La parade du suspect choque quelque peu de ce coté-ci de l'Atlantique, surtout d'ailleurs parce que c'est un Français qui a été ainsi paradé. De l'autre coté de la mer on raille la discrétion de la presse française sur les moeurs de ses élites. En retour l'Amérique est traitée de puritaine. BHL s'indigne de ce qu'on puisse traiter quelqu'un de la qualité du directeur du FMI comme un vulgaire dealer. Rien que de très normal finalement.
Enfin, tout de même, Pierre Beylau dans Le Point raille le vieux fond d'antiaméricanisme qui ressurgit ces jours-ci :
On en vient même, paradoxalement, à vanter les mérites de la justice à la française, la supposée délicatesse de nos policiers, le confort bien connu de nos commissariats et de nos prisons haut de gamme. Certains, qui prônaient la disparition du juge d'instruction et l'instauration d'un système accusatoire à l'américaine, découvrent brutalement les vertus de ce magistrat indépendant et inamovible qui instruit à charge et à décharge.
Et Christopher Hitchens dans Slate nous explique que penser que les Américains ne tolèrent pas les infidélités conjugales de leurs politiciens est très exagéré, en prenant pour exemple les cas de Clinton et Wolfowitz.