dimanche 15 mai 2011

Mes 0,0003 centimes sur l'Affaire DSK

On a toujours beaucoup de mal à envisager intellectuellement qu'un homme réputé brillant ait pu se mettre dans une telle situation, ait pu gâcher sa réputation, son avenir, son ambition et sa vie sur un coup de tête. On pense alors que ce n'est pas possible, que c'est une machination, un montage, une tentative de déstabilisation, un chantage. Tout plutôt que de réaliser que même les esprits les plus brillants sont soumis à des pulsions comme le commun des mortels et qu'il y a certaines pulsions qui ont des conséquences plus graves que d'autres. Il faut pourtant se rappeler Clinton et Monica, par exemple.

Pour autant il y a bien des choses étranges dans cette affaire et sans doute faut-il attendre un peu et en savoir un peu plus avant de déclarer DSK coupable. Des questions : comment se fait-il que le directeur du FMI n'ait pas de gardes du corps? Comment se fait-il qu'une femme de chambre rentre dans la chambre d'un client alors qu'il y est encore, et ce, dans un hôtel de luxe et dans la suite la plus chère de l'hôtel?

Il est pourtant probable que le NYPD ait été sûr de son coup avant de faire inculper un personnage si important, et au-delà du NYPD c'est le procureur de Manhattan qui fait inculper les gens, on le voit mal prendre des risques avec une personnalité d'autant qu'à New York ils sont habitués aux affaires sensibles impliquant des célébrités ou des diplomates.

Quoiqu'il en soit DSK est grillé. Même si par miracle il s'en tire blanchi, il n'arrivera pas à endiguer les rumeurs — d'autant que dans son cas il y en a beaucoup — sur ses moeurs et il ne parviendra pas à convaincre qu'il est une personne équilibrée et sensée et digne d'être président de la république.

Ce qui nous laisse avec un PS en désarroi et des candidats probables à la présidence de la république qui ne sont guère enthousiasmants.