mercredi 30 mars 2011

Magnolia

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Enfin ! Dernier jour de cette formation aux méthodes statistiques qui était un pensum. Niveau trop élevé pour moi. Largué rapidement il a fallut que je m'accroche le reste du temps, toujours à la traîne. En plus cette méthode de gavage me rebute, de neuf heures à dix-sept heures avec une pause d'une heure pour déjeuner (ensemble, pas moyen d'avoir une minute à soi, à peine le temps d'aller pisser), il m'arrivait d'être largué à dix heures et de ne plus pouvoir rien suivre à seize heures, saturé. Il y aurait beaucoup à dire sur la méthode pédagogique d'ailleurs. Et pour couronner le tout des crises de rhume des foins terribles.

Métro ce matin, une dame Africaine parle fort dans son téléphone portable, elle engueule quelqu'un à l'autre bout du fil (si j'ose dire), manifestement. Un couple monte à Château-Rouge, jeunes, Arabes, elle le pas mal assuré de quelqu'un qui n'a pas encore totalement dessoûlé de la fête de la veille, gênée par une casquette dont la visière est portée si bas qu'elle l'empêche de voir devant elle. Lui s'assoie sur un strapontin, elle s'assoie sur ses genoux, il se met à la peloter, elle glousse. Il s'avise de la femme qui gueule dans son téléphone dans une langue africaine, il se met à lui crier de la fermer, l'insulte. La dame range son téléphone et lui répond sur le même ton, les insultes racistes volent, lui exprime tout le mépris qu'il a pour les natifs d'Afrique noire, en particulier ceux de sexe féminin qu'il accuse de n'avoir aucune éducation et dont les notions du "vivre ensemble" laisseraient à désirer, et la dame en a autant, sinon plus, pour les Maghrébins, la fille assise sur les genoux du type glousse. Et puis la dispute, d'une grossièreté et d'une violence étonnante, s'arrête brutalement, comme si quelqu'un avait appuyé sur un interrupteur. Les autres voyageurs regardent ailleurs, l'air dégagé, et s'écartent de façon à laisser un petite zone tampon entre eux et les belligérants, comme il convient. Mais tout est calme maintenant comme s'il ne s'était rien passé, reste la fille qui glousse de plus belle sous les assauts peloteurs renouvelés de son petit ami.

En sortant de ma formation, un petit tour au Parc Montsouris, pour prendre l'air.