samedi 10 août 2013

Meilleur ami/ennemi

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Notre cerveau est à la fois notre meilleur ami et notre pire ennemi. Il faut bien se rendre compte que notre cerveau n'est pas construit pour nous rendre heureux, il est construit pour nous permettre de survivre. Il a bien fait le travail dans ce domaine. Mais afin de nous permettre de survivre il a développé tout un tas de systèmes de défenses et de mauvaises habitudes, des choses qui nous empêchent d'être heureux dans le meilleur des cas ou qui nous font souffrir dans le pire des cas. C'est ainsi qu'il nous met en garde contre les expériences nouvelles et qu'il voit des problèmes qui n'existent pas.

Et par moment notre cerveau se met à déconner. Plus ou moins gravement. Il peut nous convaincre que nous sommes malades, que nous ne valons rien, que nous ne pouvons pas être aimé (et que d'ailleurs personne ne nous aime), ou que nous ne pouvons rien faire contre notre sort, ou que le monde est bien plus dangereux qu'il n'est réellement. Même si nous n'avons pas de problèmes graves nous avons bien du mal à être calmes et sereins, nous sommes constamment accablés par des pensées parasites ou des anxiétés plus ou moins graves et peu probablement justifiées. Est-ce que ce symptôme n'est pas celui d'une grave maladie? Est-ce qu'untel m'aime vraiment? Qu'est-ce que les autres pensent de moi? Qu'est-ce que je vais faire s'il m'arrive telle situation? Je dois aller chez le coiffeur/le docteur/le dentiste? Pourquoi untel me traite-t-il comme ça? Etc, etc.

Toute notre tâche pour être heureux, est, selon-moi, de lutter contre ces bugs de notre système nerveux. Pour ça nous avons plein de techniques (des thérapies) qui s'appliquent plus ou moins bien à notre situation, à notre personnalité, à notre esprit. Et il y a aussi plein de médicaments, qui s'adaptent toujours plus ou moins bien à nos problèmes et qui ne traitent que les symptômes, quand ils sont adaptés et efficaces contre ceux-ci. Les bugs restent, simplement on les sent moins, ils ne nous gênent moins dans notre vie et surtout ils améliorent nos relations avec les autres (parce que les problèmes psychologiques de chacun sont ce qu'il y'a de plus difficile à supporter pour les autres). En plus les médicaments vous rendent accros à eux-même, j'en sais quelque chose! Il est très difficile et pénible de s'en débarrasser. Et on ne prends des médicaments que dans les situations limites ou très inconfortables, quand on souffre vraiment. Dans la vie courante, pour la plupart des gens, une thérapie, à condition de trouver la bonne, celle qui est le mieux adaptée à sa personnalité, peut apporter une résolution de ces bugs de l'esprit qui nous empêchent d'être heureux.