mercredi 26 janvier 2011

Mélenchon comme en 2002

J'observe Jean-Luc Mélenchon cracher sur ses anciens amis du parti socialiste et sur Dominique Strauss-Kahn en particulier, à chaque fois qu'on lui tend un micro (et c'est très fréquent qu'on lui tend un micro, c'est le chouchou des média qui adorent les "bons clients" comme Mélenchon qui font le spectacle à eux tout seul : engueulades, insultes etc.). C'est toujours la même histoire : les gauchistes ou, dans le cas de Mélenchon, les néo-staliniens, tapent sur les socialistes parce qu'ils les jugent comme des social-traitres, ils disent plus de mal des socialistes que de la droite (ils ne sont d'ailleurs pas loin de considérer les socialistes comme pire que la droite, tant est grand leur ressentiment) et, en faisant campagne contre les socialistes aux élections sans avoir aucune chance d'être élus, les font perdre et perdre la gauche. C'est ce qui s'est passé en 2002. Je croyais qu'avoir été obligé de voter Chirac en masse leur avait servi de leçon, mais non, ils se préparent, avec Mélenchon, à faire exactement la même chose. C'est que les progressistes purs et durs, les idéalistes, ne peuvent pas encaisser le fait que gouverner c'est se salir les mains, être réaliste, faire des compromis (compromis égal compromission pour les gauchos). Pour eux le candidat des socialistes sera toujours trop mou, trop vendu au grand capital, pas assez de gauche, pas assez "pur". C'est pourtant la gauche réformiste qui a toujours fait les avancées sociales les plus spectaculaires et pour cause : il n'y a qu'elle qui puisse parvenir au pouvoir démocratiquement et donc être en mesure de faire des réformes sociales.