La commune où je réside en ce moment de vacances s'appelle Saint-Benoit-La Forêt, à dix kilomètres de la ville de Chinon dans l'Indre et Loire. C'est une clairière de 3500 hectares dans la forêt de Chinon, dans laquelle s'étalent des champs, des terrains agricoles, des bosquets, des fermes et des hameaux dispersés. Il n'y a pas de village à proprement parler mais un hameau un tout petit peu plus grand que les autres où sont placés l'église, la mairie et l'école laïque. Entouré de toute part par un grand massif forestier, Saint-Benoit-La-Forêt connait un climat plutôt doux.
Saint-Benoit-La-Forêt s'est d'abord appelé Saint Benoist de la Mort, du nom du seigneur Gobert de la Mort qui possédait les terres. Gobert fut oublié mais resta le nom, on cru que son origine provenait du nom d'un marécage en forêt qui s'appelait le Lac Mort, il devint donc Saint-Benoist-du-Lac-Mort. Comme ce n'était pas un nom guilleret il devint Benoit-les-Bois à la Révolution (le "saint" avait été la proie des anticléricaux!) puis Saint-Benoit-La-Forêt en 1936, ce qui est nettement plus sympathique.
Le défrichage du coin remonterait aux Gaulois, paraît-il. L'histoire ne dit pourquoi les Gaulois défrichèrent ces terrains à cet endroit, d'autant qu'ils ne sont pas particulièrement fertiles, mais ils avaient sans doute un intérêt à le faire. Les moines bénédictins construisirent et s'installèrent dans une abbaye toute proche, l'Abbaye de Turpenay (il n'en reste quasiment rien de nos jours mais c'est un but de promenade intéressant).