samedi 18 août 2012

Canicule et polar nordique

C’est le soir qu’il fait le plus chaud en fait, plus que dans la journée, et c’est normal parce que les murs en béton et le bitume noir des rues renvoient la chaleur emmagasinée pendant la journée. Alors qu’à la campagne la fraîcheur revient dès que la nuit tombe, en ville il fait chaud jusqu’à très tard dans la nuit. À Paris il fait donc 26°C. à une heure du matin dehors et 28°C. dans mon appartement. On a une situation de canicule, au sens météorologique du terme, si l’amplitude thermique entre le jour et la nuit est faible pendant au moins 72 heures de suite. Une amplitude thermique faible sous nos latitudes c’est quand la température minimale ne descend pas en dessous de 20°C. la nuit et la maximale monte à plus de 30°C. le jour. Si j’en crois Weather Underground, ce n’est que depuis aujourd’hui Vendredi 17 août, que nous sommes dans ce cas. Comme il est prévu que la vague de chaleur dure quelques jours nous serons en situation de canicule dimanche, probablement.

Canicule ou pas, il fait chaud, un peu trop même.

C’est quand il fait chaud comme ça qu’on se met à rêver de pays froids et humides. Et ça tombe bien parce que Arte rediffuse ces temps-ci Forbrydelsen (The Killing), une série policière danoise bien noire. C’est un thriller qui se passe à Copenhague. Au départ il y a un meurtre bien sûr, une jeune fille qui ressemble fort à la Laura Palmer de Twin Peaks est retrouvé morte, violée et torturée dans les environs de Copenhague. À partir de ce mystère initial l’histoire suit trois groupes de personnages: la police qui mène l’enquête, la famille de la victime et un politicien qui brigue la mairie de Copenhague et ses conseillers. Le meurtre initial lie ces trois groupes de personnages de façon assez astucieuse et pour corser le tout chacun se débat dans ses problèmes, drames et dilemmes personnels. C’est bien filmé, l’ambiance est très sombre, on ne s’attend pas trop aux diverses péripéties, le tout reste simple et facile à suivre malgré la complexité de l’histoire et le nombre de personnages. La musique constante ajoute à la pesanteur de l’ambiance, une musique qui rappelle, là encore, celle de Twin Peaks. Un sérieux thriller. On peut voir les épisodes déjà diffusés sur ArteTV.