Vivre dans une cabane à la campagne, à proximité des bois, avoir des chiens et des chats, voilà tout à fait mon idée du paradis terrestre (il faudrait tout de même un minimum de confort moderne et Internet, mais désormais, dans nos pays, c'est possible). En attendant la réalisation éventuelle (mais peu probable) de ce rêve je passe une grande partie de mes congés payés dans la maison de ma sœur et de mon beau-frère, je garde la maison et les bêtes quand il sont partis en voyages ou sur leur péniche (oui, ils possèdent aussi une péniche habitable, amarrée à Nantes, dans laquelle je ne mets jamais les pieds); maison qui se trouve dans la campagne tourangelle, à la lisière de la Forêt de Chinon, et qui possède tout le confort qu'on peut souhaiter de nos jours. Ce lieu de villégiature ressemble donc, à s'y méprendre, à la cabane de mes rêves, sauf que c'est une maison en pierre et plus spacieuse qu'une cabane. J'ai beaucoup de chance, je sais.
Ce désir de résidence bucolique est assez récent chez moi. J'ai, pendant longtemps, été un inconditionnel de la ville, ne jurant que par la vie à Paris. Ce qu'il faut bien comprendre c'est que je ne renie pas du tout la ville, non, j'aime autant l'une que l'autre, la campagne et la ville. Simplement quand je suis longtemps en ville (en fait à Paris, disons deux ou trois mois) je n'ai plus qu'une envie c'est de filer dans ma campagne tourangelle et je suppose (mais je n'en ai pas encore fait l'expérience) que si je restais longtemps à la campagne (disons deux mois) je n'aurais qu'un désir, celui de retrouver les lumières de la ville. J'aime à la fois contempler la forêt, le paysage des champs et les douces collines de mon pays natal et voir les cafés et brasseries s'allumer à la tombée de la nuit à Paris. J'aime le calme de la nature et l'agitation de la grande ville (je ne les aime pas au même moment, c'est tout). Ma vie à Paris est d'ailleurs bien plus agréable maintenant que je ne prend plus le métro pour aller au travail, rien de tel que les transports en commun pour vous faire détester l'humanité.
Aujourd'hui il fait beau et toujours frais, ce matin j'ai nettoyé le poulailler (enlevé la paille souillée et les merdes des poules, remis de la paille propre à la place, échangé un baril de blé vide contre un baril de blé plein pour nourrir la volaille, nettoyé et rempli les bassines d'eau). Cet après-midi, balade. Le temps passe à une vitesse folle, déjà une semaine que je suis ici.