En ce moment j'ai des rêves de vie à la campagne dans une maison en bois, dans un endroit isolé mais pas trop, dans une belle région comme la Toscane ou l'Ombrie, ou la Provence ou encore la Camargue, où le beau temps est courant, avec deux chiens et des chats. Je vivrais là solitaire, une année sabbatique, relié au monde par Internet, et j'écrirais un roman.
La réalité est que je ne supporte pas la campagne plus de trois jours et quand je suis en vacances je n'en profite pas pour écrire mais pour glander et dormir et ouvrir des blogues à tort et à travers pour les abandonner voire les oublier aussitôt créés.
Néanmoins j'y tiens à ce rêve car il a pour fonction essentielle de me donner une sorte de bulle d'air, certes totalement irréaliste et irréalisable, mais un ailleurs espérable et pensable, justement parce qu'irréaliste et irréalisable. Et donc indispensable pour supporter la guerre de tranchée de la vie quotidienne.