dimanche 30 mai 2010

Le massif central

Place St Michel pour vendre quelques livres chez Gibert Jeune (définitivement mieux que Gibert Joseph, bons acheteurs, aimables, prix corrects, efficacité, files d'attentes très supportables) puis déjeuner au Subway. Les sandwichs de Subway ont rallongés, non? Il me semble. La place était très animée par les supporteurs des deux équipes de rugby qui allaient s'affronter le soir-même au Stade de France pour la finale du Championnat. D'un coté les jaunes de Clermont-Ferrand et de l'autre les rouges de Perpignan avaient envahi tous les bars du coin et se déplaçaient d'un bistrot à l'autre en hurlant et en soufflant dans des cornes de brume. En bonne entente, c'est déjà ça. Le reste de la foule était composée de touristes nez en l'air et plans à la main. Je n'aime pas beaucoup le rugby, mais c'est le seul sport que j'ai jamais pratiqué (avec la plongée et la chasse sous-marine). J'étais un très mauvais joueur, j'allais aux séances de rugby, le mercredi, à reculons et je n'ai jamais été sélectionné pour jouer le samedi dans l'équipe des juniors. Je ne faisais du rugby que parce que mon père voulait et je n'en ai pas fait très longtemps, un an peut-être. J'en ai gardé une détestation irrationnelle pour le XV de France et une méfiance pour la France du sud-ouest. Le rugby est un sport provincial, un sport rural, et qui se joue essentiellement dans le sud-ouest du pays (bien que désormais il y ait, dans le top 14, deux équipes de mercenaires gascons et étrangers à Paris), un sport enraciné dans le terroir. Les supporteurs arborent fièrement le béret basque, c'est dire. L'esprit de clocher, le chauvinisme rural y sont des valeurs. Le soir j'ai su que Clermont-Ferrand avait gagné. Bon. Je n'ai jamais mis les pieds à Clermont-Ferrand. Et je ne souhaite pas y mettre les pieds dans l'avenir. Clermont-Ferrand m'évoque l'ex-président de la République Giscard d'Estaing, les pneus Michelin et le Puy-De-Dôme qui est un volcan heureusement éteint. La victoire de Clermont-Ferrand m'indiffère. Le Puy-de-Dôme (le département) ne m'est pas inconnu: j'y ai fait deux colonies de vacances en tant que moniteur (animateur dit-on maintenant) à Tauves, village sis près de La Bourboule.

Le "top kill" n'a pas fonctionné.  Les meilleurs ingénieurs du monde n'arrivent pas à reboucher un trou. On va peut-être en venir à la bombe atomique. Plus sûrement c'est le relief well qui va être la solution. Un reflef well c'est un puis qu'on fore sur le coté du puis qui fuit et qui détourne le flux de pétrole qui remonte du sous-sol vers un puis contrôlé et les citernes de BP ce qui est tout de même mieux que tout ce bon pétrole qui s'épand dans le Golfe et qui ne peut plus servir à rien... Ils sont en train d'en creuser un, relief well, mais ça va prendre du temps avant qu'il parvienne à détourner l'autre. En attendant le relief well il y a de bonnes chances que le pétrole continue de fuir. Une chose que j'ai du mal à comprendre c'est pourquoi Obama est tenu comme responsable. C'est un accident qui est entièrement de la responsabilité de Transocean et de BP. Je suis certain que, contrairement à Bush lors de Katrina, la réponse du gouvernement américain a été efficace et à la mesure de la catastrophe, sachant qu'ils ne pouvaient pas faire grand chose de toute manière.

1009723160.jpg

J'ai lu et apprécié Le "Quai D'Orsay - Chroniques Diplomatiques" de Blain et Lanzac. Je me suis marré souvent et j'ai trouvé que c'était une bande dessinée bien faite et très drôle. On reconnait les personnages (réels) à leurs gestuelles, ce qui est extraordinaire pour une BD qui est statique. Le personnage de Villepin est très bien rendu. Ces chroniques racontent la vie au cabinet du ministre des Affaires Etrangères Alexandre Taillard de Worms, un type hors normes de toutes les façons qu'on tente de le mesurer et qui ressemble bien sûr à s'y méprendre à Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères de 2002 à 2004. La vie de cabinet y est très bien racontée et le tout est très amusant.