Trump est en rage à l'idée que le "special counsel" (procureur spécial désigné par le ministre de la justice adjoint pour enquêter sur l'affaire de collusion entre Trump et les services Russes), Robert Mueller, puisse voir ses déclarations d'impôts. Qu'il y a t'il de si incriminant dans ces fameuses déclarations pour que Trump envisage sérieusement de limoger Robert Mueller, ce qui serait presque un coup d'état, en tout cas susceptible de déclencher une crise constitutionnelle aiguë ? Ces déclarations dont personne n'a vu la couleur jusqu'à maintenant.
Dans sa rage et sans doute sa terreur de voir le "special counsel" voir et décortiquer ses déclarations d'impôts, Donald Trump critique très vivement son propre ministre de la justice (Attorney General) et ancien allié de la première heure, Jeff Session. Il le pousse à la démission parce que Session s'est récusé dans l'affaire Russe, laissant à l'adjoint de Session au ministère de la Justice la décision de désigner un "special counsel". Trump pourrait très bien limoger Session tout de suite mais il préfère le pousser à la démission à coup de tweets malveillants.
Le but est bien de remplacer Jeff Session par une personnalité plus à la botte de Trump qui limogerait alors le special counsel ou n'aurait pas d'états d'âme à le faire sur ordre de Trump.
Parallèlement il se dit que l'équipe de Trump chercherait par tous les moyens à discréditer les procureurs qui travaillent pour Robert Mueller et Mueller lui-même, en fouillant leur passé et en cherchant tous signes de conflits d’intérêts.
Il y a donc péril en la demeure. Qui pourrait croire maintenant qu'il n'y a rien de compromettant pour Trump dans l'affaire Russe ? Pourquoi la Maison Blanche ferait-elle autant d'efforts pour discréditer et éventuellement mettre fin à l'enquête du "special counsel" si Trump était blanc comme neige dans cette affaire ?