samedi 15 novembre 2014

Map addict

Un jour dans le village de Huismes, près de l'endroit où je réside quand je suis à la campagne, j'ai rencontré des randonneurs à vélo qui m'ont demandé leur chemin. Ils n'étaient pas perdus et proches de leur destination (un gite rural) mais ce sont toujours les derniers kilomètres sur les petites routes de campagne sans guère d'indications qui sont les plus difficiles. Afin de mieux leur indiquer leur chemin je leur ai demandé de me prêter leur carte, et là, surprise, ils n'en avaient pas. Ils traversaient quasiment la France à bicyclette et n'avaient pas la moindre carte ! Aujourd'hui je lisais un livre en Anglais dont le titre "Map Addict" résume bien le propos, et j'ai trouvé exactement la réaction que j'ai eu alors.

What I wanted to say was, ‘You mean, you moved here from over a hundred miles away without buying a map first? Without taking it out on a nightly basis, stroking its contours, gently murmuring the unfamiliar names, idly following with your finger footpaths and streams, back lanes and bridleways, feeling faintly, randomly intimidated by the angular blocks of plantation forestry and sumps of squelchy moorland, excited by the wide beaches, towering peaks, limpid lakes and nestled market towns, all spread beguilingly across the paper? Without enjoying the thrill of anticipation of your impending move to a whole new world? Without checking out that whole new world, as captured by the gods of the Ordnance Survey? Are you mad? What in bejesus’ name is the matter with you?’ Extrait de : "Map Addict" by Mike Parker.

Je suis, moi aussi, un map addict, depuis tout petit je peux passer des heures entières sur des cartes, et aujourd'hui sur Google Maps, Géoportail, Ordnance Survey Getamap (où je paye même un abonnement annuel pour les voir en plus grand!), ou sur ACME Mapper. Quand j'étais gamin j'avais un Grand Atlas Mondial qui était mon livre de chevet et je me souviens encore de la découverte émue du Grand Atlas de l'Encyclopédie Universalis, un jour chez mon frère. J'avais une passion coûteuse pour les cartes au 1:25000 de l'IGN, la série bleue, qu'on appelait les cartes d'état major.

Aujourd'hui j'ai réalisé un de mes rêves de jeunesse : je dessine des cartes pour gagner ma vie; pas des cartes topographiques mais des cartes de géographie et j'adore ça. En plus j'aide à l'arrestation de malfaiteurs avec mes cartes, c'est quasiment un rêve de gosse!