Une petite vue, prise d'une voiture, du centre-ville de Houston. Comme la plupart des grandes villes américaines et à la différence des grandes villes françaises les centres (downtown) sont consacrés aux affaires, aux administrations et aux bureaux, personne n'y vit vraiment (seuls les sans abris y campent). La vie domestique est entièrement dans les banlieues qui s'étendent à perte de vue. Les classes moyennes vivent dans des lotissements (subdivisions) assez homogènes, avec des règlement intérieurs parfois assez stricts quant à l'entretien des maisons et à leurs aspects. Les classes sociales moins fortunées vivent dans des maison en bois (la plupart des maisons sont en bois ou en contreplaqué, même les grandes baraques qui ressemblent à des manoirs, le plus souvent l'extérieur est plaqué de briquettes ou peint) dans des états plus ou moins graves de délabrement, accentué par le passage de Ike en Octobre dernier (bâches sur les toits, murs parfois un peu de guingois). Il y a aussi de petits immeubles d'appartements qui ne dépassent pas deux ou trois étages. Les tours de verre sont pour les bureaux, les hôpitaux, etc. Un réseau d'autoroutes sillonne la métropole, on ne voit guère d'habitations depuis les autoroutes mais des centres commerciaux et les enseignes des grandes franchises : Target, Home Depot, Best Buy, Ikea, Wal Mart, Sport Authority, HEB, des restaurants et en particulier les chaînes de fast-food.Tous les types de commerces se mélangent et tout est toujours semblable, il n'y a presque aucune différence d'aspect extérieur entre le cabinet d'un dentiste et un salon de beauté, entre un restaurant et une boutique de réparation d'ordinateurs.
Hier nous sommes allé à Kemah, une station balnéaire sur la côte, près de Galveston. Ike a dévasté cette partie de la côte basse et très exposée aux ouragans. Les maisons du bord de mer, construites sur pilotis pour la plupart ont été en grande partie détruites mais, en à peine trois mois, un certain nombre ont déjà été reconstruites et s'élèvent de nouveaux, pimpantes et fraîchement repeintes, à coté des celles qui ne sont plus qu'un tas de gravats ou celles qui sont encore plus ou moins écroulées. La plupart des gravats ont été évacués mais un certains nombre de gens vivent encore dans des caravanes plantées dans leurs jardins devant leurs maisons à moitié détruites. Tout de même, Kemah semble en bonne voie de reconstruction, jusqu'au prochain ouragan. C'est une très jolie petite ville, ou plutôt c'était manifestement une très jolie petite ville avant le passage de Ike, aux jolies villas peintes de couleurs vives, à l'atmosphère de villégiature et de loisirs marins.