Donc, et si le juge Obus y consent, les charges contre DSK seront abandonnées aujourd'hui. Dans un mémoire de 25 pages, disponible sur le web, le bureau du procureur de New York indique qu'il abandonne les poursuites pour deux raisons :
1) il est impossible d'accorder la moindre crédibilité à ce que déclare la plaignante, rendant l'affaire implaidable devant un jury.
2) il est impossible de prouver qu'un rapport sexuel non consenti a eu lieu.
D'après le bureau du procureur la plaignante "n'a été franche ni sur les grands sujets ni sur les petits" et elle montre une capacité troublante a "raconter des faits fictifs avec la plus complète conviction". Le résultat des recherches d'ADN recueilli sur les lieux et les rapports médicaux ne permettent pas de conclure à une relation sexuelle forcée. "Le problème grave de fiabilité de la plaignante fait qu'il est impossible de répondre à la question de savoir ce qui s'est exactement passé" entre la femme de chambre et DSK, conclu le bureau du procureur. Le bureau du procureur note aussi qu'il a des preuves incontestables qu'un rapport sexuel "rapide" entre le défendeur et la plaignante a eu lieu dans la suite du Sofitel aux heures et minutes déclarées par la plaignante mais qu'il n'est pas possible de savoir s'il a été de nature consentante ou forcée. Donc qu'en l'absence de toute crédibilité de la plaignante et seule et unique témoin, les charges doivent être abandonnées.
Le système judiciaire américain, très contesté en France à cause du regrettable "perp walk" imposé à DSK a tout de même bien fonctionné. Quant à DSK c'est son imprudence, son irresponsabilité et son sentiment d'impunité qui l'ont perdu, pas la procédure judiciaire de New York.