mardi 15 décembre 2009

Miscéllanées

1- Il fait un froid de gueux et je me réchauffe à littérature sud-américaine, j'ai entrepris de lire tout ce que Paco Ignacio Taibo II avait de traduit en français et qui traine (ou trône plutôt) dans ma bibliothèque, c'est à dire tout ce qu'il a de traduit en français. Parfois je relis mais ce n'est pas gênant, j'aime tellement ce qu'écris le citoyen gauchiste du Distrito Federal (c'est curieux: j'ai beaucoup d'affection pour une certaine gauche romantique et romanesque en Amérique Latine) que s'il écrivait le bottin je trouverais ça encore génial. Mais bien entendu PIT II est un génie littéraire et écris des romans policiers magico-réalistes extraordinaires.

2- Ce qui me fait penser qu'Enrique Vila-Matas a un site d'une rare qualité, ce qu'il manque c'est juste un blog pour ce grand lecteur de blogs. Ah oui, je me souviens imparfaitement de mon Espagnol (cinq ans au collège et au lycée quand même et j'ai passé l'Espagnol à l'oral au Bac) mais ça revient vite quand on s'y met.

3- Comme je déteste cette période de Noël! Je passerai Noël à L'Essart, c'est une tradition et je suis content de voir la famille (et mon beau-frère ouvre des quantités d'huitres délicieuses et grasses (et délicieuses parce que grasses) et ma sœur fait un pâté de foie sublime). Pour le premier de l'an je vais hiberner dans mon appartement avec un bon livre et mon ordi pour écrire en buvant une bouteille de bon vin (du Sancerre blanc peut-être, ou un Chardonnay australien, ou alors un rouge de Bourgogne). C'est mon idée d'un réveillon du nouvel an réussi.

4- On accuse un collègue parfaitement ordonné d'avoir perdu une enveloppe! Evidement il s'en rend malade, lui qui est si soigneux, qui ne laisse pas une feuille dépasser des dossiers qu'il a parfaitement alignés devant lui. Cette accusation fantaisiste, probablement faite pour l'emmerder à défaut d'autre chose, l'atteint au plus haut point. Ou plutôt, au point où ça lui fait déjà mal. Pendant ce temps deux autres collègues (féminines) chuchotent des commérages à deux mètres de moi et ça m'agace violemment. Parfois simplement supporter les autres est la tâche la plus lourde de la journée de travail.

5- Je viens de découvrir que louer un appartement coquet et totalement équipé dans un quartier intéressant à Barcelone n'était pas très onéreux et m'est venue l'envie d'y aller passer quelques jours cet hiver pour retrouver un peu de soleil et la douceur méditerranéenne dont j'ai un besoin constant (je suis un vieil alligator fatigué et solitaire qui a tout le temps besoin de soleil et de chaleur pour réchauffer ses écailles ). J'ai même dans l'idée que la capitale catalane ferait un bon endroit pour me retirer lorsque j'aurais atteint l'âge. Les prix de l'immobilier y sont intéressants. Il faut que je me remette à l'espagnol.

6- Ce matin dans le métro plein à craquer, j'ai eu envie de rentrer dans le lard d'une de ces bonnes femmes collet-montées, moralistes, bourrées de principes et furieusement persuadées de leur légitimité et de leur bon droit. Celle là se plaignait qu'on ne laisse pas assez de place pour passer aux voyageurs sortant de la rame de métro et admonestait la foule sur ce point, qui était, un coup de chance, parfaitement respecté en l'occurrence. J'ai une sainte horreur de ces mégères sentencieuses!

7- Déjeuné dimanche midi dans un restaurant éthiopien à l'initiative d'AFR de passage à Paris, avec AFR donc et Daylon. La cuisine éthiopienne est délicieuse (une fois qu'on a chassé l'idée que ça ressemblait à du dégueuli) mais il faut la manger avec les doigts, et une crêpe. Je ne connaissais pas. C'est très épicé mais ça, ça me plait plutôt, et un peu rustique. J'y retournerai, quoique ça ne soit pas vraiment donné (Godjo, 8 rue de l'Ecole Polytechnique, Paris, 30 euros par personne pour un plat d'échantillon de quatre plats traditionnels éthiopiens, une bière éthiopienne, un dessert et un café).