Serge Kubryk, de La-Tranche-sur-Mer, souligne aussi les difficultés matérielle d'une évacuation. «Comment voulez-vous qu'entre 17 heures et minuit, on ait pu organiser une évacuation... A l'avenir, nous allons réfléchir à un plan d'évacuation... Mais là, on n'était pas préparés. On n'est pas encore comme aux Etats-Unis». Ce week-end, au Japon, 500.000 personnes ont été évacuées des côtes à cause d'un risque de tsunami.
Effarants effets de la tempête Xynthia. Conjugués à une marée de coefficient 102, les vents ont poussé la mer à briser les digues ou à passer par-dessus, envahissant en quelques instants les terres basses aux maisons de plein-pieds en Vendée et en Charente. Les habitants qui dormaient et qui n'ont pas pu s'échapper sont morts noyés dans leurs maisons. Des vieillards et des enfants le plus souvent, ils n'ont pu s'échapper ou monter sur le toit des maisons. Cette horreur a pu arriver parce que l'évacuation des côtes basses et exposées n'avait pas été ordonnée ni même prévue, malgré la mise en alerte maximum par Météo-France. C'est la même chose qui est arrivé à La Nouvelle Orléans lors de l'ouragan Katrina. Là-bas, les gens n'avaient pas été évacués ou bien n'avaient pas voulu partir. Sur la côte vendéenne ils n'imaginaient pas que les digues puissent se briser, que la mer puisse envahir les basses terres. Sur les côtes basses du Golfe du Mexique, au Texas par exemple, ou en Floride sur l'Atlantique, on fait évacuer systématiquement les côtes à chaque arrivée d'un cyclone. Et sur les côtes du Golfe du Mexique, du coté de Galveston par exemple, on construit sur pilotis, en plus. La prochaine fois qu'on aura des conditions semblables il faudra faire pareil dans notre pays, évacuer les côtes inondables, de force si nécessaire.