samedi 30 septembre 2017

Trump et Porto-Rico

Trump s'est réveillé ce matin dans son golf dans le New Jersey et n'a pas du tout aimé ce que CNN disait de Porto-Rico. CNN disait que la réponse fédérale aux dégâts matériels et humains qu'avait provoqué le passage de l'ouragan Maria sur l'île était dérisoire et ressemblait beaucoup à ce qui s'était passé après Katrina. Trump a donc immédiatement twitté :
"Fake News CNN and NBC are going out of their way to disparage our great First Responders as a way to "get Trump." Not fair to FR or effort!"

Ensuite il a bien entendu pris pour lui personnellement les critiques de la maire de la ville de San Juan qui appelle à l'aide en dénonçant la lenteur avec laquelle les services fédéraux interviennent. Très en colère il a répondu sur Twitter :
"The Mayor of San Juan, who was very complimentary only a few days ago, has now been told by the Democrats that you must be nasty to Trump.
.Such poor leadership ability by the Mayor of San Juan, and others in Puerto Rico, who are not able to get their workers to help. They..
want everything to be done for them when it should be a community effort. 10,000 Federal workers now on Island doing a fantastic job."

Notez bien le "Il veulent (les Porto-Ricains) qu'on fasse tout pour eux alors que ça devrait être un effort de leur communauté".

Il faut savoir que Porto-Rico a été complètement ravagé par l'ouragan Maria, qu'il ne reste quasiment rien des infrastructures de l'île, que les habitants sont privés de tout et d'eau potable en particulier et qu'ils n'ont nulle part ou aller ou se réfugier.

Un article du Washington Post paru aujourd'hui est d'ailleurs très sévère sur le leadership de Trump dans cette affaire :
As Hurricane Maria made landfall on Wednesday, Sept. 20, there was a frenzy of activity publicly and privately. The next day, President Trump called local officials on the island, issued an emergency declaration and pledged that all federal resources would be directed to help.
But then for four days after that — as storm-ravaged Puerto Rico struggled for food and water amid the darkness of power outages — Trump and his top aides effectively went dark themselves.
Trump jetted to New Jersey that Thursday night to spend a long weekend at his private golf club there, save for a quick trip to Alabama for a political rally. Neither Trump nor any of his senior White House aides said a word publicly about the unfolding crisis.
Trump did hold a meeting at his golf club that Friday with half a dozen Cabinet officials — including acting Homeland Security secretary Elaine Duke, who oversees disaster response — but the gathering was to discuss his new travel ban, not the hurricane. Duke and Trump spoke briefly about Puerto Rico but did not talk again until Tuesday, an administration official said.
Administration officials would not say whether the president spoke with any other top officials involved in the storm response while in Bedminster, N.J. He spent much of his time over those four days fixated on his escalating public feuds with North Korean leader Kim Jong Un, with fellow Republicans in Congress and with the National Football League over protests during the national anthem.

dimanche 24 septembre 2017

Divergences

Hier a eu lieu la "marche contre le coup d'état social" de la France Insoumise. Le parcours de cette manifestation allait de la Place de la Bastille à la Place de le République et se terminait Place de la République par un meeting de la FI avec discours de Jean-Luc Mélenchon. Comme toujours le nombre de participants varie largement, selon les organisateurs (150 000 participants) ou selon la Préfecture de Police (officieusement, s'agissant d'une manifestation politique et non syndicale : 30 000 participants).

On peut s'étonner qu'à l'époque des Big Data, des Drones et des SIG, on ne parvienne jamais à se mettre d'accord sur le nombre de participants à une manifestation bien encadrée. Il faut dire que personne n'a intérêt à citer les nombres réels. Essayons tout-de-même !

Il existe une appli sur le Web qui s'appelle Map Checking, qui permet de faire varier la densité de personnes sur une surface donnée projetée sur une carte.

Utilisons cette appli et demandons lui de nous donner ce que serait la densité sur la surface de toute la Place de la République pour 150 000 personnes (image 1).


Il faudrait 5,2 personnes par mètre carré sur TOUTE la surface de la Place de la République pour atteindre le nombre de 150 000 participants. Déjà 5,2 personnes par mètre carré c'est très serré, alors 5,2 personnes par mètre carré sur toute la surface de la Place c'est impossible.

Donc le nombre de participants donné par la FI est faux, on s'en doutait un peu mais c'est mieux de le prouver.

D'après les images diffusées sur le Web, seule une partie de la Place de la République était remplie. Certains disent une moitié seulement. C'est difficile à dire en l'état de nos connaissances alors nous allons être généreux et dire que les trois-quarts de la Place étaient remplis. Et nous allons prendre une densité plus proche de ce qui est réalisable dans une foule, disons 3 personnes au mètre carré sur toute la surface.

On obtient, dans cette version plus réaliste, le nombre de 43 000 participants, ce qui est plus que les 30 000 comptés par la préfecture (image 2).


Je pense donc que la participations à cette manifestation était de 30 000 à 43 000 participants. Ce coup-ci Mélenchon n'était plus qu'à 107 000 personnes du bonheur !

jeudi 21 septembre 2017

DACA

Le Deferred Action for Childhood Arrivals ou DACA est un dispositif de politique migratoire des États-Unis mis en place par le gouvernement Obama en juin 2012. Le DACA permet à certains immigrants entrés illégalement sur le territoire américain quand ils étaient enfants, de bénéficier d'un moratoire sur leur expulsion et à l'éligibilité d'un permis de travail.

La suppression du DACA est vraiment une dégueulasserie faite à 800 000 personnes. Des gens qui sont arrivés aux US tout jeunes et qui n'ont jamais rien connu d'autre que les US. Qui ont eu l'assurance qu'on ne les expulserait pas des US s'ils se déclaraient à l'Immigration et à qui on a donné des permis de travail. Qui sont donc intégrés à la société américaine et qui, s'ils ont des revenus, payent leurs impôts aux US.

Voilà qu'on leur dit qu'ils n'ont plus droit à rien et qu'ils pourront donc maintenant être expulsés des Etats-Unis (vers où, ces gens ne connaissent plus rien de leur pays d'origine ?). On leur dit que dans six mois on vous expulse et parce que vous vous êtes déclarés pour bénéficier du DACA on sait où vous trouver !

Cette décision est d'une cruauté et d'une iniquité incroyable, malheureusement ça ne m'étonne pas de ce salopard de Trump.

Bashing

L'acharnement de BFM contre Macron est assez visible quand on suit leur fil d'actualité sur Facebook, par exemple. Pas une seule info positive, toujours du négatif avec des titres très accrocheurs et à la limite de la mauvaise foi pour attirer les clics des anti-Macron. Pour une chaîne d'info qu'on accuse d'avoir excessivement soutenu Macron c'est étonnant. On dirait presque qu'ils cherchent à se rattraper en tirant dans l'autre sens. Je suppose que le biais anti-Macron de BFM est plutôt une démarche marketing, ils se sont rendus compte que faire du Macronbashing était plus vendeur, qu'ils avaient une meilleure audience dans ce créneau là.

Tribune

Dans le New York Times est parue une tribune d'opinion écrite par un universitaire britannique, Christopher Bickerton, dont je ne sais pas grand chose sinon qu'il était pro-brexit. Cette tribune est une violente charge anti-Macron, elle fait les délices de tous ceux qui à droite comme à gauche détestent Macron. Ce qu'il faut préciser c'est que ce n'est pas un article du New York Times mais une tribune d'opinion qui n'engage pas la rédaction du quotidien New Yorkais. Ainsi dire que le New York Times est anti-Macron est parfaitement malhonnête.