jeudi 15 janvier 2009

vie de quartier

D'abord il y a cette fille chez Picard : à partir de huit heures moins le quart elle monte la garde à la porte du magasin, elle baisse un peu la grille de sorte qu'il faut se baisser pour entrer et ensuite elle vous fait remarquer d'un ton revêche que vous n'avez plus que quelques instants pour faire vos courses dit avec un grâce qui laisse entendre qu'on est des emmerdeurs d'arriver si tard et qu'il ne faut pas se foutre d'elle, qu'elle a d'autres choses à faire que de vendre des surgelés et qu'elle vous fait une fleur en ne fermant pas avant l'heure (8 heures) indiquée sur la porte. Tous les soirs elle est là montant la garde près de sa porte à moitié ouverte. "On ferme dans dix minutes" elle grogne. Je ne suis jamais resté plus de cinq minutes dans son magasin et moi aussi j'ai envie de rentrer chez moi rapidement, merci.

Sortant de chez Picard, il y a ce type qui a balancé une canette à dix mètres d'une poubelle, il a raté son panier, la canette a rebondi en faisant pas mal de bruit sur le bord de la poubelle et elle est tombée à mes pieds. Le lanceur ne l'a, bien sûr, pas ramassé.

Plus loin une fille affublé d'un énorme casque HiFi l'isolant de son environnement m'est carrément rentré dedans alors qu'il y avait largement la place pour deux sur le trottoir, en ma défaveur le fait est que je n'ai rien fait pour l'éviter non plus.

Enfin cette bagnole qui monte sur les freins pour piler juste avant le passage piéton, me laisse passer et redémarre violemment au raz des fesses.

Parfois je me demande si les abrutis et les pignoufs se concentrent particulièrement dans mon quartier.