samedi 8 juin 2013

Sécurité

La sécurité des citoyens contre le terrorisme c'est deux choses : le théâtre de la sécurité et la sécurité. Le théâtre de la sécurité c'est tout ce qui se fait au vu et au su de tout le monde,  ce sont les contrôles dans les aéroports, les patrouilles de militaires dans les gares, c'est Vigipirate, c'est le vigile qui regarde dans votre sac à l'entrée du grand magasin, c'est assez peu efficace dans la lutte contre le terrorisme mais c'est visible et ça rassure tout le monde et c'est bien l'objectif recherché. Et rassurer le peuple c'est très important, ça permet à la machine de continuer à fonctionner et ça apaise les tensions et les peurs. On peut râler contre, trouver ça excessif, mais on ne peut pas s'en passer. La sécurité par contre ne peut se faire que dans le secret, dans l'ombre, derrière la scène du théâtre. C'est des écoutes, des surveillances, du renseignement, des infiltrations, des filatures, des opérations spéciales à haut risque dont personne n'entendra jamais parler. C'est beaucoup de finesse et d'intelligence, pas mal de cynisme aussi. Ça utilise des moyens pas trop avouables dans une démocratie libérale. L'espionnage d'état de ses citoyens ou des citoyens des pays alliés fait partie des outils de la sécurité. C'est pas joli-joli mais c'est généralement efficace et ça évite des attentats. Pas toujours, on l'a vu dans l'affaire Merah, mais ce n'est pas une science exacte et dès fois on se trompe. Mais quand les services ne se trompent pas et qu'ils démantèlent un réseau de terroristes personne ou presque n'en entend parler. C'est normal, les succès doivent rester discrets alors que les échecs sont largement commentés, c'est le jeu. Les deux sont indispensables, le théâtre et l'arrière-scène.