En me promenant dans le Luco (les Jardins du Luxembourg) ce soir je me me suis souvenu de Francis (je pense à lui souvent) et qu'il m'avait raconté dans son blog et dans ses e-mails avoir passé son enfance là, dans ces jardins que j'arpentais à présent. Tristesse ou plutôt saudade qui est une forme particulière de mélancolie sereine. Mais je me suis dit que j'aimais ce parc magnifique en plein coeur de Paris, en plein coeur du quartier très ancien du Quartier Latin, le quartier le plus intellectuel de Paris, ce parc qu'il avait aussi beaucoup aimé et arpenté.
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Une saine désillusion aujourd'hui. Les désillusions sont toujours saines qui nous permettent de voir le réel, elle font un peu mal parce qu'on s'attache à l'image fausse qu'on avait de quelqu'un mais qui en fait n'a jamais existé. Brève colère aussi, mais la colère est aussi une résistance de l'ego au réel, un "non" au lieu d'un "oui".
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Etty Hillesum : "Le grand obstacle c'est toujours la représentation et non la réalité".
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Hervé Collet : "Accepter l'ainsité des choses ne saurait en aucun cas être confondu avec une résignation à la fatalité, il s'agit au contraire de s'accorder au cours des choses, comme le surfeur s'accorde à la vague. D'ailleurs, qu'on les accepte ou non, les choses sont ce qu'elles sont. Si vous comprenez, les choses sont ce qu'elles sont, si vous ne comprenez pas, les choses sont ce qu'elles sont, est-il écrit dans le Recueil de la forêt du zen."