Finalement c'était une expérience très très intéressante et j'y ai pris goût, je ne suis pas mécontent du résultat, considérant que c'est la première fois que je fais ça sérieusement, je crois que je ne me suis pas mal débrouillé. En traduisant on rentre vraiment dans un texte on en démonte les rouages et les ressorts, on en devine les constructions, on se demande pourquoi l'auteur a choisi tel mot plutôt qu'un autre et comment rendre ce choix en Français. On approfondit ses connaissances de la langue traduite et de la sienne propre. C'est très enrichissant. On est au service du texte mais on dispose d'une petite marge de manoeuvre pour le rendre intelligible par des lecteurs non anglophones et parfois même pour l'améliorer. C'est ainsi que j'ai remarqué que les premières pages du Da Vinci Code (je ne suis pas allé plus loin que les premières pages) étaient bien meilleures, bien mieux écrites en français qu'en anglais. Le traducteur avait rattrapé les âneries ou les négligences du texte initial tout en le respectant.
Vous pourrez lire la prose de George C. Chesbro traduite par ma pomme dans le prochain Fiction, aux Moutons électriques, évidemment.
"Mais bon, pourquoi m'étais-je mis dans la tête que les gens dans le monde virtuel seraient autres que dans la réalité ?Jean-Claude Bourdais Journal de Thiron-Gardais
Si on y réfléchit bien, y'a pas de raisons. On y retrouve les mêmes jeux, enjeux, abus de pouvoir, égos et narcissismes, mensonges, artifices ou triches, aigreurs et autres supercheries...
Et les mêmes belles rencontres !
C'est la vie quoi !
Chacun reste libre de ses prothèses et de ses illusions.
Je me demande comment j'ai pu espérer un instant qu'Internet, conçu et fait par des êtres humains, échapperait (un peu) à la réalité et serait l'occasion d'améliorer l'espèce. Les générations futures devront s'y faire, même si quelques-uns encore croient pouvoir y résister ou faire pour que cela ne devienne pas un enfer de plus. Ils ont raison pourtant. Le monde a toujours eu besoin des éclaireurs et des vigilants."
Je suis bien content d'être tombé là-dessus au cour de mes vagabondages webmatiques car c'est exactement ce que je pense depuis longtemps. Je lis un grand nombre de blogues et je vais sur nombres de forums et autres usenets depuis longtemps, le médium Internet ne change rien à la nature humaine, hélas, heureusement j'ai aussi rencontré et je sais qu'il reste bon nombre de gens vraiment bien parmi les blogueurs.
Vers quinze heures j'ai levé le nez de mon travail pour me rendre compte qu'il pleuvait des cordes, j'ai fait quelques photos, j'adore les vitres engoutelées. C'est marrant parce qu'au même instant C.A. se faisait saucer non loin de chez moi. J'ai appris ça en lisant son blogue (que j'aime bien). Comme dirait A. "sale temps pour les super-héros" en imaginant Spiderman trempé, gouttant, maussade, sur un coin de toit! Cette image me plaît, j'y pense à chaque fois qu'il pleut des "agadiaus" (terme tourangeau désignant des trombes d'eau).