Avant dernier jour de vacances ici à la campagne, les proprios reviennent demain et je repars aussitôt pour Paris et de là pour Brest passer quatre jours chez Y. pour le voir et revoir les kids avant qu'ils ne repartent à Houston. Hier soir un appel téléphonique de l'État du Maine — ma nièce américaine — bien agréable d'avoir de ses nouvelles autrement que par Facebook, cependant je trouve Facebook sympa (comme Twitter) — je ne comprends pas ces gens qui râlent après Facebook ou Twitter parce que certains passent leurs temps à raconter ce qu'ils mangent ou les trivialités de leur existence, qu'est-ce que ça peut bien leur faire?
Correspondance avec RJ au sujet de Saint-Benoit-La-Forêt, qui m'inspire les posts ci-dessous. Passé beaucoup de temps à écrire et à lire ainsi qu'à arroser le jardin et faire une ballade à vélo électrique (formidable invention!) dans la campagne. J'ai une forte tendance quand je suis dans le pays de mon enfance à ressasser mes souvenirs. Par exemple je pense beaucoup à ma mère quand je suis ici, beaucoup plus que quand je suis à Paris. Quelques unes de ses tournures de langage me reviennent, ou ce qu'on pourrait appeler peut-être ses manies ou ses préjugés bizarres. Ma mère est morte quand j'avais dix ans et en fait j'ai peu de souvenirs d'elle, que des bribes, des images, des petites séquences. Cette absence de souvenirs m'intrigue et me gène, il faudrait sans doute que j'aille voir un psy pour débloquer ça.
J'avais envie d'aller faire des photos dans l'ancien camp américain, mais à vrai dire en y réfléchissant je ne crois pas qu'il en reste autre chose que des allées de béton envahies par la végétation et ici ou là les traces au sol des anciens bâtiments. Finalement je n'y suis pas allé. Et puis il faisait chaud.
J'ai trouvé une musaraigne à demi décapitée devant la maison, sans doute l'oeuvre de Samba (le chat) décidément très chasseur en ce moment.