Il a fait un temps incroyable pour un début octobre tout le week-end, beau et chaud, presque caniculaire. Je ne suis pourtant pas beaucoup sorti. Je me suis contenté de me lever tard comme d’habitude et d’aller déjeuner dehors puis de rentrer à nouveau pour essayer d’écrire ce fichu article. Je m’engage toujours dans des trucs qui me gonflent à faire, par faiblesse ou par réticence à dire non à quelqu’un que j’aime bien. Et je me retrouve toujours à écrire un article ou à faire des photos sur commande ce qui me coûte toujours, et me frustre et me rend coupable de ne pas respecter les deadlines, et le tout bien sûr absolument gratuitement. Dès fois je me demande vraiment ce qui me passe par la tête quand j’accepte de faire un truc pareil. Donc c’est décidé maintenant je ne fais plus de travail genre photos ou articles pour personne, au moins plus rien pour personne gratuitement, marre de me coller des devoirs et des échéances en plus de mon boulot rémunéré, lui, qui me stresse bien assez, merci.
J’avais décidé de prendre quelques jours de congés la première semaine d’octobre, donc la semaine qui vient, mais bien sûr sont tombées deux événements importants au travail et du coup je ne suis en congé que lundi et vendredi cette semaine et lundi et mardi la semaine prochaine.
Vu Le Bateau (Das Boot) pour la deuxième ou troisième fois avec toujours autant de plaisir de retrouver Jurgen Prochnow. J’ai un faible pour les acteurs “à gueule” qui ne cabotinent pas et pour les films de sous-marins. Le commentaire d’IMDB résume parfaitement ce film : “the claustrophobic world of a WWII German U-boat; boredom, filth, and sheer terror”. Le Bateau est très réaliste, au moins autant qu’on peut en juger. Je reprocherais seulement cette manière de faire tirer en longueur les dialogues par des silences-qui-en-disent-long, c'est agaçant. Tiens c’est amusant ça : Jurgen Prochnow, né en pleine guerre à Berlin, a eu une brillante carrière au cinéma, aussi bien en Allemagne qu’en Amérique ce qui n’est pas si courant, en tenant à merveille des seconds rôles de méchants. Le réalisateur du film, Daniel Petersen, né lui aussi en 1941 en pleine Allemagne en guerre a fait carrière à Hollywood.
J’ai repensé au documentaire des frères Naudet sur le 11 septembre que j’ai revu le 11 septembre dernier justement , augmenté d’une annexe “dix ans après”. J’ai été saisi par le vieillissement des protagonistes, les visages surtout, certains méconnaissables, d’autres, les plus jeunes, avaient peu vieilli. Les frères Jules et Gédéon Naudet ont pris un sacré coup de vieux. Qu’est-ce qu’ils ont fait pendant ces dix dernières années? Le documentaire lui-même a gardé toute sa force bien que finalement, à part le choc du premier avion sur la tour Nord, on n’y voit pas grand chose de vraiment spectaculaire. Mais les visages graves des pompiers qui s’apprêtent à monter dans la tour, le bruit des impacts des gens qui sautent des tours en feu sont inoubliables.