Je ne suis pas sorti aujourd’hui, j’avais une livraison de provisions à accueillir, le temps était humide et morose, le ciel bas. J’ai fait une lessive, j’ai nettoyé un peu ma cuisine et j’ai écouté de la musique classique. Une vraie journée de Toussaint. J’ai commandé des masques jetables sur Amazon.
J’ai appris que nous serions en télétravail cinq jours sur cinq à partir de lundi prochain jusqu’au 1er décembre au moins. J’ai calculé qu’il me resterait alors à aller à Paris trois fois avant les vacances et la retraite. Il faudra donc que je consacre ces trois jours à ranger mon bureau, mes tiroirs, rapporter mes objets personnels à la maison.
Je ne crains pas le confinement, je vis très bien en anachorète urbain. Mes écrans sont mes ouvertures sur la vie extérieure.
Mon moral est plutôt bon mais la semaine qui vient promet d’être stressante, à cause des élections américaines. Je ne suis pas directement concerné par ces élections mais comme j’ai une certaine affection pour l’Amérique je pense que je réagirai mal à une ré-élection de Trump.
Dans quelques semaines je serai un peu plus en retrait du monde que maintenant. Je m’y suis habitué grâce à mon long arrêt de maladie de l’an dernier et au confinement du printemps. Je ne vais pas regretter de ne plus prendre le train le matin pour aller au travail. Je ne vais même pas regretter le bureau, ni le travail lui-même qui pourtant me plaisait bien. Je vais être hors jeu. Mais ça ne me gêne pas, je pense même qu’il y a une certaine sagesse à être hors jeu par les temps qui courent. Je vais en profiter pour continuer mon propre chemin sans la pression du travail obligatoire.