Je ne m'intéresse pas particulièrement aux élections régionales française (je suis allé voter, tout de même), mais les réactions des uns et des autres m'amusent un peu. C'est vraiment un concert de mauvaise foi. Si l'on écoute le PS celui-ci est le premier parti de France alors qu'il recueille (chiffres du Ministère de l'Intérieur) 23,52% des voix pour 26,02% à l'UMP. Il est de bon ton de s'effrayer de la percée du Front National alors que par rapport aux mêmes élections de 2004 il régresse: 11,42% en 2010 contre 14,70% en 2004. L'extrême gauche est très faible, qui ne recueille que 3,40% des voix (contre 4,94% en 2004). Le Modem ne fait pas mieux avec ses 4,20%. Le Front de Gauche, alliance des ex-communistes avec le nouveau groupuscule de Mélanchon, fait 5,84% des voix.
Si on compare les résultats de 2004 et de 2010, on s'aperçoit que la gauche (Front de Gauche + PS + Europe Ecologie) progresse très faiblement (41,54% en 2010 contre 39,11% en 2004). Le recul de la droite n'est finalement que de 3,5%. Le seul fait que la droite n'ait pas de réserves de voix, s'étant présentée unie au premier tour, fait qu'elle perdra ces élections dans la plupart des régions. À moins que la droite puisse mobiliser les abstentionnistes en sa faveur.
Rien de bien extraordinaire donc et certainement aucun changement de taille du paysage politique français.
Quant à l'abstention elle est importante, certes, mais tout de même pas anormale dans des élections à l'enjeu difficilement perceptible pour l'électeur lambda.
(via).