Paris, 18ème arrondissement, quartier Clignancourt.
§ Les clients des bars du coin, presque toujours des hommes d'âge moyen, trente, quarante ans, d'origine africaine, bavardent souvent sur le trottoir devant les bistrots.
§ Les habitants de ma résidence, presque tous classes moyennes, employés ou cadres, beaucoup à la SNCF puisqu'au moins un des immeubles appartient à une filiale de cette entreprise qui y loge ses agents. Ne s'attardent pas dans la rue, surveillent étroitement leurs enfants quand ils vont jouer, exclusivement de jour, dans les jardins, sortent le soir faire pisser leurs chiens aux pieds des immeubles, ne fréquentent pas les nombreux bistrots du quartier.
§ Des pauvres, des gens qui fréquentent les supérettes de hard-discount du coin, l'air harassés, vêtements très bon marchés.
§ Des bistrots très rudimentaires, avec de la sciure par terre, éclairage au néon.
§ Des boutiques de vendeurs de kebabs, Turcs pour la plupart, hygiène semblant un peu limite, télés branchés sur une chaîne musicale satéllitaire turque. Certains certifiés halals.
§ Des magasins de produits alimentaires africains.
§ Des boutiques de téléphonie mobile et Internet-cafés (sans café) vantant des promotions pour les cartes téléphoniques à tarif réduit pour le Maghreb, l'Afrique et le Moyen-Orient.
§ Des magasins extrêmement rudimentaires, éclairés au néon, qui vendent uniquement des produits en vrac dans des sacs de 20 à 50 kg: du riz, du manioc, de la semoule, de la farine...
§ Des putes, la nuit, toutes d'origine africaine. Présence assez fluctuante et nomade en fonction de la pression policière qui ne s'exerce pas partout et tout le temps avec la même vigueur.
§ Quelques clochards et mendiants, en petit nombre, se rassemblant dans la station de métro ou sur un banc devant l'épicier arabe.
§ Quelques dealers, très discrets, présence aussi fonction de la pression policière car leur terrain privilégié est plus au sud, vers la Goutte d'Or. Les clients des dealers ne font que de brèves apparitions pour acheter leur came et disparaissent, parfois ils ne peuvent pas attendre et se shootent sur les quais de la station de métro.
§ Un gang de jeunes d'origine arabe semble contrôler le terrain, ils glandent dans la rue en groupe plus ou moins nombreux, ils ont entre 15 et 20 ans, presque tous habillés pareils, sweat-shirts blancs et blouson noir par dessus, jeans, baskets, parfois une casquette de baseball.
§ Quelques loubavitchs en grande tenue, semblent toujours assez pressés et ne font que passer dans le quartier.