mercredi 15 juillet 2009

all systems "go" {fr}

Une entrée en français aujourd'hui. Je n'ai jamais dit que j'allais tout le temps écrire en anglais dans ce blog et si écrire dans la langue de Shakespeare (enfin presque, restons modeste) m'amuse énormément, il faut bien respecter la "bilingualité" de ce blog et alterner un peu.

J'ai amené ici à la campagne tous mes livres de Simon Gray, ses mémoires et son journal, pas ses pièces de théâtre, d'ailleurs je n'ai jamais pu trouver une seule de ses pièces de théâtre en librairie en France et aux Etats Unis non plus, j'imagine qu'on peut facilement les trouver en Angleterre mais ça fait un bail que je ne suis pas allé à Londres et d'ailleurs je me demande si je ne vais pas y aller faire un tour les jours prochains — ah mince, j'oublie toujours que je suis fauché comme les blés, où trouverais-je l'argent pour acheter des livres à Londres? (y aller ne me sera pas très onéreux car j'ai de grosses réductions sur Eurostar) — où en étais-je? ah oui Simon Gray je l'adore et j'adore ses Diaries, son journal de vieux curmudgeon plein d'humour, d'incertitudes, d'angoisses et d'humanité, ses digressions sans fins. Le journal de Simon Gray est publié en plusieurs volumes : Enter A Fox, The Smoking Diaries, The Year of the Jouncer, The Last Cigarette, Coda. Fat Chance est un peu à part — mais à lire aussi — ce livre relate l'histoire de la pièce que Stephen Fry, en proie à une soudaine dépression, quitta brutalement et qui ne s'en remit jamais (la pièce, Stephen Fry qui est quelqu'un que j'admire énormément va bien, merci). Simon Gray est mort, à la fin de Coda, en fait il n'écrivit jamais la fin de Coda puisqu'il mourut en plein pendant la rédaction de son dernier volume de mémoires. J'ai donc apporté avec moi les volumes de Simon Gray et je me délecte à les lire (en version original cela va de soi).

Cette nuit j'ai dormis avec les chats, Alphonse et Samba, sur mon lit, ne me laissant qu'une petite partie de la couette. La nuit si calme de la campagne — un silence presque effrayant, on serait presque capable d'entendre l'herbe pousser et mes acouphènes s'en donnent alors à coeur joie — la nuit donc si silencieuse fut agitée. Une mite excita grandement les chats qui la poursuivirent à travers la pièce, à un moment une intrusion supposée dans le périmètre (souris, lapin, hérisson, chouette, un autre chat?) déclencha une réponse immédiate et les deux chats se jetèrent dehors. Je dors la porte ouverte pour ne pas avoir à me lever pour ouvrir aux chats, justement. À son retour de patrouille Samba se trouva d'humeur câline et tint absolument à se lover contre mon cou en ronronnant et en me collant son museau froid dans l'oreille , ce qui n'est pas confortable car il faisait déjà bien chaud. Plus tard je me suis réveillé pour constater que les deux chats dormaient au pied de mon lit dans les bras l'un de l'autre, pourrait-on dire, c'était très cute mais j'aurais préféré que Samba ne ronfle pas autant, toutefois.

Je suis ici avec ma nièce et ses deux filles et bien sûr ma soeur et mon beau frère. Je suis en vacances c'est à dire que je ne fais pas grand chose, je lis, je participe modestement aux tâches ménagères indispensables, je fais quelques photos, je joue avec les filles et je vais me promener dans les environs avec elles, grâce à Dieu j'ai un accès Internet ADSL haut débit, encore qu'il ne soit pas très haut le débit mais enfin c'est suffisant. Là, en écrivant, je garde un oeil sur le lancement de la navette spatiale Endeavor, que je regarde en webcast, qui avec un peu de chance va avoir enfin lieu ce soir. Pas mal quand même pour un endroit aux fins fonds de la campagne dans le centre de la France.

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