Paris, aujourd'hui |
Après une journée enchifrenée et fiévreuse, ce dimanche s'est passé sous de biens meilleures conditions, plus de toux, plus de fièvre et les sinus clairs. Hier soir la seule chose que j'ai pu faire c'est de regarder un match de baseball à la télé, et encore je ne suis pas resté devant jusqu'à la fin. Après avoir dormi dix heures je suis sorti prendre un déjeuner tardif au Libanais d'à coté et j'ai regardé un épisode d'une heure et demie de Generation Kill. Excellente série, Generation Kill, écrite par David Simon (who else!) qui est certainement le meilleur auteur de séries de sa génération. Son oeuvre rassemble jusqu'à maintenant les excellentes séries : Homicide, Life on the Street, The Wire et Treme.
En ce moment je lis The Unwinding: An Inner Story of the New America par George Packer (un auteur du New Yorker), c'est un récit de l'Amérique de ces dernières années vue à travers différents personnages, dans un style et un mode de narration très proche de ce que fait John Dos Passos dans la trilogie 1900. J'adore ce style et le livre est passionnant, totalement prenant. À travers ses personnages (réels) George Packer raconte l'histoire des quatre dernières décades de l'Amérique. Il raconte la désagrégation du tissus social qui faisait selon lui l'Amérique, la dérive de Wall Street, de la politique, des mentalités, la solitude des personnages qui sont abandonnés par la société et écrasés par les forces de l'argent… Comme le faisait Dos Passos, il entremêle la biographie de ses personnages de courtes biographies de célébrités qu'il estime représentatives de l'époque qu'il décrit. Ainsi il dresse les portraits d'Oprah Winfrey, Sam Walton (le patron de Walmart), Jay-Z le rappeur, Newt Gingrich, Colin Powell. Si vous voulez lire un livre qui vous raconte l'Amérique d'aujourd'hui en crise, en voici un, pas vraiment optimiste toutefois.
Enfin, pour me reposer et rire un peu je crois que je vais lire le dernier Carl Hiaasen ou un Seth Greenland, tiens!