samedi 5 novembre 2011

The way of the dodo

Il se dit dans les journaux que notre ex-futur président de la république que l'on aurait peut-être eu si Nafissatou Diallo et le NYPD ne s'en étaient mélés, aurait (le conditionnel est de rigueur) fait venir des filles du proxénète belge Dodo la Saumure à la capitale des Etats-Unis où il était en poste dans une prestigieuse institution internationale. On lit aussi que les filles en question auraient été escortées (le mot est juste) en Amérique et présentées au président (d'alors) de cette grande institution par un commissaire de police et un dirigeant d'une grande entreprise de BTP, faisant passer lesdites prostituées pour des assistantes ou secrétaires. Ce qui vaut à ses deux prestigieuses escortes une mise en examen pour proxénetisme agravé. Au moins ce Dodo la Saumure semble un maquereau tout à fait décent. Dans un interview pour Le Parisien, une prostituée de Dodo évoque avec respect son patron :

J’ai travaillé dans les maisons de Dodo la Saumure. C’est un homme bien, ce n’est pas un vulgaire proxénète, bien au contraire. Il n’a rien à voir avec le grand banditisme. Il discute volontiers avec nous et vit très simplement. Et il nous paye en temps et en heure, car ce n’est pas le cas de tous les tenanciers. Il ne force personne à travailler non plus. Ici, quand on vient, on est toutes volontaires. J’ai été recrutée après avoir répondu à une petite annonce. Nous ne sommes jamais maltraitées et si on veut refuser un client, on peut. Dodo prend la moitié de nos gains. Il fournit tout : la chambre, les serviettes, les préservatifs, la douche et les produits d’hygiène. Ici, je pars et je reviens quand je veux. Je suis libre de mes choix.

En France être client d'une prostituée majeure n'est pas illégal, notre Dodo à nous n'a donc à craindre que pour sa réputation, hélas déjà sérieusement entamée. On peut tout de même se dire qu'on l'a échapé belle.