bien. Et puis je n'aime pas sortir me balader par ce froid glacial. J'aurais plutôt tendance à être passif, à lire ou regarder la télé le dos sur un radiateur.
Mais je travaille pour mon job dans la journée et pour AEF le soir. Une traduction , un article sur New York et les photos à préparer.
Ce soir aucun courage, j'ai passé la soirée devant la télé à regarder des âneries, même pas de courses en nocturne à Vincennes sur Equidia. Il faudra qu'un jour je parle de ma passion pour les courses, le trot uniquement. Je ne joue plus, mais c'est par prudence. Il faudrait que j'aille à Vincennes un de ces jours faire des photos.
Bon aller, au lit, je tombe de sommeil.

We Have A Map Of The Piano


My beloved Mùm!
Ah oui, des Islandais, par ce temps glacial!

en cascade

WATERFALL

Le président et Carla font la une de tous les journaux, même sérieux. Le Figaro est le plus dithyrambique. Au fond tout ça est dans l'ordre des choses depuis la nuit de la victoire au Fouquet's, les vacances d'après élection sur un yacht luxueux et les vacances d'été dans un palace grotesque pour nouveaux très riches... Le président étale sa réussite, jusqu'à sa dernière conquête, une chanteuse ancien top model. Avec la volonté d'être toujours en tête de l'actualité, sur tous les plans, même le courrier du coeur. Et je suis sûr que la plupart des gens adorent ça.

lundi 10 décembre 2007

oiseau palme

image

Ce matin sur la ligne 12 du métro. Une femme lit Libé. Elle parcoure chaque page du journal qu'elle tourne rapidement. Avant chaque changement de page elle mouille le bout de son doigt avec le bout de sa langue. Le doigt laisse un petite trace mouillée sur la page du journal, en bas, à droite. A chaque page elle tire un petit bout de langue rose et mouille son doigt. Geste automatique, inconscient...

Nuages, nuages, gris plombé, soleil défaillant.

Toute la journée, problèmes de projections géographiques, Lambert II étendue, Lambert 93 (Lambert 93 est fausse partout mais moins que la Lambert II étendue qui n'est juste qu'au centre...), bref...

Gare Montparnasse, un type traverse la gare en hurlant des propos incohérents, personne ne fait attention à lui, ou alors très brièvement.

merci

"Notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort"
Rama Yade, secrétaire d'Etat aux droits de l'homme

dimanche 9 décembre 2007

Le Gout de la cerise

Vous avez vu "Le Gout de la cerise" d'Abbas Kiarostami? Bon sang, c'est un film qui rentre illico dans mon panthéon des films remarquables (les films que je regarde de temps en temps, par plaisir)! C'est l'histoire d'un type qui veut se suicider, pourquoi? on ne le saura jamais. Mais c'est un type un peu compliqué et pour se suicider il a choisi une méthode qui exige une aide, ou un secours en fait, quelqu'un qui vienne vérifier qu'il est bien mort. Alors il traine au volant de sa voiture dans le coin où il prévu de se suicider, cherchant quelqu'un pour l'aider. Il s'adresse à un bidasse, à un séminariste, mais tous deux refusent de l'aider. Il prend en stop un taxidermiste qui après lui avoir expliqué sa conception du monde et fait un discours magnifique sur la joie de vivre, accepte sa demande. Et c'est tout. On ne saura pas si le héros de l'histoire a réussi à se tuer ou non... Tout est très subtil et lent, contemplatif et intelligent. Une grande partie est laissé à l'imaginaire du spectateur. Tout semble simple et spontané dans la mise en scène, mais à y regarder de près on sent qu'aucun détail n'est là par hasard, nulle part. Magnifique!

interdit de marcher sur la pelouse

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Ouais, tiens, j'ai plus envie que d'un seul blog, moi, comme au "bon vieux temps", tout mélangé, textes et photos.

tempête

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Je l'attendais, elle a finie par arriver, depuis un quart d'heure environ elle commence à secouer mes fenêtres. Le temps qui était plutôt ensoleillé jusqu'à maintenant s'est mis au gris. La Forteresse de Solitude est située en plein vent, au onzième étage d'un immeuble orienté à l'Ouest. J'ai fini par aimer le vent atlantique, ce vent qui vient de l'océan et qui me rappelle la Bretagne, la maison de Kereven et ses murs épais faits pour résister aux plus fortes tempêtes qui ne cessent de la harceler, l'hiver. Le vent me rappelle ces nuits de Kereven où, bien au chaud sous la couette dans ma mezzanine, j'écoute les coups du vent contre les murs de granit. Evidement la Forteresse n'est pas de granit habillée mais de béton plus ou moins armé, et ses larges fenêtres ne sont pas faites pour résister aux grands vents. Celui-ci s'infiltre dans les interstices, les espaces entre les fenêtres, en sifflant. Il fait claquer les portes et les volets, parfois il casse quand il est très violent. Je le crains un peu mais je l'aime aussi, grand vent du large qui vient jusqu'ici.

Shawn Records

J'aime beaucoup le travail du photographe Shawn Records, sans esbroufe, juste l'art de faire attention aux choses qui nous entourent, et non, ce n'est pas banal!

La photo du dimanche

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Gris et bruine, tempête pour demain.
Ah oui, la photo du dimanche, bonne excuse pour mettre une photo!
Qu'est-ce que je vais trouver demain...

samedi 8 décembre 2007

noël noël

Dyker Heights in Brooklyn is famous for its blocks of lights, tinsel and papier-mâché, but the house of a woman named Lucy is practically infamous: Her small lawn and front steps are crammed with hundreds of four-foot figurines, including 40 trumpet-blowing plastic angels, and the garlands of Christmas lights are brighter than an airport landing strip. Lucy, who looks and sounds like a pint-size Victoria Gotti, claims that she was the first on her block to decorate a house 20 years ago, and when neighbors complained, she went nuclear, hiring a band to play carols on the sidewalk. "You don't like it, then go away on vacation for 30 days," she said. "What can I tell you?"
(New York Times : Tuning In to a New Winter Sport: Extreme Decorating)

Encore une bonne raison de détester les fêtes de fin d'année!

indulgences

Pour la troisième fois en deux ans et demi de pontificat, le pape Benoît XVI renoue avec la pratique des indulgences. Après les participants aux Journées mondiales de la jeunesse à Cologne, en août 2005, et les malades, en février, les pèlerins se rendant à Lourdes (Hautes-Pyrénées) entre le 8 décembre 2007 et le 8 décembre 2008 bénéficieront de " l'indulgence plénière " papale, qui, selon la tradition catholique, entraîne la rémission de la peine due pour les péchés.
(Le Monde)

Si vous vous rendez à Lourdes le 9 décembre vous êtes faits comme des rats!
On est bien au XXIème siècle en Europe, non? On dirait pas...

vendredi 7 décembre 2007

ah oui... quand même!

Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, à la une de Paris Match en robe Dior, photographiée dans un grand hôtel parisien.
Photo : Pascal Riché, Rue89

effets de l'âge

Je préfère maintenant avoir raison avec Aron que tort avec Sartre.
La vieillesse a encore frappé!

parano

Rêvé d'un écrivain que je connais pour l'avoir rencontré deux fois et lire son blog. Mon niveau de paranoïa doit être à son maximum car j'ai rêvé qu'il me persécutait comme une parfaite ordure (c'est un type gentil et plein d'humour dans la réalité). Rêve très long et compliqué avec un scénario particulièrement tortueux que je serais bien incapable d'inventer éveillé dans lequel AEF prenait ma défense mais finissait par me trahir pour l'écrivain... Le coq alors a chanté trois fois! C'est qu'il a plus interêt à garder de bonnes relations avec l'écrivain qu'avec son oncle, le félon. Je me suis réveillé à 5 heures du matin encore englué dans ce rêve et éprouvant un fort mécontentement à l'égard du pauvre écrivain et d'AEF.
Bon, je sais que vous voulez tous que je vous donne le nom de ce fameux écrivain, mais non, je préfère le garder anonyme, il était vraiment trop malfaisant dans ce rève!

jeudi 6 décembre 2007

ombre de l'ombre

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Il y a des jours, comme ça, où on se dit que si Dieu existe, il déconne complètement (et encore je reste modéré dans mes propos).

Heureusement que je suis agnostique, j'aurais des explications difficiles à trouver, sinon.

Je suis un agnostique qui penche du coté athée, en plus. Ouf!

mercredi 5 décembre 2007

"douceur de n'avoir rien à dire..."

Les couples maudits sont ceux où la femme ne peut pas être distraite ou fatiguée sans que l'homme dise « Qu'est-ce que tu as ? exprime-toi... », et l'homme sans que la femme..., etc. La radio, la télévision ont fait déborder le couple, l'ont essaimé partout, et nous sommes transpercés de paroles inutiles, de quantités démentes de paroles et d'images. La bêtise n'est jamais muette ni aveugle. Si bien que le problème n'est plus de faire que les gens s'expriment, mais de leur ménager des vacuoles de solitude et de silence à partir desquelles ils auraient enfin quelque chose à dire. Les forces de répression n'empêchent pas les gens de s'exprimer, elles les forcent au contraire à s'exprimer. Douceur de n'avoir rien à dire, droit ne n'avoir rien à dire, puisque c'est la condition pour que se forme quelque chose de rare ou de raréfié qui mériterait un peu d'être dit. Ce dont on crève actuellement, ce n'est pas du brouillage, c'est des propositions qui n'ont aucun intérêt. Or ce qu'on appelle le sens d'une proposition, c'est l'intérêt qu'elle présente. Il n'y a pas d'autre définition du sens, et ça ne fait qu'un avec la nouveauté d'une proposition. On peut écouter des gens pendant des heures : aucun intérêt... C'est pour ça que c'est tellement difficile de discuter, c'est pour ça qu'il n'y a pas lieu de discuter, jamais. On ne va pas dire à quelqu'un : « Ça n'a aucun intérêt, ce que tu dis ! » On peut lui dire : « C'est faux. » Mais ce n'est jamais faux, ce que dit quelqu'un, c'est pas que ce soit faux, c'est que c'est bête ou que ça n'a aucune importance. C'est que ça a été mille fois dit.
Gilles Deleuze

Comme si de rien n'était

scene of metro life
[scène de métro]

Un petit trou comme vous en avez l'habitude. Dix jours! Bon, il faut s'y remettre!
Ce week-end j'avais de la famille à Paris. Donc samedi culture à marche forcée! Visite de l'exposition Arcimboldo : je ne m'attendais pas à être emballé mais c'est pourtant ce qui m'est arrivé! Formidable! Arcimboldo était un peintre remarquable et inventif, ses têtes portraits composés d'éléments de la nature sont extraordinaires d'inventivité et d'ingéniosité. C'était un remarquable dessinateur. Cette exposition, très bien faite, était un enchantement.
Puis Soutine à la Pinacothèque de Paris. C'est un artiste qui me parle moins, mais j'aime ses portraits et son usage de la couleur, une belle exposition.
Le dimanche visite du Musée du Quai Branly. Entrée gratuite. Une demie heure d'attente dans la pluie et le vent sur le trottoir. Puis de nouveau la queue pour entrer dans le musée lui-même. Les cerbères vous prenne pour un troupeau et vous aboient leurs ordres. Déjà ça me déplait fortement. Puis le musée. Médiocre utilisation de l'espace, médiocre éclairage, claustrophobie, foule. Je suis resté une demie-heure et je suis ressorti. J'avais faim et soif et envie d'un café, or la cafétéria est située en dehors du musée et si on sort il faut refaire la queue pour rentrer! Je suis donc parti sans regret et je ne suis pas près d'y remettre les pieds!