lundi 17 novembre 2014
Pourquoi parfois en anglais ?
De temps à autres je parle anglais sur ce blog ou sur Facebook. Pour cela, certains m'ont accusé de snobisme. Mais je m'en défends. J'écris en anglais de temps en temps, quand ça me chante, parce que j'éprouve simplement du plaisir et de l'excitation à écrire en anglais. Du plaisir, oui, et la satisfaction d'avoir écrit en anglais en faisant de mon mieux pour que ça soit en anglais correct. J'aime beaucoup la langue anglaise. Il m'arrive de lire des formules, des usages dans cette langue qui me remplissent de joie, au point parfois de m'arrêter dans ma lecture pour les noter quelque part. Pour moi, écrire en anglais, c'est accomplir un exercice encore plus difficile que d'écrire dans ma langue maternelle, mais parfois plus gratifiant, parce que c'est beaucoup plus de travail pour trouver la bonne formule ou le bon mot, parce que je suis forcé de plus réfléchir à ce que je veux dire, parce que je suis forcé de compenser mon manque de vocabulaire dans cette langue (du moins en thème) par des recherches dans les dictionnaires qui souvent m'emmènent plus loin qu'où je voulais aller et me font découvrir, par sérendipité, des mots et des tournures de phrase qui me plaisent ou que j'ignorais. Et par un phénomène que je n'explique pas j'en viens à être plus clair dans mon expression, plus fluide, et en fait à mieux dire ce que je voulais dire, enfin telle est mon impression, à tel point que dans les bons jours l'expression toute entière "coule" mieux en anglais qu'en français. C'est étrange mais c'est ainsi. Le fait est, aussi, que d'une certaine façon je ressens moins d'inhibitions à écrire en anglais qu'en français. Moins d'inhibition, mais plus de travail et plus de réflexion, plus de plaisir et de satisfaction à la fin de l'exercice car c'est toujours une sorte d'exercice.