Les célibataires, dont je suis, font partie de ces gens qui ne rentrent pas dans les cases prévues par le système social. Dès lors rien n’est prévu pour eux et ils se trouvent toujours entre plusieurs catégories et finalement on leur fait comprendre qu’ils posent des problèmes. En ce moment je cumule les situations qui me rendent marginal plutôt que «mainstream» :
- J’ai eu un accident mais ma fracture ne requiert aucun soin, juste de l’attente.
- Je suis quasiment autonome, mais pas assez pour vivre seul du moins sans beaucoup d’aide.
- Et néanmoins pour l’hôpital je ne rentre pas du tout dans les critères retenus pour une hospitalisation.
- L’hôpital aurait bien besoin de mon lit pour des gens beaucoup plus atteints que moi.
- Mais une hospitalisation à domicile demanderai beaucoup d’efforts d’organisation et de coordination d’autant que j’habite assez loin de mon lieu d’hospitalisation.
- Si j’avais des parents on pourrait me caser chez eux, ou si j’avais des enfants, ou bien sûr si j’étais marié ou en couple. Mais ce n’est pas le cas. Si ça avait été le cas (et croyez-moi beaucoup dans cet hôpital ont milité pour cette solution, qui était la seule faisable pour que je libère mon lit), je serai déjà en pension chez ma sœur ou mon frangin.
- Pour moi, tant que j’ai cette minerve encombrante il est beaucoup plus simple que je reste dans cet hôpital plutôt que j’aille habiter chez moi à Angers.
- Je gagne bien ma vie et ne suis pas un «cas social» (qu'on peut mettre dans une case et pour laquelle des choses sont prévues).
Résultat : je gène, j'ai bien la sensation de gêner parce que je ne suis pas "classable".
A savoir : en tant que célibataire je paye des impôts plein pot, pas loin de deux mois de salaire. De même j’ai cotisé à la Sécurité Sociale et à une Assurance Mutuelle toute ma vie active, c’est à dire depuis 38 ans. Tout est plus cher pour un célibataire (je peux vous le démontrer sans problème). Essayez d’acheter une maison sans apport personnel en étant célibataire…